Daniil Medvedev : « Le tennis, ce n’est pas que les Grands Chelems »

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Daniil Medvedev : « Le tennis, ce n’est pas que les Grands Chelems »

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Avant son entrée en lice au Moselle Open, Daniil Medvedev s’est exprimé devant la presse. L’occasion pour l’ancien numéro 1 mondial de prendre la température au sein d’un tournoi qu’il découvre, et qu’il tentera de gagner.

Daniil, quelle est ta première impression ici à Metz ?

Je suis arrivé hier et c’est ma première fois ici, je ne connaissais pas cette ville. La première chose qui m’a marqué c’est la cathédrale. Je ne connais pas son nom pour le moment mais on m’a dit qu’il paraît que c’est une des plus belles de France. Et ça se voit ! Je me suis entraîné aujourd’hui, et je sortirai un peu pour voir le centre ville, mais sinon tout va bien. J’ai l’impression que c’est un bon tournoi ici.

Après avoir perdu à l’US Open, il y a eu plusieurs scénarios, et on s’est demandé qui allait te succéder à la tête du classement ATP. As-tu suivi la fin du tournoi, et que penses-tu de l’avènement de Carlos Alcaraz ?

En réalité, j’ai suivi mais sans suivre. Je regardais les scores en direct mais sans forcément regarder les matchs. J’ai parfois vu les tiebreaks, mais en tout cas je trouve cela super qu’ils aient joué la finale avec pour objectif la place de numéro 1 mondial. C’est une belle affiche, qui rappelle qu’en plus des tournois, il y a aussi le classement ! Et pour Carlos, c’est le plus jeune numéro 1 de l’histoire, et c’est très fort de battre ce record. Il joue très bien, et il a réussi a gagner l’US Open, je suis vraiment content pour lui.

La pause entre les tournois de Majorque et de Cabo San Lucas t’a-t-elle permis de travailler quelques aspects physiques et tennistiques ?

Je trouve, que par rapport à quand tu as 20 ou 21 ans, qu’il est beaucoup plus difficile – lorsque tu commences à monter – de travailler quelque chose de précis. Car oui, je sais tout faire, même si je peux être moins bon parfois dans certains aspects du jeu. Mais il est pas toujours facile de travailler des points précis, et de trouver des choses à améliorer. Et cela m’a fait du bien également de me renforcer physiquement. Ça limite les blessures. Après l’US Open, on s’est également bien entraînés pour voir ce qu’on pouvait faire de mieux. J’aimerais bien essayer d’avoir cette motivation toute ma vie pour être constamment à la recherche du mieux.

Daniil Medvedev (ici à Roland-Garros) tentera de gagner son premier titre au Moselle Open.
Daniil Medvedev (ici à Roland-Garros) tentera de gagner son premier titre au Moselle Open.

Daniil Medvedev : « Je suis très motivé pour le Moselle Open »

Après l’US Open, la saison n’est pas terminée, mais n’est-ce pas difficile de rester motivé après ces deux derniers mois. Même avec les Masters en bout de course, penses-tu déjà à l’année prochaine ?

En réalité, oui et non. Il n’y a plus de Grand Chelem, ni de matchs en 5 sets. C’est pour cela que j’ai décidé de jouer à Metz. Il va être plus facile désormais d’enchaîner les tournois. Je reste malgré tout très motivé. Le tennis, ce n’est pas que des Grands Chelems. Si je veux revenir plus haut dans le classement, ça passe forcément par ces tournois. Chacun d’entre eux est important, pour les points. Même si l’on se prépare pour les grands tournois, il faut aussi gagner les plus petits. Regardez par exemple, Rafael Nadal a gagné deux grands chelems, mais à la fin, c’est Carlos qui est numéro 1. Car il a fait plus de tournois, et gagné plus de points. Gagner ce genre de tournoi permet d’améliorer la motivation et la confiance.

N’as-tu malgré tout pas un petit pincement au coeur de ne pas être à Londres, pour le dernier tournoi de Roger Federer ?

Déjà, on ne pouvait pas savoir avant il y a une semaine qu’il s’agirait de son dernier tournoi. Je ne sais pas si ils vont préparer quelque chose en son honneur même si je m’en doute, mais je n’y avais pas pensé à vrai dire. Je regarderai si je ne joue pas à ce moment. Mais j’ai aussi ma vie et je veux me concentrer pour ce tournoi, et essayer de le gagner.

Vous dites que vous voulez gagner ce tournoi. Du coup, regardez-vous vos adversaires ? Si c’est le cas, qui vous semble être le plus dangereux ?

Ce sont toujours des questions très difficiles. Dans le Top 100, chaque personne peut battre n’importe qui. Après, certains peuvent gagner plus de matchs que d’autres. Par exemple, Wawrinka, même s’il est un peu moins dangereux qu’avant, il reste capable de jouer très bien. Je n’ai pas de superstition là-dessus, je regarde mes tableaux, mais sans rentrer dans les détails.

Pour revenir à Roger Federer, nous aimons bien demander cela à tous les joueurs. As-tu un souvenir en particulier avec lui ?

J’ai de la chance d’en avoir beaucoup oui. J’ai pu jouer de nombreuses fois contre lui, mais je me souviens surtout de notre première confrontation. C’était à Shanghai, et probablement mon meilleur match contre lui. Pour celui-ci, j’avais eu des opportunités pour gagner même si j’avais perdu. J’étais assez impressionné, par l’ambiance de ce court énorme, mais aussi par l’adversaire. À ce moment de ma carrière, ce match m’a surtout permis de progresser derrière.

Crédit photo : Icon Sport et Lucas Deslangles / Let’s Go Metz

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