1,4K Il ne fallait pas être cardiaque pour suivre ce dernier match du FC Metz face au Paris Saint-Germain et, plus globalement, cette dernière journée de Ligue 1. Au bout du compte, le PSG a facilement disposé d’une équipe messine hors de leur portée ce dimanche soir (0-2). Mais les Grenats seront bel et bien barragistes, grâce à un point du règlement salvateur. Pour espérer exister dans un championnat de France restreint à 18 équipes, il fallait se renforcer. Correctement. Raté. Pour espérer résister et s’octroyer un maintien sans y laisser des plumes, il fallait montrer un état d’esprit digne d’une équipe qui meurt de faim. Parfois tenté, souvent raté. Alors, quand le dernier espoir de survie se joue lors d’un match à domicile contre des champions de France arrivés en claquettes, la tête à la finale de la Coupe de France, on espère au moins voir une équipe de FC Metz à l’état d’esprit vaillant, jetant ses dernières forces pour s’assurer un barrage avec sérénité… Et là encore, c’est raté. Affaire pliée en quelques minutes par le PSG Les Grenats ne se sont pas laissés le temps d’espérer quelque issue favorable que ce soit dans cette confrontation. Avec une composition portée sur la défensive, les joueurs de Laszlo Bölöni laissaient les Parisiens développer leur jeu. Et il ne fallait que sept petites minutes pour voir la première erreur se payer cash, avec un centre de Carlos Soler qui finissait… dans les filets d’Alexandre Oukidja, qui anticipait mal la trajectoire du ballon (0-1, 7′). Quatre minutes plus tard, les Parisiens profitaient d’un léger cafouillage aux abords de la surface de réparation pour se jouer de la défense messine et trouver le Coréen Kang-in Lee, qui ajustait un Oukidja impuissant (0-2, 11′). Un scénario qui laissait présager d’une catastrophe, mais le Paris Saint-Germain n’a jamais réussi à mettre ce troisième but qui aurait été fatal aux Grenats. Asensio (32e), Mukiele (35e) ou encore Lee (42e) étaient pourtant plus ou moins proches de punir un FC Metz paralysé par la peur… En face, peu de réactions visibles, et les remontrances de coach Bölöni n’y changeaient rien. Les joueurs du PSG faisaient la passe à dix quand les Grenats passaient leur temps à courir derrière le cuir, sans prétendre à le chiper. Danley Jean-Jacques, intronisé au milieu de terrain pour l’occasion, marquait le match de son empreinte, son volume de jeu toujours important… mais aussi de déchets, notamment dans le dernier geste, comme souvent. Frustrant, lorsqu’un Arthur Atta, plus à l’aise techniquement, était laissé sur le banc jusqu’en fin de match. Un coaching (global) qui laissait à nouveau perplexe. Une fois l’affaire pliée, les Parisiens se contentaient de gérer et les Messins, impuissants, de constater qu’ils étaient trop faibles pour tromper un Keylor Navas irréprochable devant les rares tentatives mosellanes. Comme si les Grenats étaient tétanisés par cet entre-deux : attaquer et tenter de marquer, sans pour autant se découvrir… Comme si les Grenats étaient tétanisés par l’évolution du score à Lorient… #FCMPSG [ ℙ𝕣𝕠 ]⏱️90' – C'est terminé. Les Grenats s'inclinent, mais, grâce aux résultats, conserve sa place de barragiste !0⃣ – 2⃣ pic.twitter.com/CfuQ7W2mmM— FC Metz ☨ (@FCMetz) May 19, 2024 Metz « sauvé » par le règlement A l’autre bout de la France, une autre équipe, elle, jouait crânement sa chance. Le FC Lorient aura donné des cheveux gris à nombre de supporters lorrains. Face au Clermont Foot, les Bretons ont enchaîné les buts… jusqu’à en marquer cinq, sans en encaisser, et revenir à égalité avec le FC Metz au niveau de la différence de buts à la fin du match. « Je pense que Clermont a lâché », soufflait Georges Mikautadze au micro de France Bleu Lorraine. Ne pouvant pas non plus se départager au bilan des points lors des confrontations directes, puisque chacune des équipes a gagné des points chez l’autre, c’est finalement l’équipe ayant inscrit le plus de buts à l’extérieur lors des deux matches qui est sortie vainqueur de ce duel à distance. Les Messins, avec leurs trois buts inscrits au Moustoir contre deux pour les Merlus à Saint-Symphorien, conservent ainsi leur 16e place et filent en barrages. A quoi ça tient, un sursis de quinze jours dans la jungle de l’élite… En barrages, le FC Metz aura rendez-vous avec le survivant des play-offs de Ligue 2. A savoir l’AS Saint-Etienne, le Rodez AF ou le Paris FC. Rendez-vous jeudi 30 mai, à l’extérieur, et dimanche 2 juin, à domicile, pour jouer sa vie en Ligue 1. FC Metz 0 – 2 PSG FC Metz : Oukidja – Colin, Sané, Hérelle, Udol (cap.) – Jean Jacques, N’Doram, Camara – Van den Kerkhof, Mikautadze, Diallo.PSG : Navas – Mukiele, Danilo (cap.), Beraldo, Mendes – Soler, Ugarte, Lee – Mayulu, Ramos, Asensio. Buts : Soler (6′), Lee (11′).Avertissements : Nuno Mendes (44′), Jean-Jacques (79′), Udol (86′).Arbitre : Gaël Angoula. Photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport