148 Vincent, mon Vincent, toi le fils de la ville maudite, toi l’enfant de l’autre club, toi le parachuté en territoire ennemi. Vincent. Que d’interrogations à ton arrivée, de méfiance, de haine pour certains. Toi qui est venu ombrager la venue du messie Corse en 2018 pour l’épauler dans sa marche glorieuse. Toi qui a su travailler discrètement dans l’ombre du patriarche insulaire et de son acolyte de toujours. Toi qui par un concours de circonstances a eu la lourde tâche de reprendre l’équipe première lorsque notre père est parti supporter une fin de vie. Toi qui a dû te montrer et représenter un club certainement haïe dans un passé si proche. Toi qui a subi les quolibets pour des conférences de presse mal maitrisées. Toi qui t’es agacé des questions récurrentes sur l’absence du père. Toi qui a appris ton métier avec le spectre d’un nouveau manager général. Toi qui a su fédérer un groupe au fil du temps et obtenir une promotion suivi d’un maintien tellement précieux en Moselle. Toi qui a su repartir une saison supplémentaire encore plus seul, l’acolyte ayant laissé son rôle pour d’autres horizons. Toi qui t’es énervé contre des journalistes que tu trouvais trop négatifs. Toi qui a eu des choix douteux sur des compositions et des changements de dernières minutes. Toi qui a oublié quelques fois que ces changements étaient possibles. Toi qui a su affronter un début de saison démesuré face aux plus grands de ce championnat. Toi qui a maintenant reçu ton solde de tout compte en voyant l’Homme revenir à son poste original. Toi, Vincent. Sache que je t’ai critiqué, souvent, je t’ai maudit, tellement, je ne t’ai jamais vraiment compris aussi… Mais sache que lorsque l’on a porté le blason de ce club et respecté cette croix de Lorraine comme tu as su le faire, on reste dans le cœur des supporters. Peut être moins que d’autres mais beaucoup plus que certains. Par ces quelques mots que tu ne liras certainement pas, je tenais à te remercier pour ta discrétion, ton travail et tes résultats honorables. Bon vent Vincent. Yann