2,9K Pierre Dreossi, directeur du football en charge du recrutement du FC Metz, revient sur le mercato hivernal qui s’est achevé jeudi 1er février à 23h59. Un mercato très compliqué. Au lendemain de la clôture d’un mercato hivernal jugé décevant par le plus grand nombre, le directeur technique du FC Metz, Pierre Dreossi, s’est présenté à la presse locale et s’est montré, malgré tout, relativement optimiste pour la suite de la saison. Avec trois départs, pour le moment, (Habib Maïga, Simon Elisor et Oscar Estupinan), et deux arrivées offensives, l’objectif global semble être en partie atteint pour l’homme en charge du recrutement du club à la Croix de Lorraine. « Ce mercato fût très difficile. On cherchait à se renforcer offensivement et à réduire un peu le groupe. Le tout sans mettre en péril l’équilibre financier du club. On a eu beaucoup d’opportunités mais aussi beaucoup de refus. Les arrivées de Didier Lamkel Zé et de Georges Mikautadze devraient améliorer la qualité offensive de l’équipe. » Un optimisme somme toute légitime pour le front de l’attaque. En revanche, le dossier du numéro 10 tant espéré n’a pas connu l’issue escomptée. « Beaucoup de joueurs sur lesquels nous étions, des milieux de terrain, nous ont été refusés. Nous ne voulions pas de transferts, mais un prêt. C’était beaucoup plus compliqué car cela réduit le spectre des possibilités. Et beaucoup de ces joueurs n’étaient pas dans les moyens du club. Ce profil est difficile à obtenir, le poste de meneur de jeu est de plus en plus rare« . Positivité et optimisme Tandis que les dernières heures du mercato ont laissé perplexes plus d’un supporter, Pierre Dreossi tenait à clarifier les choses sur les derniers dossiers traités. « Pour Estupinan, nous étions dans l’incertitude jusqu’au bout. La signature s’est faite vers 23h00. C’est un joueur qui n’a pas pu montrer ses qualités, il est arrivé en méforme et s’est blessé. Concernant Ibou (Sané), compte tenu du renfort d’un attaquant grec au Paris FC, on a décidé le garder. On avait un petit peu moins de certitudes sur le fait qu’il joue beaucoup là-bas. D’autant qu’on ne savait pas non plus si Oscar allait ou non partir. On a eu une opportunité en fin de mercato, en fin de soirée, pour un échange de prêt entre Benjamin Tetteh et un avant-centre de Louvain. Mais les accords ont été trop compliqués et trop tardifs.« . Et le mercato n’est pas encore terminé dans certains pays. Comme en Croatie, où Koffi Kouao pourrait partir dans les prochaines heures. « Pour Koffi, nous sommes en [longues] négociations avec le Dinamo Zagreb. On aura une décision définitive dans les prochaines heures sur la possibilité pour lui de partir ou non à Zagreb. C’est une opportunité pour le club et une décision de Koffi. Il a perdu sa place et il joue moins. Et il a envie de jouer, ce qui peut se comprendre à son âge. Si cela se fait, ce sera un transfert définitif.« Le directeur sportif des Grenats s’est également voulu rassurant quant à la qualité intrinsèque de l’équipe. « Notre effectif actuel tient la route, on voit bien qu’on n’est jamais très loin de faire un résultat. C’est un mercato difficile, mais je crois qu’il faut être un peu optimiste. Avec le retour des joueurs de la CAN, nos deux recrues et notre relative assise défensive, je pense qu’on peut quand même espérer quelque chose. Aujourd’hui on doit positiver. Nous avons deux joueurs que l’on voulait absolument et qui peuvent améliorer l’équipe et transformer les 0-1 en 1-1 voire en 1-0. » « Réparer ce qui n’a pas fonctionné » Sans langue de bois, Pierre Dreossi concède un relatif échec du recrutement offensif lors du mercato d’été. « L’été dernier, le mercato n’a pas été une réussite au niveau des attaquants. Quand vous en prenez trois, vous savez que les trois ne vont pas réussir, c’est logique. Simon Elisor, qui était considéré comme troisième dans la hiérarchie, a fait des matchs intéressants et a marqué un but. Mais on a voulu utiliser ce mercato hivernal pour réparer ce qui n’a pas fonctionné. Estupinan n’a pas beaucoup joué, Tetteh est arrivé en méforme, c’est le moins qu’on puisse dire. Ce n’est donc pas une franche réussite, mais vous savez, le moindre avant-centre de qualité de nos jours c’est 10M€. Avec les moyens du FC Metz c’est très difficile, car nous devons faire « des coups ». Le club doit continuer à sortir des richesses de ses centres de formation. C’est en bonne voie. La richesse vient souvent de l’intérieur.« Méthode Coué ou légitime optimisme, l’avenir nous dira si Pierre Dreossi et le FC Metz ont vu juste. Il faudra dans tous les cas faire du mieux possible avec les forces en présence, et ce, dès dimanche face à Lorient, concurrent direct pour le maintien. Crédit photo : Julien Buret / Let’s Go MetzPropos recueillis par Gérald Russello