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Il ne fait pas toujours bon être dans la peau de l’équipe favorite et le Brest Bretagne Handball en a fait les frais en déplacement en Croatie pour défier le Podravka Vegeta en Champions League.

Alors que les joueuses de Metz Handball peuvent profiter d’un peu de repos en raison de leur qualification immédiate en quart de finale de Champions League, huit équipes s’affrontent ce week-end dans la première manche de la phase de playoffs. Parmi ces matchs un intriguant Podravka Vegeta / Brest Bretagne Handball qui déterminera l’équipe qui rejoindra les Dragonnes au tour suivant. Depuis l’annonce des oppositions, nombreux sont ceux qui ont exprimé leur sentiment de supériorité à l’égard de l’équipe française, Emmanuel Mayonnade le premier. Plus fournie, régulière, habituée aux matchs clés, l’écurie guidée par Raphaëlle Tervel devait croquer la formation croate qui n’a plus connu ce niveau de compétition depuis la fin des années 90.

Pourtant, c’est bien en faveur des coéquipières de Mia Brkic que l’entame de match tournait. Katarina Pandza, Klara Birtic, Josipa Mamic et Andrea Simara s’employaient tour à tour pour s’offrir trois buts d’avance et forcer un premier temps mort (6-3, 10ème). Dans le même temps, Anna Vyakhireva, Oriane Ondono et Pauletta Foppa manquaient tout simplement leurs occasions. Ce temps de recadrage tactique donnait un nouvel élan aux Armoricaines qui reprenaient la main et comptaient finalement jusqu’à deux buts d’avance avant de se faire reprendre juste avant la mi-temps (13-13, mt).
Il faut dire que cette équipe du Podravka Vegeta ne se laisse que rarement distancer en Champions League cette saison. Seuls Ferencvaros (+9 à l’aller) et Metz Handball (+4 et +2) ont su déstabiliser l’effectif d’Ivica Obrvan lors de la phase de groupe, tandis que les autres équipes s’inclinaient, écopaient d’un match nul ou au mieux s’imposaient par la plus petite des marges. Une ténacité comme marque de fabrique qui se montrait à nouveau utile dans le second acte face au BBH.

Les deux équipes alternaient le -1 et le +1 au fil des minutes jusqu’à ce qu’après 52 minutes de jeu Matea Pletikosic offre enfin un +2 aux locales. Il fallait alors tout le talent d’Anna Vyakhireva pour rester au contact. A 45 secondes de la fin, un nouveau jet de sept mètres de Matea Pletikosic venait offrir un +1 quasi irrémédiable à la formation croate, Pauletta Foppa ne l’entendait pas de cette oreille et inscrivait le but salvateur du match nul à seulement sept secondes du coup de sifflet final… C’était sans compter l’horloge dans la tête de la décidément remuante Pletikosic qui libérait son bras à distance tandis que les centièmes s’égrainaient, pour inscrire l’ultime but de la rencontre dans un timing fou et offrir la victoire aux siennes.

Grâce à cette victoire en forme de bras de fer sur ses terres, le Podravka Vegeta abordera le match retour à la Brest Arena avec un petit but d’avance et une feuille de route claire sur la méthode à employer : ne rien lâcher et saisir chaque occasion jusqu’aux derniers instants.
Côté français il faudra s’attendre à un sursaut d’orgueil, encouragé par une ambiance comme la salle bretonne sait en produire lors des grands matchs. Si l’équipe a semblé parfois à côté de son jeu lors de ce match aller, elle devra tenir son rang avec plus de fermeté dans une semaine pour continuer l’aventure. Dans cette affaire un but suffit et qui sait celui inscrit par les croates dans les derniers instants de cette première joute pourrait suffire à bouleverser ce que certains voyaient déjà comme assuré : un quart de finale franco-français. Une affaire à suivre de très près, le samedi 29 mars dès 18h00.

Crédit photo : RK Podravka/Ivan Brkić