2,K Ce week-end, Metz Handball peut réaliser un triplé historique. Mais avant de penser au titre de la Ligue des Champions, les Messines doivent passer Bietigheim, une équipe que personne n’attendait vraiment pour ce Final Four. Gyor, Esbjerg, Metz et Bietigheim, quatre candidats pour une seule couronne en Ligue des Champions. Ce quatuor ne veut pas faire figuration pour cette dernière grande fête à Budapest. Gyor, la grande sœur, n’a manqué qu’une seule finalité en dix ans et veut retourner sur le trône, en reine déchue. Esbjerg, la premier club danois à se hisser en 1/2 finale pour la troisième fois consécutive, veut enfin passer la vitesse supérieure en marchant sur les pas de ses aînées HG Copenhague, Slagelse et Viborg. Metz veut être la première équipe française à ramener ce titre tant attendu. Puis Bietigheim arrive avec la casquette de l’outsider. Ce statut qui a fait défaut aux Dragonnes, à Esbjerg et tant d’autres passées par la lessiveuse de cette atmosphère si particulière. Mais passé cet écueil, les Allemandes ont certainement l’avantage de pouvoir disputer ce Final Four sans pression. Après l’élimination surprise d’Ikast et d’Odense, le champion allemand est prêt à tout pour une nouvelle fois créer la surprise face à un favoris. Bietigheim, l’outsider qui veut écrire l’Histoire Si ses homologues masculins font partie des clubs les plus titrés, le SG BBM Bietigheim est devenu la première équipe féminine allemande à se qualifier en 1/2 finale de Ligue des Champions depuis le triomphe du TV Lützelliden, en 1991. Une illustration parfaite d’un Handball allemand à la peine. Mais l’équipe de Xenia Smits fait office de figure de proue dans un championnat qui tend à se professionnaliser. Bien sûr, depuis 2021, Bietigheim domine la scène nationale mais a également inscrit la Bundesliga féminine sur la carte européenne avec, notamment, cette Ligue Européenne incontestablement remportée en 2022, en étant invaincue. Un exploit majeure qui s’est construit au fil des années par investissement et patience. Persévérance car rien n’était écrit quand les Allemandes subissaient de plein fouet les exigences du plus haut niveau européen durant leurs trois première participations en Ligue des Champions, malgré leur première finale d’EHFCup, en 2017. Mais à partir de 2020, le club a opéré un virage à 180° avec des recrutements majeurs dont celui de Xenia Smits qui a fait le bonheur de Metz Handball pendant cinq saisons. Dès lors, Bietigheim n’a cessé de se montrer ambitieux et d’enchaîner les records. La série la plus impressionnante est celle qui a emmené le club vers le titre européen tant convoité. Les Allemandes ont fini la compétition avec 12 succès de 9 buts d’écart en moyenne. Malheureusement, la saison suivante a été une nouvelle fois plus délicate avec cette élimination dès le tour préliminaire de la Ligue des Champions malgré un démarrage sous les chapeaux de roue. Averties, les voilà dorénavant à la table des plus grands plus d’un an plus tard sans que leur inexpérience ne soit un frein pour elles. Pourquoi le SG BBM Bietigheim peut être dangereux ? Les joueuses du SG BBM Bietigheim sont réparties sur un nouveau cycle avec Jakob Vestergaard après le départ de Markus Gaugisch. Le Danois a apporté avec lui une expérience internationale assez importante notamment grâce à ses deux Ligues des champions remportées avec Viborg ou une participation en 1/2 finale avec Oltchim Râmnicu Vâlcea. Ce qui lui a donc permis une bonne gestion des matchs couperets face à des équipes construites pour le Final Four. Au-delà de ça, il s’est appuyé sur un noyau équilibré de joueuses expérimentées à l’image de Xenia Smits, de la Polonaise Karolina Kudlacz-Gloc et de Kelly Dulfer qui cumulent à elles trois 150 passes décisives. Par ailleurs, les cages Allemandes sont protégées par la gardienne brésilienne Gabriela Moreschi (194/607 – 32%) qui a provoqué des sueurs froides à bon nombre d’attaquantes derrière une défense très robuste. Ajouté à cela que Jakob Vestergaard connaît les atouts de son équipe au point d’impliquer assez souvent le banc qui performe derrière son sept de base. Cependant, le champion d’Allemagne a plusieurs fois montré des failles en attaque placée. Une fenêtre de tir pour Metz Handball qui doit appuyer sur ce défaut afin d’éviter le piège du « chassé » face à un challenger ayant déjà connu le plus grand succès de son Histoire… Crédit photo : IMAGO/wolf-sportfoto/Marco Wolf