1,4K Let’s Go Metz est parti à la découverte du 1. FC Kaiserslautern, dimanche 31 juillet, à l’occasion du premier tour de la Coupe d’Allemagne. Ce club historique du football allemand, peut compter sur des supporters fervents et fidèles, que l’on peut parfois apercevoir du côté de Saint-Symphorien. Reportage. Si vous fréquentez la tribune Est du Stade Saint-Symphorien, vous avez peut-être déjà croisé une poignée de supporters parlant allemand, arborant les couleurs du 1. FC Kaiserslautern. Et pour cause ! Depuis une vingtaine d’années, une amitié s’est créée entre la Horda Frenetik et la Generation Luzifer, l’un des groupes ultras du club surnommé Die Roten Teufel (Les diables rouges, tout s’explique). En effet, à peine 132km séparent les villes de Metz et Kaiserslautern. Ainsi, nombreux sont les supporters les plus passionnés à chanter pour les deux équipes chaque week-end. Détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale, Kaiserslautern n’a pas de véritable centre touristique. L’attraction principale pour les Caseloutrins, au final, c’est leur équipe de foot.D’autant que le 1. FC Kaiserslautern est un club historique du football allemand. Avec quatre titres de Champions d’Allemagne (1951, 1953, 1991, 1998), deux Coupes d’Allemagne (1990, 1996) et deux demi-finales de Coupe de l’UEFA (1982, 2001), les Diables Rouges pèsent outre-Rhin. Le FCK a connu des joueurs emblématiques comme Michael Ballack, le snake Youri Djorkaeff, le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde Miroslav Klose, ou encore Andreas Brehme. On peut aussi évoquer les anciens Messins Jeff Strasser et Georges Mandjeck. Le club siège aujourd’hui au Fritz-Walter-Stadion, enceinte de 49850 places, qui tire son nom du meilleur buteur et joueur le plus capé de l’histoire du club, Fritz Walter avec ses 541 buts en 511 matchs. Excusez du peu. Tout ceci a attisé notre curiosité, nous avons donc pris la route pour Kaiserslautern, dimanche 31 juillet, où nous avons pu profiter d’une très belle ambiance. La chute et le retour du 1. FC Kaiserslautern Le 1. FC Kaiserslautern a mange son pain noir pendant des années. A l’image du FC Metz en 2012, le club de Rhénanie-Palatinat a connu pour la première fois de son histoire la troisième division, en 2018. En proie à de graves soucis financiers, le FCK a évité le dépôt de bilan en mai 2019, en organisant un match amical de gala contre le Bayern Munich. Pire encore, le club qui est pourtant l’un des fondateurs de la Bundesliga enchainait trois saisons plus que moyennes en 3. Bundesliga, n’allant pas au-delà de la 9ème place. Une hérésie pour ce géant du football allemand. Mais tout vient à point à qui sait attendre. Après (enfin) une belle saison et une 3ème place de 3. Bundesliga, le 1. FC Kaiserslautern se hisse en barrages face au Dynamo Dresden, un autre nom ronflant du football germanique. Une étape relevée haut la main pour les hommes de Dirk Schuster, qui retrouvent donc la 2. Bundesliga pour la première fois depuis 2018. De quoi se rapprocher un peu plus des standards acceptables pour le FCK. Un soulagement pour le club qui peut compter sur le soutien de près de 40 000 supporters à chaque match à domicile. On est loin des affluences de Villefranche Beaujolais en National 1 ! Un test face au SC Freiburg Apres un début de championnat intéressant (1 victoire et 1 nul), Die Roten Teufel se jaugeaient dimanche face au SC Freiburg, solide formation du Bundesliga. Les coéquipiers de l’ancien Messin Kiliann Sildillia ont même terminé l’exercice 2021-2022 à une belle 6ème place, se qualifiant ainsi pour l’Europa League. Un test grandeur nature donc pour le FCK, mais un match piège pour les résidents de la Forêt-Noire. En effet, la tradition de la DFB Pokal veut que les clubs Bundesliga défient très tôt dans la saison (en juillet, en l’occurence) des clubs de rang inférieur, au premier tour de la coupe. Ainsi, les surprises ne sont pas rares pour les club de D2 ou D3. Poussé par près de 38 000 fans, et une Westkurve de folie, le FCK a bien failli renverser l’ancien club de Papiss Cissé. A la demi-heure de jeu, Marlon Ritter se fendait d’un coup de génie, un lob du milieu de terrain (coucou Wahbi Khazri) qui trompait Mark Flekken (1-0, 32’). Les Diables Rouges faisaient preuve d’une abnégation sans faille, s’offrant même plusieurs balles de 2-0, en contre. Mais les visiteurs allaient finir par faire respecter la logique. Roland Sallai envoyait d’abord tout ce beau monde en prolongations (1-1, 82’), avant le coup de grâce. D’un coup franc bien placé, le Japonais Ritsu Doan offrait la victoire au SC Freiburg (1-2, 111’), pour le plus grand bonheur de l’impressionnant parcage visiteur. Un véritable crève-coeur pour les locaux, qui avaient livré une prestation des plus courageuses. Une défaite qui n’a pas fait taire les supporters du FCK, qui continuaient de chanter à la gloire de leur équipe de longues minutes après la rencontre. Die Roten Teufel vont sans doute de nouveau faire rougir de plaisir leurs fans et rendre fière toute une ville, s’ils enchaînent ce genre de prestations en championnat. Au final, n’est-ce pas ça l’essence même du football ? Crédit photo : Arthur Carmier/LGM