FC Metz – Olympique de Marseille : un bon point arraché au mental !

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Après la gifle reçue à Rennes, le club à la Croix de Lorraine se devait de réagir pour son premier match à domicile en Ligue 1. Face à un Olympique de Marseille malade de son élimination de la Ligue des Champions, le FC Metz a remarquablement tenu en échec les Phocéens dans un match riche en rebondissements, 2-2.

Encore impacté par l’absence du capitaine Matthieu Udol, Laszlo Bölöni a dû une nouvelle fois innover pour ajuster l’effectif qui affrontait Marseille. Aboubacar Lô était aligné en charnière centrale et Fali Candé, habituellement dans l’axe, retrouvait son poste originel de latéral gauche.

Sur le front de l’attaque, le jeune Malick Mbaye était titularisé dans ce qui ressemblait à un 4-2-3-1. Youssef Maziz, annoncé par ailleurs sur le départ, était repositionné en meneur de jeu. Enfin, Lamine Camara, peu en vue dimanche dernier, était laissé sur le banc.

De l’application mais peu de mise en danger

Comme face au Stade Rennais, le FC Metz a dû subir un gros temps fort adverse d’entrée de jeu. Ismaïla Sarr, ancien grenat, ne faisait pas dans les sentiments et adressait plusieurs frappes dangereuses, dont l’une terminant sur le poteau du gardien messin.

Mais ce sont des Grenats plus appliqués sur le plan défensif que l’on retrouvait en première mi-temps. Le pressing fourni par les offensifs et au milieu de terrain obligeait les Marseillais à commettre des imprécisions. Or, la volonté ne résout pas tout et les erreurs se paient cash. Ismaïla Sarr, toujours lui, profitait d’un double contre favorable et servait Emran Soglo, complètement lâché par son vis-à-vis Maxime Colin, qui trouvait le petit filet gauche d’Alexandre Oukidja (1-0, 12′).

Les coéquipiers de Georges Mikautadze tenteront bien d’inquiéter Pau Lopez. Mais jusqu’à l’heure de jeu, les (nombreuses) récupérations de balle peinaient à se transformer en occasions franches. Les Messins en étaient réduits à tenter des frappes de loin comme celle de Fali Candé, qui obligeait le gardien à sortir une grande parade (39′), ou encore par Kevin N’Doram (52′).

Une expulsion et un changement de visage

Les Marseillais auront de quoi emporter des regrets de leur déplacement en Moselle. Les buts justement refusés à Aubameyang (44′) et Rongier (52′) avaient permis aux Grenats de ne pas perdre le fil de la rencontre. Pas plus (et c’est plus étonnant) que l’expulsion du jeune Aboubacar Lô, auteur d’une grosse faute sur Iliman Ndiaye (60′). Et pour cause, contre toute attente, Metz finissait par trouver la faille sur une frappe de Sabaly contrée par le décidément malheureux Valentin Rongier (65′, 1-1).

Loin de se reposer sur son fragile acquis, Metz multipliait les incursions dans un rare temps fort. Et sur un corner anodin, l’incontournable Georges Mikautadze tentait une reprise qui finissait au fond des filets, bien aidé par un Pau Lopez pas exempt de tout reproche. Le stade Saint-Symphorien, à guichets fermés pour l’occasion, jubilait alors (72′, 2-1).

Le FC Metz tentait de garder cet avantage en basculant dans un 5-3-1 avec des lignes plus resserrées. Mais les joueurs souffraient et, après avoir été sauvés grâce aux poteaux d’Oukidja par deux fois (73′ et 79′), craquent une dizaine de minutes plus tard suite à une frappe de Vitinha qui profitait d’un mauvais placement du gardien messin (82′, 2-2). Malgré la pression marseillaise en toute fin de match et neuf minutes de temps additionnel, les Grenats tenaient bon et le score en restait là.

Une équipe du FC Metz transcendée

Certes, l’équipe avait encore montré des lacunes. Les latéraux ont souffert et le manque de marquage coûtait une nouvelle fois des points. Balle au pied, cela restait également très timide. Les Grenats peinaient grandement à développer des actions hors contres. Le repositionnement de Youssef Maziz en tant que créateur au cœur du jeu n’a pas eu l’effet escompté.

Mais les joueurs ont fait preuve d’un engagement et d’une solidarité qui colle un peu mieux aux attentes de la Ligue 1. Démonstration, que « les oreilles tirées » par Laszlo Boloni cette semaine avaient bien remis les idées en place. Le pressing, bien que brouillon par moments, était mieux organisé. Le bloc défensif affichait également plus de sérénité.

Pas avare d’efforts, l’équipe a montré une force collective qui a fini par écœurer les Marseillais. Et lorsque la défense était dépassée, elle pouvait compter sur un Alexandre Oukidja investi, auteur d’arrêts déterminants sur sa ligne.

Le FC Metz lance enfin sa saison en Ligue 1. Loin de se reposer sur cet acquis largement mérité, il faudra confirmer et développer les mêmes intentions dimanche prochain contre le Clermont Foot 63, un adversaire qui devrait être un peu plus à la portée des Grenats.

FC Metz 2 – 2 Olympique de Marseille

FC Metz : Oukidja – Colin, Traoré (cap.), Lô, Candé – Jean Jacques, N’Doram, Maziz (Camara, 62′) – Sabaly (Maiga, 84′), Mikautadze (Tetteh, 84′), Mbaye (Kouao, 90+2′).

Olympique de Marseille : Lopez – Clauss, Balerdi (Vitinha, 75′), Mbemba (Mughe, 75′), Lodi – Kondogbia (Veretout, 56′), Rongier (cap.), Soglo (Harit, 67′), Sarr – Ndiaye, Aubameyang.

Buts : Soglo (12′, 1-0), Sabaly (1-1, 65′), Mikautadze (72′, 2-1), Vitinha (82′, 2-2).

Avertissements : N’Doram (9′), Lodi (49′), Lô (expulsion, 61′), Veretout (85′), Oukidja (90′), Mbaye (90′).

Arbitre : Jérôme Brisard.

Crédit photo : Lilian Bordron / Let’s Go Metz

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