183 Alors que Metz Handball va tenter de se relancer ce Mercredi soir après une série de matchs difficiles, nous nous intéressons à la « Messinisation » du Paris 92. En effet plissant bien les yeux et en oubliant les couleurs de maillot, l’équipe francilienne est bien partie pour ressembler (de loin) à une réunion d’anciens pensionnaires Mosellans. Explications… Yacine Messaoudi est le premier à avoir fait le saut et il est probablement la pierre angulaire de cette « messinisation » de l’effectif Isséen. Responsable de la formation au Metz Handball pendant 9 ans (2010-2019), il y a travaillé ses gammes et a grandement contribué à la renommée de la formation Mosellane que nous connaissons aujourd’hui. Il est l’un des responsables de la présence d’un grand nombre de joueuses formées à Metz en Ligue Butagaz Énergie ou en D2F mais aussi de l’éclosion de certaines des meilleures joueuses de l’effectif actuel des Dragonnes. Il a franchi un cap dans sa carrière en 2019 en paraphant son premier contrat d’entraineur principal d’une équipe professionnelle avec Paris 92. Pour sa première saison, il a placé son équipe à la 5ème place du championnat (11 victoires, 1 match nul et 7 défaites) avant l’arrêt prématuré des rencontres en raison de l’épidémie de Covid-19. Cette saison il a placé l’équipe au 4ème rang de la saison régulière (9 victoires, 1 nul et 4 défaites).L’entraîneur a par ailleurs déjà paraphé une prolongation de contrat, le portant lui et son staff à la tête des Lionnes jusqu’à 2024. La première Messine de l’ère Messaoudi à faire le trajet vers la capitale a été Laura Flippes. La Strasbourgeoise d’origine a porté le maillot Messin de 2013 à 2020 et a remporté 5 championnats, 3 coupes de France et une coupe de la ligue. Également internationale Française depuis 2016 avec le succès que l’on connaît, elle dispose d’un palmarès et d’une stature qui ne faisaient pas d’un départ vers un club moins bien côté en Ligue Butagaz Énergie une évidence. Questionnée à de nombreuses reprises sur ce choix de carrière, elle a souvent invoqué un désir d’endosser des responsabilités supplémentaires. Un rôle qu’elle semble avoir trouvé à minima sur le plan offensif puisqu’elle a dynamité de nombreuses défenses cette saison, bien aidée par des schémas de jeu plus portés sur l’aile qu’à Metz. Elle a annoncé son départ au mois de Décembre 2020, au cœur d’un Euro où son nom figurait une nouvelle fois un cran trop bas pour faire le voyage avec les bleues, Marie-Hélène Sajka dira au revoir à son club formateur à l’issue de la saison pour découvrir une nouvelle expérience professionnelle. Déjà loin de Metz lors de la saison 2018/2019 dans le cadre d’un prêt à Toulon où elle avait révélé son potentiel, elle cherchera dans le cadre de ce départ, cette fois définitif, à franchir un nouveau cap. Principalement utilisée sur les phases offensives et sur jets de 7 mètres à Metz, elle avoue volontiers devoir développer sa défense et cela passera par l’acquisition d’un temps de jeu plus important. En jaune et bleu elle a remporté trois championnats et est souvent présente dans les listes étendues de l’équipe de France d’Olivier Krumbholz, pourtant son compteur en bleu ne décolle pas et l’acquisition d’un nouveau statut auprès de celui qui a assuré sa formation en Moselle pourrait lui permettre d’atteindre à court ou moyen terme son rêve de Jeux Olympiques…Pour en savoir plus sur Marie Hélène Sajka, retrouvez en cliquant ici l’interview qu’elle nous a accordé quelques heures après l’annonce de son départ. Elle n’a disputé qu’une saison à Metz… et quelle saison ! Présente dans l’effectif en 2018/2019, Gnonsiane Niombla a fait partie de l’équipe qui a décroché la 4ème place historique au Final 4, remporté le championnat et la coupe de France. Initialement engagée en provenance de Bucarest pour deux saisons elle avait finalement rejoint Siofok à l’issue de sa première saison, à peine plus d’un mois après l’échec Européen. Après deux saisons, elle effectuera son retour en France avec pour bagage son éternelle ambition. Internationale aguerrie et rôdée aux compétitions Européennes, elle constitue une addition non négligeable pour l’effectif Francilien. Messine de 2012 à 2015, où elle a notamment participé à la finale d’EHF Cup en 2013 ainsi qu’à la victoire dans deux coupes de France et une coupe de la Ligue, Lara Gonzalez semble s’épanouir en France puisqu’elle y découvrira une troisième ville la saison à venir. Après une saison en Hongrie du côté de Siofok et deux saisons au Danemark au sein de la Team Esbjerg elle avait fait le choix d’un retour en France avec l’ES Besançon, un club qu’elle quittera à la fin de la saison 2020/2021 pour débuter une nouvelle aventure à Issy les Moulineaux. L’internationale Espagnole de 29 ans s’est engagée pour 2 saisons à l’arrière gauche francilienne. Avant elles dans un passé récent, Tamara Horacek avait voyagé vers Issy après avoir été formée à Metz et en avoir défendu les couleurs au niveau professionnel de 2013 à 2017. Après trois saisons avec les Lionnes elle évolue désormais à Siofok.Dans le sens inverse, Melvine Deba a quitté son club formateur à l’issue de la saison 2019/2020 pour rejoindre Metz Handball. Retenue hors des terrains depuis Octobre en raison d’une rupture des ligaments croisés du genou droit, l’ailière droite ne participera pas à la rencontre. Ces ex pensionnaires Messins, à l’exception de Yacine Messaoudi et Laura Flippes, ne seront évidement pas présents face à Metz lors du match de playoffs de ce Mercredi, mais le recrutement en vue de la saison 2021/2022 témoigne une fois de plus de l’ambition galopante de l’effectif Isséen, qui sait se montrer de plus en plus dangereux au fil des saisons et pourrait en faire à nouveau un candidat de choix aux plus hautes places du classement lors des saisons à venir. Crédit photo : Matthieu Henkinet, sauf Gonsiane Niombla et Lara Gonzalez (réseaux sociaux Paris 92)