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Victorieux sur la pelouse du FC Lorient, le FC Metz a tremblé. Après avoir rapidement mené au score, les Grenats se font égaliser puis devancer au tableau d’affiche. Abnégation, lutte et caractère : le cocktail souhaité par Laszlo Boloni et Ismaël Traoré a été servi dès l’entame de la seconde période.

Laszlo Boloni, on vous a vu serrer le poing à la fin du match, c’est une victoire importante pour le FC Metz ?

Toutes les victoires et tous les points sont importants, du début jusqu’à la fin, ça va être pour nous des grands matchs. Je pense à nous et je sais qu’on a besoin de garder un bon état d’esprit et de rester dans cette dynamique positive. On revient de loin. L’année passé, à pareille époque, on était dixième ou douzième en Ligue 2. On a joué contre une équipe de Lorient plus expérimentée. Nous avons des manques à combler, c’est pour ça que la victoire est importante.

Le FC Metz est neuvième avec seize points. Au soir de la défaite contre Rennes lors de la première journée, pensiez-vous être à cette place ?

Rennes, c’est une autre équipe que je connais bien et je connais leurs moyens, leur histoire et avoir perdu là-bas, ce n’est pas quelque chose de catastrophique. Mais ça n’empêche que nous nous sommes soulagés directement après contre Marseille à domicile. Vous savez, d’être aujourd’hui neuvième, il y a un seul problème : c’est que le championnat ne se termine pas aujourd’hui.

En quoi le groupe a progressé depuis le début de saison ?

Quand il y a des mouvements, que tu renforces ton équipe, je sais que c’est plus facile. Mais quand tu dois jongler pendant l’intersaison avec des joueurs dont le club veut se débarrasser, des joueurs qui veulent partir et que des nouveaux, des jeunes arrivent, il y a beaucoup de travail : des essais, des réussites, des moments durs pendant que quelque chose se cristallise. Je crois que la stabilité ce n’est pas en trois semaines.

Vous nous demandez toujours, si après la préparation, nous sommes prêts pour le championnat, heureusement que je réponds toujours « pas du tout ». Pour être prêt, dans notre cas, c’est beaucoup plus long. Aujourd’hui nous avons une certaine stabilité, on a beaucoup progressé dans la résistance défensive, on a évolué aussi dans les données physiques et on travaille beaucoup sur le sujet tactique auquel les joueurs essaient de donner le maximum. Parfois, ça va, parfois, c’est difficile.

Laszlo Boloni, sur le point de vue mental, vous estimez aussi avoir progressé ? Depuis février 2021, vous n’avez jamais réussi à faire basculer l’issue de la rencontre lorsque vous étiez menés.

Je n’ai pas pensé à ça, mais j’ai déjà dit qu’à propos de notre caractère, nous devons être attentifs. J’ai eu l’impression que pendant un moment, mes joueurs se sont rendus compte qu’ils avaient de la réussite et qu’ils faisaient quelque chose d’intéressant, mais on a eu le problème dans notre tête. On se disait que le reste allait arriver. Ça, c’est une grande erreur. Quand on fait un pas vers l’avant, nos responsabilités augmentent encore plus. Ils n’ont pas compris ça. C’était le dernier sujet d’intervention à la mi-temps : il faut lutter et faire ton devoir.

Ismaël Traoré est un leader, il était remonté à la mi-temps, c’est un exemple pour vous ?

Isma, c’est un grand caractère et un caractère positif. C’est quelqu’un qui peut être un deuxième bras droit.

Kevin N’Doram était absence. Est-il blessé ?

Non. Je pense à lui en ce moment-là d’ailleurs. Avant qu’on ne sorte hier à l’entraînement, il est venu nous dire que le grand moment de devenir papa était arrivé et il fallait retourner à Nice. Je lui ai dit en rigolant « j’aimerais t’interdire, mais quand je vois ta gueule, je ne peux pas ! Alors va-t’en et reviens avec de bonnes nouvelles ! ». 

Propos recueillis par Mehdi Abirez

Photos : Lucas Deslangles / Let’s Go Metz