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Ce dimanche, Metz Handball se déplaçait sur le terrain du CSM Bucarest pour un match de Champions League, dernière étape d’une série de rencontres avant la trêve internationale.

Les matchs à Bucarest ont toujours un ressenti particulier, que cela soit contre le Rapid ou le CSM, la ferveur et l’intensité sont systématiquement au rendez-vous. Éternel quart de finaliste de Champions League, le CSM Bucarest avait d’ailleurs vu ses rêves de nouvelle participation au Final 4 échouer sur le parquet des Arènes en fin de saison dernière. Depuis, l’équipe roumaine a largement été remaniée, de nombreux départs de qualité, comme celui de Laura Flippes, ont laissé place à de nombreuses arrivées non moins qualitatives et l’équipe désormais guidée par Helle Thomsen (ex-Nantes) a su donner quelques garanties sur son début de saison malgré une défaite inaugurale face au Gloria Bistrita.

Pour cette rencontre, Emmanuel Mayonnade faisait le choix de laisser Camille Depuiset au repos pour réintégrer Zsofi Szemerey à l’équipe. Par conséquent, le sept de départ messin se composait de cette manière : Darleux, Valentini, Axnér, Grandveau, Bouktit, Flippes, Granier.

Le bras audacieux de Tyra Axnér

Le premier but messin était inscrit avec audace par Tyra Axner au bout d’une longue action messine. Cléopâtre Darleux se fendait d’un pastis pour servir Lucie Granier à longue distance et offrir immédiatement le +2 messin. Le +3 ne tardait pas, tout comme le +4 signé Laura Flippes. Helle Thomsen se trouvait forcée à poser son premier temps mort après seulement quatre minutes de jeu. Si Bucarest ouvrait son compteur après ce temps mort, Metz maintenait la pression notamment avec des montées de balle à pleine vitesse et des changements attaque / défense (Axnér, Grandveau / Chambertin, Pineau) plus efficaces.
Ce sont en définitive les tirs sur le poteau de Tyra Axnér et Lucie Granier qui offraient les meilleures opportunités de recoller pour les Roumaines, mais défensivement, Sarah Bouktit et Chloé Valentini veillaient (6-10, 12ème).

Dans ses meilleurs instants, le CSM revenait à deux buts mais les Dragonnes ne perdaient jamais vraiment le contrôle de leur avantage. Désavantagées au poste de pivot en raison de nombreuses absences, les locales s’en remettaient au travail de la bouchère monténégrine Djurdjina Jaukovic pour freiner Sarah Bouktit. Un choix musclé qui créait régulièrement des décalages qui profitaient alors à la fougue de Tyra Axnér (7 buts sur la mi-temps)
Une nouvelle parade de Cléopâtre Darleux sur un tir d’Alina Grijseels se transformait en relance de quarterback pour Chloé Valentini qui convertissait de manière athlétique pour un +6 messin (10-16, 21ème). Helle Thomsen s’empressait d’utiliser son deuxième temps mort et Emmanuel Mayonnade en profitait pour donner du temps de jeu à Manon Errard.
Principale option offensive de son équipe, Elizabeth Omoregie réduisait la marque avec son cinquième but et Metz se contentait d’un +3 à la pause.
Score à la mi-temps de ce CSM Bucarest – Metz Handball : 16 – 19

Un retour des vestiaires catastrophique

La seconde mi-temps débutait dans la continuité de la première avec des réalisations de Léna Granveau et Tyra Axnér mais le CSM se montrait plus réaliste en attaque et plus solide en défense, ce qui permettait aux locales de revenir à un but. Sarah Bouktit faisait de la résistance avec un tir improbable qui trouvait les filets, mais Djurdjina Jaukovic trouvait la faille quelques instants plus tard pour signer l’égalisation au terme d’un 6 – 3 roumain (22-22, 39ème). Une situation qui poussait Emmanuel Mayonnade à poser un temps mort et à effectuer des changements avec les entrées de Petra Vamos et Szofi Szemerey. Après un passage en force, Elizabeth Omoreghie donnait l’avantage aux siennes avant que Gabriela Moreschi ne signe un arrêt qui bénéficiait in-fine à Emma Friis pour le +2 suivi d’un +3 signé Grijseels sur sept mètres. Emmanuel Mayonnade, furieux, prenait alors son ultime temps mort, trois minutes après le précédent.

Un renversement de situation au bout de l’effort défensif

Anne Mette Hansen, entrée en jeu, apportait de nouvelles solutions et Szofi Szemerey réalisait son premier arrêt avant que Laura Flippes ne crée elle même son intervalle pour scorer à son tour. Enfin, Chloé Valentini prenait ses responsabilités face à Kobylinska pour s’offrir une contre attaque d’égalisation (25-25, 44ème). La partie n’en restait pas moins fragile pour les Messines. En supériorité numérique Metz Handball se heurtait par deux fois à Gabriela Moreschi, dans un scénario rappelant le cauchemar du Final 4 à certains. De perte de balle en passage en force, Metz Handball continuait d’évoluer en apnée et s’en remettait à des bouffées d’oxygène offertes par Chloé Valentini et Sarah Bouktit pour continuer à croire en une victoire (30-29, 23ème). Cléopâtre Darleux, de retour en jeu, rendait les cages messines un peu plus hermétiques et c’est Sarah Bouktit qui redonnait finalement l’avantage aux Dragonnes à l’approche du money time (30-31, 55ème).
S’en remettant au jeu à 7 en attaque, le CSM se heurtait à la défense messine avec tour à tour des gestes précieux de Chloé Valentini, Petra Vamos, Anne Mette Hansen… et Cléopâtre Darleux qui sauvait à elle seule le match par deux parades dans les dernières secondes.
Score final de ce CSM Bucarest – Metz Handball : 31 – 32

Après ce match à haute intensité, Metz Handball trône au sommet de sa poule de Champions League avec une avance confortée. Les joueuses vont désormais s’en remettre à une nouvelle trêve internationale avant la prochaine rencontre en championnat qui se jouera du côté de Strasbourg le 2 novembre.

Les stats de la rencontre

Metz Handball
Darleux (8 parades sur 32 tirs), Szemerey (1/8)
Axnér (8 buts sur 9 tirs), Valentini (6/7), Bouktit (6/7), Grandveau (4/5), Flippes (3/3), Granier (2/4), Vamos (2/4), Hansen (1/2), Pineau (0/1), Augustine, Mlamali, Jacques, Chambertin, Errard.

CSM Bucarest
Moreschi (7 parades sur 31 tirs), Eriksson (1/9), Hosu
Omoregie (7 buts sur 10 tirs), Kobylinska (7/10), Grijseels (5/6), Smits (4/5), Arntzen (2/5), Friis (2/5), Jensen Ostergaard (2/2), Jaukovic (1/2), Dindiligan (1/1), Mihai, Neagu, Pasztor, Ailincai.

Crédit photo : Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz (archives)