Marseille – FC Metz : un match nul qui n’arrange personne

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Ce vendredi soir, le FC Metz se rendait à Marseille dans le cadre d’un périlleux déplacement au Vélodrome. Face à un OM en crise, les Grenats ont mis fin à leur série de sept défaites consécutives et rapportent un point honorable, certes, mais frustrant des Bouches-du-Rhône (1-1).

Enfin du changement ! Sur le papier en tout cas. Laszlo Bölöni délaissait, le temps d’un match, son dispositif fétiche pour aligner un 5-3-2. Sadibou Sané était titularisé aux côtés d’Ismael Traoré et Christophe Hérelle en charnière centrale, tandis que Matthieu Udol et Kevin Van den Kerkhof restaient inamovibles sur leurs côtés respectifs. Au milieu, Lamine Camara, Kevin N’Doram et Danley Jean-Jacques allaient tenter de servir deux attaquants de pointe, une première cette saison : Georges Mikautadze et Didier Lamkel Zé.

Qu’importent les faits de jeu…

À l’instar des dernières rencontres jouées par les Grenats, le plan de jeu restait foncièrement le même : un bloc positionné bas en laissant le ballon à l’adversaire, compensé par un jeu de transition rapide une fois le cuir récupéré. Les dix premières minutes montraient des Messins capables de se montrer percutants, par Lamkel Zé (1′, 4′) ou Van den Kerkhof (7′). Défensivement, le bloc compact laissait peu d’espaces à des joueurs de l’Olympique de Marseille peu inspirés. Les tentatives d’Aubameyang (9′, 22′), Ounahi (42′) et les incursions dans la surface du nouvel arrivant Moumbagna n’y faisaient rien.

Les Olympiens eux-mêmes ne se rendaient pas la tâche facile après l’expulsion du capitaine Samuel Gigot dès la demi-heure de jeu. Le défenseur était l’auteur d’une annihilation d’action de jeu sur Mikautadze en tant que dernier défenseur. Ce fait de jeu permettait certes aux Messins de se montrer, à nouveau, aux abords de la surface du gardien Pau Lopez. Mais ces derniers peinaient franchement à se montrer dangereux… Et le début de seconde période ne laissait entrevoir aucune évolution.

Entre deux courses de Kevin Van den Kerkhof, plus ou moins concluantes, le FC Metz subissait encore et finissait par craquer avec le bon service de Quentin Merlin qui profitait de la passivité de la défense pour servir Moumbagna, ajustant Oukidja d’une frappe croisée (56′). Alors au pied du mur, les Messins réagissaient, et vite. D’abord par N’Duquidi (59′), puis par Camara, qui adressait un centre au cordeau pour Matthieu Udol qui trompait Pau Lopez, 1-1 (61′). Puis les Grenats se mettaient à nouveau à défendre bas, laissant des Olympiens diminués faire le jeu en serrant les coudes devant la surface de leur gardien… sans craquer cette fois.

… le FC Metz reste fidèle à ses principes

Nul doute qu’un match nul face à l’Olympique de Marseille dans son antre était, sur le papier, un résultat correct. Mais que de regrets face au jeu proposé ! Bien que Laszlo Bölöni ait fini par changer son dispositif de départ, les grandes lignes du jeu messin sont restées les mêmes, de la première à la dernière minute du match… excepté en tout début de rencontre ainsi qu’entre la 56′ et 61ème minute, lorsque les Grenats étaient menés. Cinq minutes positives, où les Mosellans mettaient la pression sur des Olympiens esseulés par leur infériorité numérique, avant de pouvoir trouver la faille lors d’un rare surnombre dans la surface adverse (à la suite d’un corner).

Preuve, s’il en est, que le FC Metz sait, parfois, créer le danger autrement qu’en se projetant en contres, avec un bloc assez haut. Mais, comme dans le film Un jour sans fin, les habitudes sont difficiles à bousculer. La confiance est à regagner, la peur doit se dissiper. Alors les matchs se suivent et se ressemblent, sans prise de risque, par peur de faire l’erreur de trop. Et qu’importe l’adversité en face, affaiblie ou non : ce soir, l’expulsion marseillaise n’a, au fond, rien changé.

Cela a évidemment de quoi frustrer les suiveurs du club à la Croix de Lorraine, mais aussi les joueurs eux-mêmes. Au micro de Prime Video, Christophe Hérelle acquiesce : « On aurait dû faire mieux. Ce qu’on fait avec le ballon, ce n’est pas suffisant. Ils avaient pris un carton rouge, on était en supériorité numérique et on n’a pas su en profiter, donc on va devoir continuer à travailler. Tactiquement, on n’est pas prêts, tout le monde l’a vu ce soir. Il faut gagner en maturité sinon ça sera compliqué. » Matthieu Udol, buteur ce vendredi soir, abonde : « On est dans une période très difficile, il faut s’accrocher à des points comme ça. Notre mauvaise passe est due à certaines lacunes : dans l’exploitation du ballon, offensivement, on a beaucoup d’améliorations à faire… « 

En attendant les résultats de ses adversaires, le FC Metz reste barragiste et, surtout, plus que jamais à portée de main de ses concurrents directs, Lorient et Clermont. Dimanche prochain, lors d’un nouveau déplacement contre Montpellier, il faudra (enfin ?) montrer un tout autre visage…

Olympique de Marseille 1 – 1 FC Metz

OM : Lopez – Clauss, Gigot (cap.), Balerdi, Merlin (Garcia, 65′) – Ounahi, Onana, Harit – N’Diaye (Sarr, 65′), Aubameyang, Moumbagna (Luis Henrique, 86′).

FC Metz : Oukidja – Sané, Traoré, Hérelle, Udol (cap.) – Jean-Jacques, N’Doram (N’Duquidi, 46′), Camara – Van den Kerkhof (Atta, 90′), Lamkel Zé (Sabaly, 75′) – Mikautadze (Tetteh, 75′).

Buts : Moumbagna (56′), Udol (61′).

Avertissements : Onana (82′), Clauss (88′).

Expulsion : Gigot (29′).

Photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

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