178 Après une première victoire à Metz, l’équipe de France de Handball s’est de nouveau imposée face à l’Allemagne (30 à 29). Mais les Bleues ont montré deux visages pour venir à bout des coéquipières de Xenia Smits. Pour cette première semaine de préparation, Olivier Krumbholz avait décidé d’affronter une équipe qu’ils ne croisaient qu’à de très rares occasions. Une Allemagne que l’équipe de France de Handball risque de croiser au Tour principal du Championnat d’Europe, par ailleurs. Se roder et affronter différents styles de jeu pour se tester, tels étaient les objectifs de ce rassemblement. Jackpot gagnant tant le groupe de Markus Gaugisch a posé des problèmes aux Françaises. Après, une victoire étriquée aux Arènes de Metz, celle de Nancy emmène encore quelques interrogations. Un ADN retrouvé mais… En ce début de première période, Olivier Krumbhloz avait décidé de faire appel à un nouveau 7 de départ par rapport à vendredi. Oriane Ondono et Kalidiatou Niakaté ont ainsi pu s’exprimer alors qu’elles n’avaient eu aucune minute de jeu, deux jours plus tôt. Après une attaque confuse qui permettait à l’Allemagne de faire le break, les deux équipes se répondaient coup sur coup dans un match très offensif. Les ailières gauche étaient les joueuses en forme des deux collectifs. Cependant, les Françaises manquaient quelque peu de réalisme jusqu’à ce que le sélectionneur messin procède à des changements sur le terrain. Les entrées d’Orlane Kanor et d’Estelle Nze Minko permettaient d’impulser une dynamique à la fois offensive et défensive. Plus agressive, la défense provoquait les tirs forcés depuis la base arrière allemande. Ainsi, l’équipe de France avait la possibilité de récupérer les ballons nécessaires pour prendre l’avantage. Malgré une réaction de l’Allemagne, ce sont bien les Bleues qui rentraient au vestiaire avec un écart de cinq buts (18 à 13, 30′). …un passage à vide proche de la correctionnelle À la fin de la première période, la France semblait avoir retrouvé son ADN défensif. Durant vingt minutes, les Bleues ont pu s’exprimer sur contre tout en restant juste sur attaque placée, avec le placement de joueuses telles que Laura Flippes, Océane Sercien-Ugolin et Lucie Granier, à droite. La prestation était bien plus aboutie que durant la précédente confrontation. Pourtant, au retour des vestiaires, les vices-championnes du Monde ne pouvaient que subir le temps fort venu tout droit d’outre-Rhin. Les Allemandes, emmenées par l’Arrière gauche Emily Bölk et la Demi-centre Alina Grijseels, trouvaient très rapidement la faille chez les coéquipières de Grâce Zaadi. Moins hermétique, la défense tricolore manquait suffisamment de profondeur pour remporter les duels. La base arrière allemande ne s’y trompait pas en dépassant un secteur central peu solidaire. De par cette dynamique, les adversaires du soir poursuivaient leur travail de sape de l’autre coté du terrain. Les Bleues se heurtaient à l’agressivité allemande et ne parvenaient plus à trouver de solution. Trop hésitantes en attaque, les Tricolores faisaient briller la gardienne Katharina Filter ou enchainaient les mauvaises transmissions. L’Allemagne rattrapait alors son retard sur la France qui n’inscrivit que trois buts contre neuf. Quelques instants plus tard, après tergiversation, l’opposition reprenait la tête au tableau d’affichage sur une nouvelle récupération de balle (20 à 22, 45′). Floriane André, la libératrice À dix minutes du terme, la France ne semblait plus en capacité de reprendre le pouvoir de cette rencontre. Plus déterminées, les Allemandes préservaient vaillamment leur avance de deux buts. Mais la France possède une force mentale qui lui permet de ne quasiment jamais abdiquer pour renverser bien des situations. Dans le money-time, les deux équipes vivaient un véritable mano à mano irrespirable. Olivier Krumbholz en profitait donc pour finir avec de nouvelles rotations qui eurent l’impact défensif escompté. Et sur une belle inspiration vive, Laura Flippes donnaient l’avantage aux Bleues avant que Floriane André ne soit décisive sur sa ligne à 10 secondes du terme (30 à 29, 60′). Ce samedi, la néo-internationale nantaise connaissait son deuxième match avec l’équipe de France de Handball face à l’Allemagne. Elle semblait confiante et satisfaite de sa prestation décisive : « Amandine (Leynaud) et Laura (Glauser) sont là pour me rassurer. La pression est donc un peu redescendue et j’ai été beaucoup plus calme sur le dernier arrêt. C’est très rassurant, je me dis que le match est gagné. […] J’ai clairement le sentiment d’avoir aidé l’équipe. On est 18, Cléopâtre (Darleux) n’a pas joué ce soir. Moi, c’était l’autre soir mais tout le monde prend part à l’équipe, peu importe son rôle. En tribune ou sur le banc, je me sens pleinement intégrée dans le groupe.« Statistiques : France : Laura Glauser (3 parades sur 17 tirs), Floriane André (5/20). Alicia Toublanc (5/5), Chloé Valentini (3/3), Coralie Lassource (1/1), Grace Zaadi (3/4), Kalidiatou Niakaté (1/1), Océane Sercien-Ugolin (1/2), Laura Flippes (2/3), Orlane Kanor (1/3), Tamara Horacek (0/1), Déborah Lassource (1/3), Béatrice Edwige (2/2), Pauletta Foppa (2/5), Estelle Nze Minko (3/4), Oriane Ondono (2/4), Lucie Granier (3/3). Allemagne : Isabell Roch (2 parades sur 19 tirs), Katharina Filter (6/19). Alina Grijseels (5/8), Laetitia Quist, Meike Schmelzer (2/3), Lisa Anti (0/1), Xenia Smits (2/3), Silje Brons Petersen (0/1), Mia Zschocke (1/1), Maike Schimer (0/1), Emily Bölk (8/11), Lena Degenhardt, Julia Maidhof (3/5), Antje Döll (3/3), Jenny Behrend (2/3), Luisa Schulze (1/2), Johanna Stockschläder (2/2). Galerie de la rencontre Crédit photo : Matthieu Henkinet/Let’s Go Metz