96 Après que la Russie et la Norvège ont tenu leur rang quand la Suède et l’Allemagne ont assuré l’essentiel, c’était au tour des groupes A et C de rentrer en scène pour compléter cette première journée. Si les Pays-Bas et la Serbie n’ont pas pu disputer leur match pour cas de Covid, les autres rencontres dont celles du tenant du titre et du pays hôte ont pu se dérouler. Les favoris du groupe A ont su répondre présent non sans difficulté pour la France. France/Monténégro : Un victoire tricolore au mental © Anze Malovrh / kolektiff photos «Nous savions avant le match que le Monténégro était une équipe difficile à battre, avec de très bonnes ailières gauche et droit. Nous n’avons pas été très dynamiques, surtout en première mi-temps, et peut-être avons-nous été un peu effrayés par le résultat, car c’était un premier match. Mais en seconde période, nous avons fait mieux, nous avons donné des minutes à nos jeunes joueuses et nos gardiennes étaient efficaces. Nous sommes heureux de la victoire, car nous n’avons pas dominé ce match » tels sont les propos de Olivier Krumbholz pour résumer une rencontre très engagée et difficile pour les Françaises. Malgré leur statut de grandes favorites les Bleues ont bien failli être punies par un manque de profondeur et de réalisme pendant une grande partie de la rencontre. Avec des cadres à la peine face à une défense monténégrine bien articulée, il a fallu 20 bonnes minutes pour que la France ne montre son caractère. A partir de là, Méline Nocandy met en exergue ses coéquipières mais transperce également la défense avec sa fougue habituelle. Cette dynamique remet la France dans le coup avant de rejoindre le vestiaire (12-13, 30′) alors qu’elle a longtemps été dépassée par la vitesse d’exécution des Monténégrines sous l’égide de Jovanka Radicevic. La seconde période ressemble étrangement à l’entame de la rencontre. Malgré une Cléopâtre Darleux solide sur ses appuis, le Monténégro se bat et préserve un précieux écart de +3. Tout le long du match, les joueuses de Kim Rasmussen trouvent facilement des intervalles dans les 6 mètres ou parviennent à décaler leur jeu vers leurs ailes contrairement à la France. Elles pensent jouer un merveilleux coup jusqu’à la révolte de la jeunesse française. Les joueuses de Olivier Krumbholz prennent alors l’avantage pour la première fois de la rencontre à moins de 9 minutes du terme (21-20, 51’40). Avec toute son expérience et sa puissance physique, l’Equipe de France épuise ses rivales. Sur son aile, Chloé Valentini valide l’issue (24-23) malgré une défense femme à femme qui aurait pu punir ses coéquipières dans les derniers instants. La France brise enfin « la malédiction des premiers matchs ». Cette dernière ne s’était plus imposée la première journée depuis l’Euro 2016. La manière n’était pas au rendez-vous mais cette victoire pourrait être précieuse pour la suite de la compétition. Danemark/Slovénie : Des Danoises sans complexe © Anze Malovrh / kolektiff photos Après ses 3 dernières déceptions et en tant que pays hôte, le Danemark était attendu au tournant pour cette grande première. Peu perturbées par l’absence de leurs supporters, les joueuses de Jesper Jensen dominent rapidement les débats avec un jeu très dynamique sur montée de balle rapide et des filles efficaces à tous les postes. Les coéquipières de Louise Burgaard infligent un autoritaire 5-0 pour étouffer les Slovènes après avoir partagé les réussites offensives durant 7 minutes (3-3, 5’44 – 8-4, 10’33). Mais la Slovénie de Ana Gros se veut dangereuse en resserrant sa défense devant leur gardienne Amra Pandzic qui maintient son équipe à flot face aux tirs longues distance des Danoises. Par la suite, les scandinaves alternent entre accélération (14-9, 22′) et temporisation sans jamais être inquiétées pour autant (14-12, 30′). Au retour des vestiaires, les deux équipes se répondent de nouveau. La Slovénie veut créer la surprise comme elle a su se défaire de la France et des Pays-Bas durant les Mondiaux 2017 et 2019. Mais le Danemark ne doute jamais en bloquant assez intelligemment Ana Gros, Nina Zulič et Elizabeth Omoregie, peu inspirées ce soir-là. A contrario, Nataša Ljepoja (Pivot) et Barbara Lazović (Arrière droite) se montrent tranchantes face à Sandra Toft. Les 2 joueuses parviennent à maintenir un petit écart de 3-4 buts pour la Slovénie avant que celle-ci ne s’effondre les 20 dernières minutes de la confrontation. Sandra Toft bloque la majorité des tentatives rivales et la jeune Kristina Jørgensen se balade dans la défense slovène en toute décontraction. Le Danemark prend alors le large et s’impose 30 à 23 sans contestation. Jesper Jensen et son groupe évitent le piège de cette Slovénie en progression constante et peuvent aborder le reste de la compétition en toute confiance.