233 Dans un match pourtant équilibré, le FC Metz s’est incliné face aux Girondins de Bordeaux. Une défaite 2-0 à la faveur d’un penalty imaginaire dans les arrêts de jeu de la première mi-temps et d’un contre assassin à quelques secondes du coup de sifflet final. Auteurs d’un match tout juste correct, les Grenats repartent frustrés et consolident leur place dans le ventre mou du championnat de Ligue 2. Inquiétant. De la frustration, de la déception, des manquements qui ne pardonnent pas, et bien sûr une « erreur » d’arbitrage… C’est un scénario éculé qui nous a été une nouvelle fois proposé ce samedi après-midi au Matmut Atlantique. Le FC Metz s’est incliné 2 à 0 à Bordeaux, face à des Girondins efficaces et réalistes. Une défaite qui plombe à nouveau les espoirs grenats de recoller au trio de tête. Privé de nombreux joueurs, dont Youssef Maziz (rechute) et Ibrahima Niane, (victime d’une commotion cérébrale à l’entraînement cette semaine), Laszlo Boloni titularisait d’entrée Amine Bassi et Lenny Joseph. Lui-même suspendu et absent du banc de touche, le technicien roumain surprenait son monde en n’alignant pas le jeune Amadou Dia N’diaye dans le onze de départ pour suppléer Georges Mikautadze et Lamine Gueye à la pointe de l’attaque. Auteur du seul but lors de la triste victoire il y a une semaine face à Pau, l’attaquant grenat entrera malgré tout en fin de rencontre. Pour le reste, la décevante paire N’Doram-Maïga avait l’occasion de se racheter de ses tristes prestations. Derrière, en l’absence de Kiki Kouyaté, toujours suspendu, pas de changements par rapport au dernier match. A noter côté Bordelais, la titularisation de l’ancien pensionnaire de la réserve grenat, Malcolm Bokele. Un FC Metz bien trop timide dans le premier acte S’ils se sont un peu réveillés au quart d’heure de jeu, les Messins ont eu toutes les peines du monde à développer leur football en première mi-temps. Un FC Metz timide face à un Bordeaux en confiance. Mais surtout un milieu de terrain grenat toujours autant en difficulté. Les pertes de balles du tandem Habib Maïga – Kevin N’Doram ont bien aidé les Girondins à se procurer des occasions. La défense messine a souvent plié, mais n’a pas rompu. Devant, Lenny Joseph n’a pas ménagé ses efforts mais le jeune avant-centre du club à la Croix de Lorraine n’a pas su profiter des rares ballons qui lui étaient destinés. Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport Malgré une nette domination, les Bordelais n’arrivaient pas à conclure. Mais fort heureusement, Pierre Legat, arbitre du jour, voyait une faute de Koffi Kouao sur Vital Nsimba dans la surface d’Alexandre Oukidja (46′). Penalty transformé pour Bordeaux. La bonne étoile du club au scapulaire frappait à nouveau pour le plus grand bonheur des instances du foot français et des amoureux du ballon rond. Les images confirmeront l’absence totale de faute. La frustration, mêlée à un sentiment d’injustice, raccompagnait les Messins aux vestiaires. Réveil tardif En seconde période, les joueurs du FC Metz ont fait preuve de courage et d’opiniâtreté. Limités techniquement et tactiquement, les Grenats ne lâcheront pourtant rien jusqu’au bout. Les bonnes rentrées de Cheick Sabaly et Ablie Jallow interrogent d’ailleurs sur leur absence dans le onze de départ. Bordeaux, coupable d’un net relâchement, allait subir les assauts répétés du FC Metz jusqu’au bout des arrêts de jeu, avant que Fransergio ne double la mise sur un contre assassin des Girondins. Un grand classique. Le manque d’efficacité et de mordant des Grenats leur aura été une nouvelle fois fatal. Pourtant loin de faire leur plus mauvais match, les joueurs du club à la Croix de Lorraine s’enfoncent une nouvelle fois dans le ventre mou de l’antichambre du foot français. L’objectif remontée se complique. Et maintenant ? Il va falloir retourner au travail très rapidement. Retrouver de l’envie, de l’efficacité. Mais plus que tout, il va falloir que le FC Metz trouve une stabilité tactique. La période trouble n’a que trop durer. Si les Grenats n’enchaînent pas rapidement deux ou trois victoires, il en sera fini des ambitions du club à retrouver l’élite dès la fin de saison. Il n’y a pas encore le feu dans la maison, mais les signes ne sont pas positifs. Il a manqué un peu de tout sur chaque ligne et des renforts seront impératifs à la trêve. Le temps des excuses est désormais révolu, il va falloir agir à la direction du club, car l’horloge tourne. Ce FC Metz là ne peut guère espérer mieux qu’un maintien. Photo by Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport Prochain rendez-vous pour les Grenats, samedi 15 octobre prochain. La réception de Sochaux dans un stade Saint Symphorien suspendu et privé de public, sonne déjà comme un match décisif pour la suite de la saison.