195 Jeu, set et match. Le FC Metz n’a jamais vu le jour à Rennes ce dimanche après-midi. Une débâcle sur un score de tennis, 6-1, qui ne laisse aucun doute sur la suite pour les Grenats. Une pente glissant directement vers l’échelon inférieur. Six galettes pour onze saucisses au Roazhon Park. Qualifiée à juste titre « d’équipe la plus séduisante d’Europe » par les commentateurs d’Amazon Prime et par le manageur de Leicester en milieu de semaine, Brendan Rodgers, Rennes n’a eu aucune pitié pour nos messins sans défense. Et sans attaque non plus, étant la pire équipe d’Europe devant les buts en 2022. Le constat est dur avant le coup d’envoi, et il le sera encore plus au coup de sifflet final. Encore des absents Pour la composition, rien de bien surprenant selon les forces en présence. Mikelbrencis était de retour pour sa deuxième titularisation de suite après Lens, et devant, Niane et Yade pouvaient aussi se satisfaire d’un peu de temps de jeu. Le milieu, sur le papier solide, entre N’Doram et Amadou, avec le trio d’attaque complété par De Préville. Un 5-2-3 assez défensif et frileux, mais difficile pour Benoît Tavenot de faire mieux avec les absents. Un pari sur la solidité retrouvée pour espérer faire quelque chose en Bretagne. #SRFCFCM [ ℂ𝕠𝕞𝕡𝕠𝕤𝕚𝕥𝕚𝕠𝕟 ]🔥 Le 1️⃣1️⃣ de départ grenat vous est présenté par AXIA Interim ! AXIA Interim 👉 https://t.co/Je0NKMWd06 pic.twitter.com/Riv14kGHKb— FC Metz ☨ (@FCMetz) March 20, 2022 Un espoir qui n’aura duré que quelques minutes. Accablant de passivité à Rennes, le FC Metz boit la tasse avant même de sortir du pédiluve. Un premier quart d’heure désastreux où les assauts rennais se sont multipliés. Recroquevillés dans leurs 30 mètres, les Grenats n’en menaient pas large, et ne parvenaient pas à garder le ballon plus de trois passes. Le second n’est guère mieux. A la ramasse, Jemerson concèdait un pénalty que Caillard pensait arrêter, avant que Bourigeaud ne pousse la balle dans le but. Penalty à retirer. Martin Terrier saisit sa deuxième chance et prend Marc-Aurèle à contre pied. Et c’est le drame. Moins concernés les uns que les autres, le milieu et la défense messine se font transpercer en seulement six touches de balles après une remise en jeu. A 3-0 à la mi-temps, le match était déjà plié. Mais Rennes n’avait pas le cœur à s’arrêter en si bon chemin, et venait achever une défense messine déjà au sol, avec un tarif que Clermont et Bordeaux ont déjà connu. 6-0 en un peu plus d’une heure de jeu. Du Pep Génésio à son paroxysme. #SRFCFCM [ 𝕃𝕚𝕧𝕖 ]⏱ 64' – Sixième but. 6️⃣ – 0️⃣— FC Metz ☨ (@FCMetz) March 20, 2022 La première Mafoutarte Seule « consolation » de l’après-midi, le premier but de Louis Mafouta. Le joueur prêté par Neuchâtel profite d’un ballon pas contesté par les Rennais dans les six mètres après une frappe de Dylan Bronn pour sauver le peu d’honneur qu’il restait après une prestation indigente de bout en bout. « Je n’ai jamais pris 6-1 de ma vie », a déclaré l’intéressé aux micros du diffuseur après le match, prenant ses responsabilités devant la presse, contrairement à son capitaine « abandonnant ». Avec la réception prochaine de Monaco après la trêve internationale, le pari d’Antonetti risque de repartir avec un peu plus qu’un simple bagage cabine de sa pige en Moselle. Autre statistique improbable, le FC Metz a 100% d’efficacité sur ce match, 1 tir cadré, 1 but. Pas mal non ? De quoi mettre la pression à la future pointe, Didier Lamkel Zé. Louis Mafouta a inscrit son premier but sous le maillot du FC Metz ce dimanche à Rennes. Pas de quoi sauter au plafond, cependant. (Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport) Une défense inexistante C’était la seule source de réconfort sur les derniers matchs. La défense du FC Metz amenait souvent des nuls, souvent des 0-0, qui rapportaient un peu de points. Cette fois-ci, le rempart messin s’est effondré en un rien de temps. Paniqués et débordés par la vitesse et la facilité rennaises et les combinaisons en une touche, Jemerson, Kouyaté et Bronn étaient plutôt mal à l’aise (Breizh). Fali Candé n’a pas brillé non plus, complètement invisible sur son côté gauche. Mikelbrencis n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent. Dépassé comme ses compères en défense, il était un des rares grenats visibles au delà de la ligne médiane avec le ballon dans les pieds. De temps en temps pour combiner avec De Préville. Mais sinon, rien. Un constat terrible, que Marc-Aurèle Caillard ne peut pas vraiment relever. Lorsqu’il faisait l’arrêt qu’il fallait (sur le pénalty) ou était sauvé par son poteau sur le 5-0, c’est sa défense qui l’abandonnait. Le constat est sans appel. A tous les niveaux, ce FC Metz est insuffisant. Certes, Rennes est la meilleure équipe de Ligue 1 en termes de jeu et d’efficacité, mais rien n’excuse ce niveau de performance de la part des Grenats. Pour l’instant, les finales sont assez mal négociées, et rien ne semble pouvoir faire remonter ce groupe, si ce n’est à la surface, à minima dans des eaux moins troubles. Au programme de cette mission impossible, Monaco (D), Bordeaux (E), Clermont (D) et Lorient (E).