120 Ce Mercredi , après avoir arraché la victoire dans le « money time » face à Besançon dans un match particulièrement physique, la capitaine des Dragonnes Grâce Zaadi nous a accordé quelques minutes de son temps à la sortie du vestiaire pour évoquer la rencontre, le nouvel accord de diffusion télé, le calendrier chargé et ses nouvelles coéquipières… Let’s Go Metz: Pour le Metz Handball, ce match était le premier de cette saison de Ligue Butagaz Énergie à être vraiment serré, qu’est ce qui a posé problème aux Dragonnes aujourd’hui ? Grâce Zaadi: Je ne veux en aucun cas dénigrer l’équipe de Besançon, mais notre engagement ce soir n’était pas au niveau. On a joué un peu en demi mesure, ce n’est pas l’engagement auquel on a l’habitude. On sait que l’équipe de Metz Handball existe et performe quand on est impliquées à 100%, combatives et agressives et lorsque l’on est pas à fond et bien toutes les équipes peuvent nous accrocher. LGM: Justement on a eu le sentiment que les Bisontines étaient rentrées dans ce match avec les crocs sortis pour essayer peut être d’accrocher une équipe affaiblie par son match de Ligue des Champions il y a trois jours. GZ: Oui, c’est généralement ça quand on est dans une phase championnat / ligue des champions parce que les équipes se disent que c’est le meilleur moment pour attaquer, mais cela fait maintenant quelques années qu’on est confrontées à cette formule. Nous ne sommes pas des machines mais nous nous devons d’être préparées au mieux pour ces rencontres. On a fait un bon début de match au niveau de l’intensité mais après on a relâché et elles ont une équipe qui joue bien et qui évolue avec le même collectif depuis quelques temps et elles ont répété leur handball. LGM: A titre personnel on t’a vu revenir à dix minutes de la fin du match avec une attitude plus engagée, des ballons grattés et beaucoup de conseils pour tes coéquipières. Est ce que l’objectif était de revenir en force pour montrer la voie aux autres Dragonnes ? GZ: Le coach m’a surtout sortie pour que je puisse souffler, j’en ai profité. Et puis c’était le « money time », un moment où il est important d’être agressive et d’avoir un impact alors j’ai essayé d’apporter de l’air frais et de motiver les filles un peu plus, tout simplement. LGM: Pour parler de ce qui se passe autour du terrain, il s’agissait du premier match diffusé en télévision cette saison, est ce que cela a une importance particulière pour toi ? GZ: Oui, cela a une importance particulière. Quand il y a eu cette affaire, où nous nous sommes retrouvés sans diffuseur j’ai un peu gueulé parce qu’aujourd’hui avec le handball Français féminin on a eu des résultats, on propose du jeu de qualité et il y a des gens qui ont envie de nous suivre et malheureusement on avait plus de diffuseur… Mais quand la nouvelle chaîne Sport en France nous a pris en quelque sorte, j’ai été contente que l’on soit diffusées. C’est très bien pour le sport Français, le sport féminin qu’on puisse être diffusées à la télé. Je ne vais pas y penser chaque jour mais c’est une bonne chose de faite. LGM: Dans ton cas particulier, tu es bien ancrée en équipe de France mais est ce que tu penses que cette visibilité télévisuelle peut jouer un rôle de ressort pour certaines joueuses qui ont besoin d’être vues et remarquées ? GZ: C’est possible, mais en tant que joueuse internationale et qui a l’habitude de jouer la ligue des champions avec le Metz Handball je suis assez mal placée pour parler de ça. Mais il est certain qu’un club de bas de tableau qui n’a pas beaucoup d’opportunités d’être diffusé, ça fait plaisir. Les proches et les supporters qui ne peuvent pas se déplacer ont envie de voir ces matchs et cela peut être une motivation supplémentaire pour certaines joueuses en effet. LGM: Pour le club il s’agit d’une semaine assez chargée, avec deux matchs de Ligue des Champions et un match de championnat qui s’est révélé relativement physique, le tout avec une infirmerie assez sollicitée, comment est ce que le club s’organise pour faire en sorte que toutes les joueuses soient au mieux ? GZ: L’important était de bien se soigner pour celles qui étaient à l’infirmerie, ce qui est fait puisqu’elles sont quasiment toutes revenues en début de semaine. A l’abord du match contre Podravka on a aménagé les choses pour faire venir un certain nombre de joueuses du centre de formation et les faire jouer à nos côtés. Elles ont d’ailleurs été très bonnes. Ensuite il faut trouver le juste milieu entre la récupération et l’effort, mais on commence à s’y faire au fil des années. Cette formule de Ligue des Champions n’est pas facile à appliquer mais on sait comment faire à présent. LGM: Il y a eu beaucoup de changements au niveau de l’effectif cette saison, comment est ce que la capitaine que tu es juge leur intégration et leur apport après quelques matchs ? GZ: Elles s’intègrent petit à petit, mais très bien, on a des joueuses de qualité. Louise Burgaard qui arrive à s’exprimer depuis le début de saison, on fait tout pour la mettre dans de bonnes conditions et ça lui réussit plutôt bien, elle s’est super bien adaptée. En attaque l’apport qu’elle a est génial. Ensuite on a Olga Perederiy qui a une efficacité au niveau du shoot qui est incroyable, c’est un pivot qui sent le ballon elle a ce petit truc en plus. Après pour les pivots c’est plus compliqué de s’intégrer parce qu’ils ont certains styles de jeu en fonction des équipes où elles sont passées et pour certains mouvements qu’on peut leur demander ici il y a des adaptations mais avec le feeling ce sont des choses qui viennent. Nous sommes au mois d’Octobre et ce qu’elles font est déjà bien et cela va aller de mieux en mieux avec le temps. Crédit photo: Matthieu Henkinet