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Après une nouvelle humiliation à Rennes, la fracture entre Frédéric Antonetti et son groupe semble davantage se prononcer. Une question se pose, le technicien corse doit-il finir la saison sur le banc du FC Metz ?

Fessé 6-1 à Rennes, le FC Metz se rapproche inexorablement de la Ligue 2. Au-delà du score humiliant et des 2 voire 3 classes d’écart entre les deux formations, les joueurs grenats ont lâché mentalement. Le vestiaire est-il toujours acquis à la cause de Frédéric Antonetti ? L’expérimenté entraîneur doit-il s’acquitter de ses fonctions en Lorraine. On pose le pour et le contre.

Frédéric Antonetti doit partir !

Comme souligné précédemment, il semble y avoir une fracture entre le groupe messin et Frédéric Antonetti. Interrogé à ce sujet en conférence après la défaite à Rennes, Benoît Tavenot a assuré ne pas avoir ce sentiment. C’est pourtant l’impression laissée par les Grenats ce dimanche. Le staff messin a tout essayé : la méthode douce, la méthode forte… Pourtant, rien ne tourne en faveur du FC Metz cette saison. Un autre discours pourrait créer, peut-être, un électrochoc au sein du groupe pour entrevoir un maintien miraculeux.

Autre raison qui plaide en faveur du départ de Frédéric Antonetti, un recrutement hivernal raté. Doté de toute la confiance de Bernard Serin sur le plan du sportif, Antonetti a eu la main mise sur « le mercato de réparation ». Force est de constater que le technicien corse a affaibli l’équipe lors de cette fenêtre, en particulier en attaque. Le pari Mafouta est pour le moment un échec total. « L’état-major » du FC Metz a ainsi dû se pencher en catastrophe sur le fantasque Didier Lamkel Zé. Espérons qu’il ne soit pas déjà trop tard.

Le technicien corse doit rester !

Ancien international français émérite reconverti dans le coaching, le basketteur Laurent Sciarra avait un jour déclaré : « D’un dauphin, tu n’en fais pas un requin ». Frédéric Antonetti a beau remuer ciel et terre, ce FC Metz ne serait qu’une bande de dauphins démotivés et démissionnaires dans le règne marin. Au total, si l’on excepte Manuel Cabit, onze joueurs ne seront plus liés au club à la Croix de Lorraine à la fin de la saison : Jemerson, Kana-Biyik, Niakaté, Delaine, Sarr, Amadou, Mbengue, Pajot, Boulaya, Nguette et Mafouta. Si les situations de ces joueurs sont différentes, bon nombre d’éléments censés être des cadres sont défaillants, y compris au-delà des contrats expirants.

Le meilleur exemple n’est autre que Fabien Centonze, dont les statistiques ne sont que l’arbre qui cache la forêt de son inconstance et de sa non implication, lorsqu’il était en mesure d’être sur le terrain. Ajoutez à ce cocktail explosif des blessures et des suspensions en pagaille (notamment celle d’Antonetti), il devient compliqué pour un entraîneur de créer une osmose. En cas de (forte probable) descente, le FC Metz partirait sur une énième reconstruction, qui pourrait s’appuyer sur des jeunes joueurs. Antonetti et son staff, fidèles à leur ligne de conduite, pourraient ainsi insuffler leurs valeurs à un nouveau groupe, plus réceptif, plus à l’écoute, moins récalcitrant. Si le staff messin a échoué cette saison, ce n’est ni par manque de dévotion ni par triche.

De par son expérience, Frédéric Antonetti est de loin de l’élément du FC Metz le plus rompu aux joutes du football. Son expertise serait précieuse pour continuer à poser les fondations d’un club pérenne au haut niveau, malgré le contretemps qu’engendrerait une descente en Ligue 2. D’autant que le technicien corse est encore sous contrat jusqu’en juin 2024, le limoger couterait cher au FC Metz.