205 Ce samedi, Metz Handball se déplaçait dans la salle du FTC Budapest pour son 1/4 de finale aller en Ligue des Champions. Avec une bataille maîtrisée, les Messines s’assurent un matelas avant le retour aux Arènes de Metz (26 à 32). Il n’est jamais aisé de se déplacer en Hongrie. L’effervescence des audiences n’est pas innocente, mais cette saison, Metz Handball compte bien se surpasser dans ces ambiances hostiles. Gyor puis Budapest, le Handball hongrois ne fait plus peur à celui qui atteignait timidement un 1/4 de finale de Ligue des Champions, il y a 6 ans de ça. Pourtant, le champion de France se déplaçait dans l’antre d’un adversaire qui venait de faire tomber Gyor, en finale de Coupe de Hongrie. Un concurrent certainement un peu plus dangereux que si elles avaient fini à la deuxième place, d’autant plus lorsque celui-ci court après son premier Final 4 … à domicile depuis plusieurs saisons. Les joueuses d’Emmanuel Mayonnade n’ont montré aucun soupçon d’inquiétude malgré quelques étourderies. Le collectif a pris le dessus sur des Hongroises qui ne doivent ce score qu’aux exploits individuels, en particulier Greta Marton (4/5) et Emily Bölk (7/10). Solides en défense, les Mosellanes rentrent à la maison avec une avance de 6 buts, mais elles savent qu’il reste encore 60 minutes pour confirmer et rêver plus grand. Le collectif taille patron Comme depuis le retour de la trêve, Metz Handball prenait rapidement le match à son compte avec une activité défensive agressive. 8 petites minutes suffirent pour construire un break qui ne sera jamais rattrapé par le FTC. Les Messines provoquaient les maladresses de leurs adversaires et trouvaient facilement Sarah Bouktit. La jeune française dominait le secteur central hongrois avec son adresse habituelle. Cependant, les Messines connaissaient des temps faibles offensifs en négligeant les transmissions. L’écart restait à 3 buts que l’efficacité de l’internationale allemande Emily Bölk, couplée à l’aile gauche, maintenait (7 buts à elles seules en première période). Metz poursuivait toutefois sa domination dans le jeu et trouvait des solutions depuis sa base arrière grâce à Valeriia Maslova et Bruna de Paula, qui prenaient leurs responsabilités. Néanmoins, le vice-champion de Hongrie ne voulait pas se laisser distancer et profitait de la bonne entrée de Blanka Biro au relais de Kinga Janurik pour revenir à un petit but. Décisives, Tamara Horacek et Hatadou Sako permettaient cependant à Metz Handball de regagner le vestiaire avec deux buts d’avance. (13-15, 30′) Un rythme maintenu face à la pression accentuée Au retour des vestiaires, la défense et Hatadou Sako écoeuraient Ferencvaros qui ne trouvait plus le fond du filet. Chloé Valentini en profitait pour régaler sur contre-attaque. En plus de cela, Tamara Horacek, Valeriia Maslova et Bruna de Paula poursuivaient leur récital pour donner six longueurs d’avance à leur équipe. Gabor Elek était donc contraint de poser son temps-mort pour stopper une vague jaune insatiable. Ses joueuses avaient déjà encaissé 20 buts avant la 40ème minute de jeu. Les Hongroises en revinrent plus galvanisées que jamais. Porté par ses supporters, le FTC Budapest était plus incisif dans les actions et repoussait Metz Handball dans ses retranchements. Ainsi, les locales grignotaient leur retard en mettant la pression aux Messines. (19-22, 44′). Mais Metz ne se laissait pas troubler par la tension électrique ni par les décisions arbitrables litigieuses. Hatadou Sako (19 parades au total), toujours impériale sur sa ligne, permettait à ses coéquipières de reprendre un rythme de croisière. Toutefois, Fradi ne s’avouait toujours pas vaincu et revenait inlassablement à trois buts d’écart, sans pour autant se rapprocher du collectif français. Il fallut attendre les trois dernières minutes pour voir l’équipe hongroise céder face à lui. Une perte de balle ultime permettait à Metz Handball de préserver un matelas confortable avant le match retour… Avec sept buts au compteur, Tamara Horacek était indéniablement le symbole même de cette réussite française. C’est une maitrise qu’il ne faudra pas galvauder pour rentrer une nouvelle fois dans l’Histoire du Handball français, dès la semaine prochaine (26-32, 60′). Crédit photo : Julien Buret/Let’s Go Metz