487 Nina Kanto, coach de l’équipe N1F de Metz Handball a donné ses impressions après le match à domicile face à Aubervilliers. Ce match contre Aubervilliers n’a pas été le plus tendu depuis le début de saison mais l’équipe a pu travailler.Franchement on ne s’attendait pas du tout à ça, j’ai préparé les joueuses toute la semaine à une grosse adversité. A Aubervilliers il y a quand même des joueuses qui ont du jeu. Le mot d’ordre était de rester attentives et vigilantes. Ensuite, la clé était de défendre dur et de mettre du rythme, j’avais la certitude que sur une heure l’adversaire ne pourrait pas tenir avec nous. Mais au final mes joueuses ont commencé le match d’une manière excellente, elles ont réussi à anticiper les enclanchements pour être au bon endroit et au bon moment et faire valoir la cohésion. Qu’est ce qu’on trouve à dire à la mi-temps après une première partie de match comme celle ci ?Cette première mi-temps est exceptionnelle, c’est la première fois que je rentre dans un vestiaire et que je ne sais pas trop quoi dire… Je me suis donc focalisé sur celles qui n’ont pas beaucoup de temps de jeu et je leur ai simplement dit « Speed Dating, il faut me convaincre », sans pression puisqu’elles avaient une marge de sécurité, loin de la pression d’un money time qui apporte du stress. Il faudra encore me convaincre : performance et talent = travail et temps, j’accepte que ça prenne du temps.Je leur ai demandé de rester engagées et motivées au long du mois de décembre pour que celles qui ont moins de temps de jeu montent en compétences. Est-ce que finalement la première mi-temps n’a pas été trop simple ? En deuxième on voit l’équipe tenter des choses inhabituelles, et maladroitement de surcroit… ça occasionne deux temps morts et malgré tout un petit coup de pression.A ce moment là je suis frustrée parceque je suis sur le banc, je vois les cadres qui courent, défendent dur et ça fonctionne… pourquoi elles ne reproduisent pas la même chose ? En première mi-temps il y a peu de jeu en attaque placée et c’est ce qui occasionne la moitié des buts… Mais ça prouve, à elles comme à moi, qu’il faut encore travailler. Je reste optimiste, on a signé ensemble, on finira ensemble et surtout on réussira ensemble. C’était le dernier match de 2024 à domicile, une partie de saison plutôt réussie va se terminer puisqu’avec la victoire à Strasbourg la semaine passée l’équipe s’est assurée une place au chaud pour l’hiver…Je pense que c’est la première fois que le centre de formation est aussi jeune, c’était un choix ambitieux de ma part, parcequ’on sait que le gap entre l’équipe 1 et l’équipe 2 est énorme, il faut des joueuses conscientes qu’il faut du temps pour travailler sans être trop apatées par l’envie de jouer immédiatement en D1. Il faut déjà consolider les savoir faire et prendre le rythme d’une joueuse professionnelle… Mais je suis satisfaite de cette première partie de saison même si le match le plus dangereux est la semaine prochaine… A Rosières Saint-Julien, pourquoi ?J’ai des joueuses qui consomment un pot de résine en trois jours… et Rosières, c’est un match sans colle !Je suis choquée qu’à ce niveau là on puisse jouer sans résine, je ne pensais pas qu’à ce niveau, en nationale 1 ça soit possible… mais si elles veulent montrer que ce sont de grandes joueuses qui ambitionnent de grandes choses, ce sera un super exercice.On est parties pour une semaine où le club va faire des économies : ce sera une semaine sans résine ! Crédit photo : Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz