US Thionville – OM (0-1) : une belle aventure qui prend fin 

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L’US Thionville-Lusitanos s’est incliné sur la plus petite des marges face à l’Olympique de Marseille (0-1), en 32e de finale de Coupe de France, dans un stade Saint-Symphorien comble pour cette grosse affiche. 

C’était un match que toute une ville, tout un département, attendait depuis plusieurs semaines. Plus précisément depuis le soir du 11 décembre, où les amateurs de l’US Thionville-Lusitanos (National 3) apprenaient qu’ils allaient recevoir l’Olympique de Marseille dans le cadre des 32e de finale de la Coupe de France.

Après leur brillante qualification à domicile (2-1) contre le FC Annecy (Ligue 2) lors du tour précédent, les coéquipiers du capitaine thionvillois, Adrien Ferino, ne pouvaient rêver mieux. L’engouement autour de ce match a été sans précédent pour un club encore en Régional 2 il y a deux ans. Le stade de Guentrange n’étant pas homologué pour accueillir un « match à haut risque » face à un club comme l’OM, les dirigeants de l’USTL n’avaient guère d’autre choix que de délocaliser cette rencontre au stade Saint-Symphorien de Metz.

Un stade de 28 000 places, affiché ‘’guichets fermés’’ en seulement quelques heures. ‘’Il faut qu’on reste nous-même’’ déclarait le défenseur de Thionville, Vincent Collet, quelques jours avant la rencontre, très impatient de disputer une telle affiche. 

Un rêve qui aurait pu devenir réalité…

Fort de l’expérience de leur coach Julien François, ancien joueur professionnel passé par Le Havre ou encore Metz, les Thionvillois faisaient plus que jeu égal avec les Marseillais tout au long de la première période. ‘’Ce match contre l’OM, il faut le jouer sans tout révolutionner’’, affirmait le technicien de l’USTL il y a quelques jours, au journal SO FOOT.

Malgré le prestige de leur adversaire et les quatre échelons d’écart qui séparaient les deux équipes, les pensionnaires de National 3 dégageaient une certaine sérénité sur le terrain, à l’image de son capitaine, Adrien Ferino, bien au marquage de Pierre-Emerick Aubameyang tout au long du premier acte. Face à un OM endormi et peu inspiré, mis à part une frappe aux 20 mètres de Veretout bien captée par Junker (21’), les Thionvillois misaient sur les coups de pieds arrêtés. Peu de temps avant la mi-temps, les locaux obtenaient un coup franc que frappait Valentin Poinsignon, mais son tir était contré par la défense olympienne.

À la pause, rien n’était acté, l’exploit des amateurs restait tout à fait envisageable, comme l’ont fait d’autres équipes dans le passé face à aux Phocéens.

… Avant qu’Aubameyang ne trouve la faille 

Mécontent du rendement de Renan Lodi en première période, l’entraîneur marseillais Gennaro Gattuso décidait de le remplacer par l’international français Jonathan Clauss (46’). Apportant plus de percussion sur le côté gauche marseillais, l’ancien Lensois accélérait grandement le jeu de son équipe. En conséquence, les partenaires de Vincent Collet étaient de plus en plus dominés et éprouvaient des difficultés dans leurs sorties de balle.

Jordan Veretout n’était pas loin d’en profiter. Sur un cafouillage dans la surface de réparation de Thionville, l’ancien joueur de l’AS Rome frappait du pied gauche mais son tir était bien dévié par Théo Junker (50’). Les attaques thionvilloises se faisaient de plus en plus rares, mais voyant Ruben Blanco, le gardien de l’OM, très avancé, Mohammed Amine Groune tentait une frappe lobée mais cette dernière n’était pas cadrée (55’).

Six minutes plus tard, après avoir été mis en échec à plusieurs reprises, Aubameyang était trouvé par Veretout. Le Gabonais se retrouvait alors seul face à Junker et concluait d’un ballon piqué qui finissait sa course au fond des filets (0-1, 61’). Ce but à une demi-heure de la fin de la rencontre était le coup de massue pour les hommes de Julien François, qui ne parviendront pas à égaliser. Dans les dernières minutes, Aubameyang avait la balle du doublé au bout de ses pieds, mais sa frappe n’était pas assez puissante pour tromper Junker. 

Auteur d’une prestation plus que solide sur le plan défensif, l’USTL aura surtout manqué de qualité technique sur le plan offensif pour inquiéter les défenseurs d’expérience que sont Samuel Gigot et Leonardo Balerdi.

Les compositions :

US Thionville-Lusitanos : Junker – Sylla, Ferino, Bouzar, Collet – Poinsignon, Bourgeois (Belgacem 68’) – Groune (Pignatone 76’), Jacquel (Djecta 76’), Gourichy (Caloeiro 80’) – Baradji (Habbas 68’).

Olympique de Marseille : Blanco – Meité, Gigot, Balerdi – Murillo, Veretout, Kondogbia, Nadir (Henrique 82’), Lodi (Clauss 46’) – Vitinha (Soglo (90’), Aubameyang.

Les réactions d’après-match

Retrouvez en images les réactions des différents acteurs de la rencontre.

Photos : Mikaël Frank / Let’s Go Metz

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