317 Le FC Metz est aux portes de la Ligue 2 et Frédéric Antonetti, en sa qualité d’entraîneur, est en grande partie responsable. Le technicien corse, qui n’a pas su trouver les solutions cette saison, multiplie les déclarations déplacées. Notre édito sur un coach qui semble avoir perdu le sens commun. Le FC Metz a laissé filer ses dernières chances de maintien – si tant est qu’il en existait encore – ce dimanche en concédant le nul (2-2) à Montpellier. Au sortir de ce nouvel échec, Frédéric Antonetti s’est affublé d’une nouvelle déclaration pour le moins déplacée. Cette fois-ci, c’est le public de Saint-Symphorien, pourtant très conciliant voire irréprochable jusqu’alors, qui est pris pour cible. « Contre Brest, c’était un climat hostile ! Mon équipe ne peut pas résister à un climat hostile…c’est impossible ! C’est pour ça que mon équipe est meilleure à l’extérieur en ce moment. », pestait l’entraîneur sur les antennes de Prime Vidéo.Un public déjà tancé par Frédéric Antonetti, qui se disait être « le seul à croire encore au maintien jusqu’au match de Brest », quelques jours plus tôt en conférence de presse. Des déclarations lunaires mais pas très étonnantes, le technicien corse a un passif. Ce dernier avait notamment houspillé la cellule de recrutement, le staff médical et même la formation du club à la Croix de Lorraine dans plusieurs conférences de presse. C’est sans grande surprise que l’on a appris que de fortes tensions existaient en interne, en particulier avec Philippe Gaillot. Elles ont pourtant toutes un dénominateur commun : Frédéric Antonetti. Résultats pitoyables, recrutement raté Le FC Metz et Frédéric Antonetti collectionnent une floppée de statistiques peu flatteuses. Entre autres… 1 victoire à domicile en Ligue 1 en 15 mois1 victoire en 16 matchs de Ligue 1 en 20229 buts en 16 matchs de Ligue 1 en 2022 Des chiffres absolument effrayants qui couteraient sa place à l’entraîneur dans n’importe quel club de Ligue 1. Le technicien corse semble lessivé et à court de ressources. Pire encore, le FC Metz s’est véritablement affaibli à l’hiver 2022, notamment sur le plan offensif. Les recrues « Antonetti » – Kana-Biyik, Amadou et « le pari » Louis Mafouta – ont globalement déçu. On pourrait aussi évoquer Jemerson, parti en catimini, qui n’a pas su s’imposer comme le guide de la défense messine.Des erreurs de casting qui ont malheureusement retardé l’éclosion de certains jeunes joueurs. Car si William Mikelbrencis a su tirer son épingle du jeu à droite, on peut regretter de ne pas avoir vu plus souvent Lenny Lacroix (intéressant à Reims et à Montpellier) ou Sikou Niakaté, prêté par Guingamp. Des jeunes joueurs régulièrement ciblés par Frédéric Antonetti, qu’il ne jugeait pas au niveau (sans parler des tacles adressés à la formation du club en conférences de presse). Un management qui va sans doute pousser Amadou Mbengue, non convoqué à Montpellier, vers la sortie. Le milieu défensif, qui n’a toujours pas signé son premier contrat professionnel, plaît en Allemagne. Rude. L’ingérence de Frédéric Antonetti déteint à l’échelle inférieure Comme si le mal du FC Metz n’était pas assez profond, il s’est même enraciné jusqu’à l’équipe réserve du club, fleuron de la formation messine. A la lutte pour sa survie en N2, la formation de Stéphane Saillant est 13ème de sa poule, à égalité de points avec le premier relégable, à trois journées de la fin. C’est un miracle de voir les jeunes Grenats encore en vie, eux qui n’ont pas remporté la moindre rencontre en 15 matchs…Aurait-on connu une telle série avec Sylvain Marchal à la tête de cette équipe ? Selon nos informations, l’ancien défenseur messin aurait dû succéder à Grégory Proment au poste d’entraîneur de l’équipe B. Refus catégorique de Frédéric Antonetti, qui est donc allé chercher Stéphane Saillant pour entraîner la réserve du FC Metz. Sylvain Marchal a dû se contenter d’une place d’adjoint. Force est de constater que malgré un début de saison prometteur, l’expérience est pour le moment plus que compliquée…Une expérience mitigée qui n’empêche pas Stéphane Saillant d’être considéré comme un successeur potentiel à Sébastien Muet, parti pour l’AS Monaco, au poste de directeur du centre de formation. Le départ de Muet, qui faisait partie de l’institution grenat depuis 24 ans, traduit là encore un profond malaise entre Frédéric Antonetti et une partie du FC Metz. Affaire à suivre.Pour l’heure, à l’aube d’une nouvelle relégation en Ligue 2, le FC Metz connaît une crise structurelle profonde. Toute autre issue qu’un départ de Frédéric Antonetti, peu importe la manière, mettrait en péril l’avenir du club à la Croix de Lorraine. Seuls deux hommes ont aujourd’hui la main sur une telle éventualité : Frédéric Antonetti… et Bernard Serin. Crédit photo : Julien Buret/LGM