112 Après de longues négociations, la LFP a rendu son verdict concernant la répartition des droits TV de Ligue 1 et Ligue 2 pour les saisons à venir. L’accord voit Amazon émerger comme diffuseur, aux côtés de Canal + et BeIN Sports jusqu’en 2024. Mise à jour : peu de temps après l’annonce du choix des diffuseurs par la LFP, Canal + a fait savoir son désir de se retirer de la diffusion de la Ligue 1, estimant que le choix d’Amazon au détriment des diffuseurs historiques n’était pas le bon. La situation suite à se refus reste à préciser. Amoureux du foot vous aviez souscrit à un abonnement Téléfoot en 2020 et déménagé chez Canal + quelques mois plus tard ? Peut être même aviez vous un abonnement à RMC Sport en complément ? Vous pouvez refaire vos valises, ou du moins partiellement, puisque les nouveaux droits jusqu’à 2024 ont été validés ce Vendredi et Amazon empoche la plus grosse part du gâteau et diffusera la majorité de la Ligue 1 et de la Ligue 2 tandis que Canal + obtient ce qu’il voulait, à savoir moins de matchs mais la priorité sur les affiches les mieux cotées de Ligue 1, BeIN Sport complète l’offre et diffusera certains matchs de Ligue 2. Canal + est donc arrivé à ses fins en jouant à un jeu de business assez trouble, conforté par sa position de force depuis le retrait de Mediapro et son rachat à prix cassé mais in extremis des droits de la fin de saison. Maxime Saada président du directoire du groupe Canal a d’ailleurs encore soufflé le froid cette semaine en se montrant peu enthousiaste vis à vis de la répartition des droits et de l’intérêt du public tant que les clubs seront si nombreux en Ligue 1. Échaudé par la flambée des prix démesurée qu’avait imposé l’arrivée de Médiapro ainsi que par la multiplication des candidats à la diffusion, le dirigeant avait tenu à rappeler que la valeur réelle du championnat se situe aux alentours de 650 millions d’euros par an. Un troisième acteur ? De plus en plus actif dans le milieu du sport, le géant Américain Amazon récupère petit à petit des droits mineurs sur des compétitions prestigieuses, l’exemple le plus probant étant la diffusion partielle de Roland Garros 2021 (un court et les matchs nocturnes). On se souvient également qu’une offre, rapportée comme étant très basse, avait été faire suite au retrait de Médiapro. Sa présence dans les offres de la Ligue 1 dans le cadre de la distribution jusqu’à 2024 n’était donc pas vraiment une surprise. La LFP a donc dû choisir entre deux offres : Un groupement Canal + / Amazon / BeIN Sports pour 663 millions d’euros garantis – Offre retenueDans ce cas de figure, Amazon offre 250 millions d’euros pour huit matchs par journée de Ligue 1 et 9 millions d’euros pour huit matchs de Ligue 2. De son côté Canal + offre 332 millions d’euros pour deux matchs par journée de Ligue 1. Enfin BeIN Sports offre 30 millions d’euros pour deux matchs par journée de Ligue 2.Un groupement Canal + / BeIN Sport pour 595 millions d’euros garantis et 78 millions d’euros de part variable. Ce qui représenterait dans le meilleur des cas 673 millions d’euros au total.Dans ce cas de figure Canal + aurait diffusé deux matchs par journée de Ligue 1 pour 370 millions d’euros, tandis que BeIN Sports aurait complété avec 165 millions d’euros pour la diffusion de huit matchs par journée de Ligue 1 auquel se seraient ajoutés 18 millions pour dix matchs de Ligue 2 par journée. BeIN aurait également mis dans la balance les 78 millions d’euros de bonus. Free de son côté maintient sa présence auprès de la Ligue 1 et continuera de diffuser des extraits quasi-directs et des éléments en VOD pour 42 millions d’euros par an. Une décision en urgence ? La décision de valider les futurs diffuseurs devenait particulièrement urgente. En effet, à moins de deux mois de la reprise les clubs sont dans l’obligation de fournir à la DNCG leur budget prévisionnel, incluant les droits TV, avant le 14 Juin. Dans une situation ou le dialogue se tient depuis des mois entre la LFP et Canal +, aller négocier avec de nouveaux partenaires semblait désormais intenable dans le délai imparti. Un sujet d’autant plus sensible que Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG s’est exprimé hier dans la presse pour exprimer ses craintes vis à vis de la survie à court terme d’une grande partie des clubs Français si les actionnaires n’injectent pas l’argent nécessaire. Conséquence de la crise du Covid, mais aussi et surtout de la défaillance de Mediapro qui a totalement bousculé l’équilibre du football Français et massivement contribué au dépassement de la capacité d’absorption de la dette par les fonds propres des clubs. Source des offres : RMC Sport