103 Pour cette 30ème journée de Ligue 1, le FC Metz recevait le Stade Rennais dans un match de première moitié de tableau déjà capital dans la course à cette fameuse place européenne tant convoitée. Gros calendrier, gros matchs et un printemps qui s’annonce corsé pour les grenats qui cherchent à rester le plus longtemps possible parmi les outsiders et prétendants à une place européenne. Premier obstacle, le Stade Rennais – 8ème au coude à coude et à un point des messins – espérait bien enchaîner après une joute victorieuse face aux Strasbourgeois six jours plus tôt. Les protégés de Bruno Génésio privés de Yann Gboho (choix du coach) et de Clément Grenier (Blessure) pouvaient compter sur les retours de Dalbert Henrique et de Jonas Martin. De son côté Frédéric Antonetti qui avait laissé le doute quant à sa présence dans le groupe, ne rappelait finalement pas encore Kévin N’Doram. Le jeune milieu défensif qui a récemment repris les entraînements après des mois d’absence, était jugé trop court par le technicien corse. Kiki Kouyaté et Fabien Centonze faisaient quant à eux leur retour après avoir purgé leur peine, tandis que Marc-Aurèle Caillard continuait son intérim dans les cages messines. Après un court round d’observation, Hamari Traoré lançait les hostilités sur une belle frappe aux trente mètres (4′). Les Rennais prenaient rapidement le contrôle et la possession du ballon mais s’exposaient aux contres messins (5′ ; 7′). Les grenats, habitués à laisser le jeu à leurs adversaires, montraient une nouvelle fois leur capacité à se projeter rapidement. Mais les joueurs bretons multipliaient les assauts sur le but de Marc-Aurèle Caillard et se montraient insistants sans pour autant réussir à se mettre en situation de tir, jusqu’à cette mauvaise relance de Kiki Kouyaté qui profitait à Martin Terrier. L’attaquant rennais qui ne se gênait pas pour servir idéalement Jérémy Doku (18′) dont la frappe crucifiait le portier messin. Une fois n’est pas coutume, les joueurs à la Croix de Lorraine se voyaient menés au score assez tôt dans la rencontre et allaient devoir créer l’exploit pour revenir à la marque. Étouffés par le pressing breton, les grenats n’arrivaient malheureusement pas à se mettre suffisamment en mouvement pour développer correctement leur jeu. Peu inspirés dans la relance et maladroits techniquement, les coéquipiers de Farid Boulaya étaient méconnaissables malgré quelques rares beaux mouvements sur des débordements de Fabien Centonze (32′). Le couperet tombait quelques minutes plus tard sur un geste mal maîtrisé par Vincent Pajot qui provoquait un penalty indiscutable que Martin Terrier transformait de fort belle manière (38′). Les deux équipes se séparaient à la pause sur un score de 2-0 pour les visiteurs. Score totalement mérité tant les protégés de Frédéric Antonetti étaient inexistants face à la maîtrise tranquille de Steven Nzonzi et des joueurs rennais.Au retour des vestiaires, le match allait totalement être relancé suite à l’expulsion de Jérémy Doku (50′) coupable d’une semelle sur Thomas Delaine. Mais les messins se montraient toujours trop timorés et sans un exploit de Marc-Aurèle Caillard, le score aurait pu s’alourdir sur un rush de Martin Terrier (63′). Même en infériorité numérique, les Rennais dominaient leur sujet. Les grenats semblaient incapables d’être ne serait-ce qu’un peu dangereux. Les rares incursions messines (72′; 80′; 83′) s’avéraient inoffensives, et les changements opérés par le technicien corse trop tardifs pour espérer renverser la tendance. Un passage en 4-3-3 dans le dernier quart d’heure qui n’allait pas révolutionner la physionomie du match. Et dans le plus grand des calmes, Serhou Guirassy terrassait les grenats sur un contre à la limite du hors-jeu (87′). L’honneur sera sauvé par Pape N’Diaga Yade (90′) sur une reprise dans la surface déviée par Eduardo Camavinga. Score final 1-3. Les messins sont passés totalement à côté de la rencontre et laissent filer la concurrence dans la course à la cinquième place. Sans surprise, le printemps commence très mal pour le FC Metz qui s’incline sans n’avoir jamais su se révolter, même en supériorité numérique. Un match qu’il faudra très rapidement oublier si les joueurs de Frédéric Antonetti ne veulent pas finir la saison en deuxième partie de tableau. Prochain RDV le 03 avril à Monaco. Crédits photos : Twitter officiel FC Metz et Stade Rennais FC (compos) / Stade Rennais FC (image de couverture)