220 Ted Ranghella, directeur du Thionville Open et du Tennis Club de Thionville, dresse un premier bilan du Challenger 75, qui a été conclu ce dimanche par la victoire du Croate Borna Coric. Le tournoi ATP Challenger 75 de Thionville s’est déroulé la semaine dernière au SPOT. Pour sa première édition, le « petit-cousin » du Moselle Open ne pouvait pas rêver mieux, avec la victoire de sa tête de série N.1 Borna Coric, ancien N.12 mondial en quête de confiance, et de points. Malgré sa fatigue, le directeur du tournoi, Ted Raghella revient avec humilité pour Let’s Go Metz sur cette semaine riche en émotions. Ted Ranghella, quel bilan général tirez-vous de cette première édition ? « Nous sommes satisfaits de cette édition de façon générale, en tout cas par rapport aux retours que nous avons pour l’instant : de l’ATP, des joueurs, mais aussi des clients. Quand je dis les clients, ce sont les partenaires, qui ont été ravis de cet événement. Et surtout le public, que l’on a su trouver très rapidement. Et ça, ce n’était pas forcément gagné, on ne savait pas trop où on allait. Un Challenger 75, de base, ce ne sont pas des stars du tennis, on le sait. C’est plutôt facile d’attirer du monde quand les meilleurs joueurs du monde sont là, c’est évident. Mais trouver un public sur la première année d’un 75, avec uniquement 3 mois de préparation (le tournoi a reçu l’agrément de l’ATP le 4 octobre, ndlr) pour monter une opération de cette ampleur, c’est quand même une belle prouesse de la part de toute l’organisation. » Vous parlez des spectateurs, justement. Avez-vous discuté avec eux de leurs impressions ? Généralement, le public sur les Challengers est composé de connaisseurs qui aiment voir les futures pépites… « Ce qui est très important, pour moi, c’est d’ouvrir le champ des possibles. Parce que ce genre de tournois, ça permet d’avoir une proximité par rapport aux joueurs, et au spectacle qui est offert. Découvrir ce sport pour ceux qui ne savent pas ce que c’est. Tout en ouvrant le tournoi à des écoles de tennis et à différents services. À côté, il y a eu les adhérents du Tennis Club de Thionville et du grand thionvillois en général, qui étaient très contents de voir cela. » « L’objectif est clair pour le Thionville Open : monter en ATP Challenger 100 » – Ted Ranghella Pour revenir au sportif : le premier vainqueur du Thionville Open est Borna Coric. On ne va pas refaire son parcours, mais c’est quand même un très beau nom pour une première édition ? « On parle de quelqu’un qui a déjà gagné une finale d’un ATP 500 contre Roger Federer, il faut quand même se rendre compte. Je pense que je ne pouvais pas rêver mieux pour une première finale d’une première édition. Faire partie du palmarès de Coric en une année, c’est exceptionnel… » Comment la venue de Borna Coric s’est-elle faite ? « Ce sont des mecs qui sont un peu blessés, qui sont redescendus… Et au tennis, c’est compliqué, parce que l’on perd vite des points au classement ATP. Borna Coric, il s’est directement inscrit en faisant des choix stratégiques pour sa carrière, et en cherchant une certaine proximité. Et il l’a fait merveilleusement bien puisqu’il a gagné Lugano, puis Thionville directement après. En tout cas, lorsque je l’ai vu arriver sur le site, je me suis dit que l’on avait déjà fait quelque chose de merveilleux. » Le plateau sportif en règle générale était assez qualitatif… « On aurait pu avoir Luca Van Assche de l’autre côté, mais Arthur Bouquier était aussi l’homme en forme du moment (le Français est entré dans le Top 190 ce lundi, ndlr). On aurait aimé avoir la présence d’Harold Mayot. Il avait fait le choix de venir chez nous plutôt que de faire les qualifications du tournoi d’Indian Wells. Ç’aurait été fabuleux d’avoir le local sur place, mais il s’est blessé. C’est tout de même une belle preuve d’affection pour le tournoi. Nous avons aussi eu Maxime Cressy en qualifications, Emil Ruusuvuori… » Comment envisagez-vous la suite désormais ? « Il faut attendre la note de l’ATP, et des joueurs. J’ai eu de très bons retours pour l’instant, mais cela reste de l’oral. Il faut attendre du concret, avec humilité, ainsi que le bilan économique. Une fois que toutes ces choses seront tombées (dans les semaines à venir), il faudra que l’on prenne le temps de viabiliser ce projet dans le temps. Si tout est au vert, on va redemander de façon officielle l’agrément pour pouvoir faire une deuxième édition. Il faudra voir à ce moment-là si l’on décide de rester sur un Challenger 75, ou si l’on pousse tout de suite à un ATP Challenger 100. En tout cas, c’est l’objectif, et il est clair : monter à 100, puis 125. Aujourd’hui, c’est une faisabilité, mais il manque évidemment un peu de temps de réflexion. » Crédit photo : Ville de Thionville