Auriana Lazraq-Khlass : « J’ai hâte de voir les résultats de mon travail »

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Auriana Lazraq-Khlass continue son petit bonhomme de chemin vers les Jeux olympiques de Paris 2024. Après un gros travail en salle cet hiver en France et en Allemagne, la Mosellane a participé aux Championnats de France Élite en salle à Miramas (Bouches-du-Rhône), parmi les meilleures spécialistes françaises. Elle fait le point, et évoque la suite de sa préparation pour sa saison estivale.

Auriana Lazraq-Khlass, pourquoi avoir choisi de mettre de côté les épreuves combinées cet hiver ?

On a décidé de faire seulement des spécialités pour cet hiver. Normalement, à cette saison pour les filles, c’est du pentathlon. On a choisi de ne pas les faire parce que c’était trop compliqué pour m’apporter des points pour cet été. Il aurait fallu faire un total beaucoup plus haut que mes standards habituels. Donc aller chercher ça et me préparer pour les épreuves en salle alors que le réel objectif, c’est les épreuves de cet été, on ne trouvait pas ça très cohérent. Donc on s’est dit qu’il valait mieux progresser sur chaque spécialité, et c’était très important pour moi.

Vous en tirez du positif ?

Oui complètement. J’ai super bien réussi cette saison et je sors avec deux records sur les courses : le 60 mètres haies, et le 200 mètres. Je me suis donc alignée aux championnats de France Élite sur ces deux disciplines. On a travaillé les autres techniquement aussi, et ça va se mettre en place pour l’été.

Est-ce une réelle satisfaction que d’être parmi les meilleures spécialistes de France ?

Complètement, parce qu’elles ne s’entraînent que pour ça. Moi, j’ai sept épreuves à bosser à côté, donc faire partie des seize meilleures de mon pays dans la spécialité, en tant que combinarde, c’est une grande fierté. Ça veut dire que je peux prétendre à faire partie des meilleures du monde dans ma discipline, et ça fait chaud au coeur. Ça récompense mon travail quotidien.

Auriana Lazraq-Khlass : « Je pars dans l’optique en me disant que je vais faire les Jeux »

À la sortie de l’hiver, où en êtes-vous dans votre préparation des épreuves combinées ?

Il y a eu un gros changement cet hiver. Je suis partie m’entraîner en Allemagne avec un coach spécialisé dans les lancers, pour travailler le lancer de poids et de javelot. Mon entraîneur à Metz est aussi professeur d’EPS à côté, et les journées ne font que 24 heures. Ça a été le gros changement, mais ça se passe très bien. Je suis contente, et ça devrait payer cet été. On a également travaillé les sauts séparément comme d’habitude, et j’ai hâte de voir les résultats !

Comment s’est faite la rencontre avec votre coach allemand ?

C’est une pure coïncidence ! Mon coach a fait un échange avec un lycée de Sarrebruck, et ils sont venus s’entraîner à Metz. C’est à ce moment que la rencontre s’est faite, très spontanément. Julien, mon coach à Metz, essayait de trouver des solutions pour que je passe des caps en lancers, et c’est comme ça que les choses ont commencé.

À quelle fréquence allez-vous en Allemagne ?

J’y vais deux fois par semaine depuis le mois de novembre. Ça commence à faire une paire de séances, et je sens vraiment la différence. Je suis hyper heureuse car ça permet d’avoir pas mal de repères. Lui m’apporte son expertise. Je ne dis pas que c’est mieux ou moins bien, mais c’est une autre solution viable, et je m’épanouis énormément dedans.

C’est complémentaire …

C’est exactement ça ! En plus, les deux s’entendent très bien, donc nous n’avons pas de problèmes de communication !

Quelle est la suite de votre préparation et de votre route vers les Jeux Olympiques ?

Je vais avoir d’abord les championnats de France d’épreuves combinées à Oyonnax (Ain) en mai, les championnats d’Europe en juin, et enfin les Jeux olympiques… ou pas ! Telle est la question pour le moment ! Pour l’instant, je suis dans la liste des qualifiées donc de toute manière, je pars dans l’optique que je vais faire les Jeux. J’espère aller chercher les minimas dès ma première sortie à Oyonnax.

« L’expérience des Mondiaux de Budapest va forcément me servir »

Il y a des stages de prévus ?

En mars, nous allons partir en stage au Portugal avec la Fédération Française d’Athlétisme et les spécialistes des épreuves combinées, avec les meilleurs décathlètes et heptathlètes de France. Et en avril, on retournera au Portugal, mais cette fois-ci en stage « club ». On passera ensuite une semaine entière en Allemagne, donc ça va être bien.

Vous le sentez comment pour les minimas ?

J’ai progressé partout, donc il n’y a pas de raison que ça ne se passe pas bien. Mais un heptathlon, c’est toujours des rebondissements ! Donc j’ai vraiment hâte de voir !

Pour revenir à votre expérience aux Mondiaux qui ont eu lieu cet été, pensez-vous que celle-ci peut être un atout dans l’optique de votre préparation aux Jeux ?

Ça va forcément me servir, parce que ça veut dire que j’aurais déjà vécu ça. Après, j’ai hyper bien vécu ces Mondiaux de Budapest. Donc il n’y a pas de raisons que ça ne se passe mal, que ce soit pour les championnats d’Europe ou pour les Jeux. J’irais parce que j’adore ça, et parce que j’ai envie de m’éclater tout en faisant des performances.

Pas trop stressée ?

Pour le moment, ça va. Après, ça va forcément se rapprocher. Donc on verra, ça peut évoluer, et la pression peut vite arriver. Mais je me prépare bien et je suis sereine pour l’instant. C’est mieux d’être dans ce « mood », plutôt que ce se mettre la pression dès maintenant. Il ne faut pas que je me braque sur ce genre de choses, car ça va être une grande fête !

Crédit photo : Valentin Lachaux / Let’s Go Metz

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