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Metz Handball se déplace à Bucarest ce dimanche pour affronter le CSM en 1/4 de finale de Ligue des Champions. Les deux équipes ont 120 minutes pour revoir Budapest après la déception de la dernière saison.

C’est le duel captivant que tout le monde attend depuis la qualification du CSM Bucarest face à Krim, celui de deux bêtes blessées. D’un côté, le champion de Roumanie n’a pas revu le Final 4 de Budapest depuis six ans malgré sa présence dans le top 8 chaque année. De l’autre, les Messines veulent effacer le souvenir douloureux d’une élimination inattendue face au FTC après avoir ramené une avance de six buts de Hongrie. Au-delà de ça, les Tigresses et les Dragonnes possèdent une histoire commune : elles se retrouvent au même stade de la compétition pour la troisième fois en sept éditions. Chacune des deux équipes possède d’ailleurs une qualification en 1/2 finale après avoir éliminé l’une ou l’autre.

En 2018, les joueuses de la capitale roumaine avaient été les pires cauchemars de Messines impuissantes. Humiliée au match aller, le groupe d’Emmanuel Mayonnade avait tenté l’impossible exploit de rattraper cette différence de 13 buts (34-21). En vain, malgré ce sursaut prometteur une semaine après (27-20). Un an plus tard, la revanche avait bien eu lieu avec des victoires convaincantes pour atteindre ce fameux Final4 historique (26-31 puis 23-22). Depuis, les deux effectifs ont bien changé et seules Cristina Neagu, Elizabeth Omoregie, Laura Glauser, Laura Flippes puis Grâce Zaadi étaient présentes pour, au moins, l’un des deux quarts de finale. Cette fois-ci, toutes seront les adversaires de Metz Handball.

Le rythme, meilleur allié du CSM Bucarest ?

Les Roumaines ont eu le temps d’enchaîner avec douze rencontres disputées, dont quatre ces sept derniers jours alors que Metz possède moins de rythme avec un calendrier assez espacé dans le temps, depuis la mi-Février. Cet aspect peut être un désavantage pour Chloé Valentini et ses coéquipières qui ont largement dominé la Stella Saint-Maur, sans réellement forcer. Dans un même temps, Bucarest a battu le top 5 roumain en une semaine et a donc la possibilité de s’appuyer sur cette dynamique positive.

Néanmoins, l’ancien vainqueur de la compétition peut accuser le coup à cause de ce rythme effréné qui est le sien. Les Messines devront alors profiter de ce possible manque de fraîcheur et ne pas répéter les approximations souvent présentes en championnat, ces dernières semaines. Notamment, lorsque Bucarest est armé avec l’efficacité sans pareil de Cristina Neagu (88 buts) ainsi qu’une pléiade d’internationales comme Laura Glauser (34% d’efficacité en Ligue des champions) qui arrive en confiance pour défier son ancien club.

Les compteurs remis à 0

Malgré tout, le collectif messin n’a rien à envier après de solides performances pour atteindre la première place d’un groupe très dense. En 2024, Metz Handball se présente à la sala Polivalenta avec un meilleur bilan par rapport au CSM Bucarest (11 victoires, 3 défaites contre 8 victoires, 1 nul, 5 défaites) mais la phase finale est une toute nouvelle compétition et une véritable bataille psychologique proportionnelle à l’enjeu de ce quart de finale. Le vainqueur de cette double confrontation sera celui qui saura gérer ses émotions pendant 120 minutes. Et du fait de leurs récentes mésaventures, les deux équipes sont maintenant prévenues.

_{Crédit photo : Matthieu Henkinet/Let’s Go Metz (Archive)}