Vincent Pourchot : « Il faut retenir la première expérience en play-offs »

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Après 3 saisons, le Tours Métropole Basket a décidé de ne pas conserver Vincent Pourchot. Sans complexe, le Messin évoque la saison des Canonniers, le FC Metz, sa nouvelle notoriété avec TikTok et laisse une porte ouverte pour la suite de sa carrière.

Vincent, tu as choisi de quitter Tours après 3 ans de bons et loyaux services. Raconte-nous comment tu as pris cette décision.
C’est Tours qui a pris la décision de ne pas me garder. C’est la première raison car j’avais dit que si le club restait en N1, je souhaitais rester. J’étais bien là-bas. Ils ont malheureusement pris la décision de ne pas me garder… J’ai préféré prendre mes affaires et rentrer un petit peu dans ma famille pendant quelques temps, durant la période estivale.

Cette dernière saison à Tours est un petit peu frustrante. On a pu lire que vous êtes le relégué le plus fort de l’Histoire.
Oui, avec 14 victoires, en général, tu es dans les 7 ou 8 premiers… Mais cela montre à quel point le championnat de Pro B est homogène. On n’a pas forcément eu de chance sur la dernière journée mais le maintien ne se fait pas uniquement à ce moment-là.

Comme on parle de Pro B, un petit mot sur le SLUC Nancy, une équipe pour laquelle tu as joué. Retrouver la JEEP Elite est formidable pour le Basket Lorrain.
Bien sûr. C’est quelque chose qui est bien, c’est un grand club. Il ne faut pas oublier que nous avons joué l’Euroligue, il y a quelques années, quand j’y étais. Il y avait de très grands noms du Basket français dans cette équipe-là. C’est bien qu’ils retrouvent leur place dans l’élite.

« Après une saison très compliquée, c’est peut-être mieux de repartir de zéro quand on prend la situation du FC Metz »

En parlant de Basket lorrain, nous t’avons vu récemment suivre les Canonniers, une équipe qui te tient à coeur. Nous imaginons que tu dois être quand même déçu pour eux même si la marche était un peu haute face à un autre historique, Hyères-Toulon (Les Metz Canonniers n’ont pas pu décrocher leur ticket pour la Nationale 1).
Je suis déçu pour eux car c’était du beau basket durant le premier match. Mais… Je ne pense pas que la marche était si haute que ça. Quand tu gagnes de 20 points à domicile, à la mi-temps, il y avait quelque chose à faire. J’ai un petit peu suivi leur saison. Il y a eu des hauts et des bas, ça n’a pas été forcément très très régulier et c’est dommage. Cependant, je pense qu’il faut retenir la première expérience en play-offs pour le club de Metz et je sais que c’était l’objectif. Donc, c’est quand même bien qu’ils y soient arrivés.

On connait ton amour pour le FC Metz également et nous avons cette formule qui est parfois mauvaise : « Cela peut être un mal pour un bien » quand on parle de changement au sein d’un club. Es-tu d’accord avec cette théorie ?
Par rapport au foot, après une saison très compliquée, c’est peut-être mieux de repartir de zéro. Le club connait le haut niveau depuis des années et des années donc c’est mieux quand on prend la situation du FC Metz.

« Il est important de faire passer des messages »

Nous allons revenir sur toi et la dernière fois que nous nous étions parlés, tu n’avais pas encore « percé » avec tes vidéos ou les médias nationaux… Dis-nous comment tu t’es lancé et comment tu as évolué là-dedans au point d’avoir de telles sollicitations.
Je me suis lancé sur TikTok par rapport au confinement car je ne faisais pas grand chose. Au début, c’était des vidéos qui ne marchaient pas et un jour, j’ai eu un déclic, j’ai parlé de mes 2m22. J’ai posté ma vidéo, je pars me coucher et le lendemain, je vois 200 000 notifications sur mon téléphone.

Parmi les personnalités que tu as rencontrées à la télévision, certaines ont été un peu plus marquantes par leur bienveillance et leur gentillesse.
J’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de personnes comme Adriana Karembeu, Michel Cymes, Cauet, Laurent Ruquier ou Léa Salamé. Les médias également : Brut, Kombini, M6, France 2… Je n’ai eu que des bonnes propositions avec des projets.

As-tu déjà songé d’utiliser cette nouvelle notoriété pour des causes ?
J’ai malheureusement perdu mon père, il y a 6 mois. Quand j’ai appris cette nouvelle, j’en ai parlé avec ma mère. J’ai appelé la Fondation Recherche Alzheimer et je vais très bientôt devenir le parrain de cette association. Nous avons crée une cagnotte en ligne et nous avons rassemblé pas mal d’argent. Ça a plutôt bien fonctionné et je suis content de travailler avec eux. Il est important de faire passer des messages.

« J’attends de voir ce qu’il peut se passer »

Pour en revenir au Basket, tu te prépares avec Alexandre Karolak. Tu te maintiens en forme avec l’équipe des Canonniers.
Oui, je connais Alex depuis des années. C’est essentiel de garder un certain rythme de forme. Je suis content car j’ai réussi à me créer un petit rythme de vie entre musculation, Basket et cryothérapie, grâce à ma nouvelle notoriété. Le centre de cryothérapie est celui des Canonniers, Cryotera et Fitness Park m’a recontacté, il y a quelques temps pour me demander si j’étais intéressé pour devenir ambassadeur de la marque. J’ai répondu que je l’étais quand je rentrerai à Metz. Il se trouve que ma mère habite du coté de Montigny, j’ai tout à proximité. J’ai une petite organisation cool et ça permet de travailler.

As-tu déjà des pistes pour la saison prochaine ?
Rien du tout pour le moment. Je dois voir mes agents de mon côté.

Il y a un certain club qui aimerait bien t’attirer. Est-ce que tu te dis « Pourquoi pas ? » ou tu attends de voir ce qu’il pourrait se passer ?
J’attends de voir ce qu’il peut se passer et en même temps pourquoi pas. Mais ça dépend du projet que Metz veut me proposer.

Propos recueillis par Arthur Carmier
Crédit photo : Julien Pruvost (photo archive)






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