René Franceschetti : « Placer le FC Metz en D1 Féminine »

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À l’occasion d’une journée de présentation de l’équipe féminine du FC Metz (D2F), René Franceschetti s’est arrêté à notre micro. Le président de la section féminine du club à la Croix de Lorraine a notamment évoqué les ambitions de D1 des Grenats, et a livré quelques tuyaux sur la saison à venir pour les protégées de José Pinot.

Président René Franceschetti, est-ce que le FC Metz ambitionne de monter en D1 Féminine à l’issue de la saison 2023-2024 ?
On ne va pas se mettre une pression d’absolue nécessité de monter. Nous avons un nouveau groupe (11 arrivées, 8 départs). Il a fallu retrouver de la cohésion et savoir si le recrutement était bon. On va être prudents. Je suis très heureux du staff et du travail effectué par l’équipe. Le groupe travaille bien. Il y a des signaux positifs à chaque match (amical). Mon objectif a toujours été de placer l’équipe du FC Metz en D1 Féminine. En D1, on a plus de soutien des sponsors, de subventions de la Ligue, de couverture médiatique… On en parlera au mois de février.

Comment s’est fait le choix de José Pinot pour remplacer Jessica Silva sur le banc de l’équipe féminine du FC Metz ?
Avec Jessica Silva, qui était là pendant quatre ans, nous n’avons malheureusement pas réussi à tenir nos objectifs de montée. Quand on n’arrive pas à faire quelque chose, il faut changer les moyens pour y arriver. La décision est venue quand on m’a dit qu’il y avait une opportunité avec José Pinot. Je lui ai présenté le projet, on lui a laissé le temps et il a répondu de façon positive. Depuis, je dois vous avouer que ce n’est que du bonheur.

Qu’apporte José Pinot en matière de management ?
Partout où José est allé, cela s’est bien passé. Il fait l’unanimité au sein du club, il a été mon premier choix. Il est tranquille, sage, a une bonne pédagogie. Je suis très fier de soutenir tout mon staff.

Ce changement de cycle était une réelle volonté ?
Oui, c’était une volonté. Il y avait simplement quelques joueuses que nous avons libérées et laissé partir en D1 car elles étaient venues pour monter. L’année dernière, j’avais déclaré, « il est urgent de retrouver la D1 ». Quand vous ne montez pas, vous vous faites spolier en termes de recrutement.

Comment avancent les travaux du stade Dezavelle en vue du premier match à domicile ?
On commence par deux matchs à l’extérieur (Montauban, Marseille), ce qui nous laisse un mois de plus avant le premier match à domicile. Il y a plusieurs possibilités si Dezavelle n’est pas prêt. Avec dérogation, nous pourrons jouer à Frescaty, où il y a une urgence de tribune. En D1, nous devons déjà jouer sur une pelouse, pas sur synthétique. De plus, les vestiaires de Dezavelle sont petits, le stade n’est pas pratique non plus pour les télés. En revanche, nous serons obligés de délocaliser les matchs qui se joueront en même temps que ceux des pros. On ira jouer chez nos clubs partenaires qui ont une belle pelouse comme Thionville, Amnéville ou Algrange.

Sera-t-il possible de voir l’équipe féminine jouer sur la pelouse du stade Saint-Symphorien cette saison, René Franceschetti ?
Oui, cela sera possible. On nous a fixé un barème de trois matchs. Je veux que ça soit une récompense pour les filles, si on fait un bon championnat, si on a un comportement exemplaire… Cela se mérite de jouer à Saint-Symphorien. J’ai toujours été fier de marcher à côté de cette pelouse, même si je n’y ai jamais joué. Les filles y ont déjà affronté de grosses équipes où le challenge était difficile, mais c’est le futur.

Un mot sur le développement du football féminin en général, ressentez-vous cet engouement grandissant à l’échelle du FC Metz ?
Oui, surtout à travers les contacts avec les clubs extérieurs. Le FC Metz fait quand même partie des 15 meilleures équipes françaises de foot féminin. À ce titre, on échange beaucoup et on s’aperçoit que les clubs de D1 vont chercher leurs joueuses de plus en plus loin. Il y a encore un gros travail à faire sur la formation en France. C’est pour cela qu’on a fait le choix de la formation avec Romuald Gamberini, qui est venu nous rejoindre, et Marine Morel.

Un mot sur la direction commerciale du FC Metz qui a récupéré la responsabilité des sponsorings ? Les partenaires sont-ils plus nombreux depuis la Coupe du Monde féminine qui a fait de bonnes audiences ?
Oui, ils ont récupéré cela cette année. Je m’occupais des sponsors avant mais c’est une grosse charge de travail. Cela représente plus de 300 partenaires. Il y a eu un vrai frémissement depuis la Coupe du Monde féminine, notamment avec une sensibilisation sur le club au niveau local. De plus, le football féminin a un véritable rôle social en France.

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