Patrick Weiten : « le passage de la flamme Olympique souligne l’histoire de la Moselle »

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Vendredi, Patrick Weiten présentait le parcours de la flamme Olympique en Moselle. Un évènement majeur pour le département qui se tiendra le 27 juin 2024.

Ce soir vous avez dévoilé le parcours de la flamme Olympique en Moselle. Plus que des points de passage, c’est une histoire que vous souhaitez raconter.
On a voulu raconter l’histoire de la Moselle sous différentes formes. En premier lieu, c’est l’Eurodépartement, donc il était important que la flamme s’arrête devant la maison de Robert Schuman. Une autre étape importante, c’est le pont de l’Europe entre Schengen, Perl et Apach, où je souhaite rassembler nos voisins et amis allemands et luxembourgeois, nous y serons au cœur de la grande région européenne, au cœur de l’Europe.
Nous avons aussi voulu célébrer les arts du feu, en rentrant par l’Est et Meisenthal mais aussi par Sarreguemines et la faïencerie. Suivront quatre des cinq territoires de Moselle, avec les chefs lieux que sont Forbach, Thionville et Metz. Notre démarche est de montrer dans la vitrine de l’Olympisme, le contenu, le savoir faire et l’ambition de la Moselle.

Dans cette histoire de la Moselle, vous écartez la sidérurgie. La flamme ne passera pas par les hauts fourneaux de la vallée de la Fensch par exemple.
Nous sommes attentifs à notre histoire, je suis moi même fils de sidérurgiste. Nous aurions pu choisir le haut fourneau de Uckange ou encore le musée de la mine… Mais quelle est l’image de la Moselle aujourd’hui ? Les hauts fourneaux qui ont terminé de produire de l’acier et de la fonte ? Les puits de mine où l’on n’extrait plus de charbon ? L’histoire de Robert Schuman s’appuie sur l’acier et le charbon et cette histoire sera mise en avant à travers lui. Il fallait aussi montrer les paysages, les savoir faire, le long de la Moselle, ce fleuve qui nous relie et qui nous guide à travers l’attractivité du département.

Autour de ces points de passage, beaucoup de choses restent à définir. Ce sont les municipalités qui vont s’organiser ?
Il y aura tout d’abord le pilotage du département, en coanimation avec le préfet puisque la mise en place de conditions de sécurités est essentielle, que cela soit pour la flamme en elle même, les porteurs, mais aussi les spectateurs et spectatrices. Ensuite, nous nous dirigerons naturellement vers les maires, c’est essentiel pour nous.

On peut s’attendre à un évènement similaire au tour de France, avec la possibilité de voir la flamme un peu partout sur le territoire ? Ou s’agira-t-il surtout des points de passage évoqués ?
Il suffit d’un simple calcul pour se rendre compte que ce n’est pas possible. Nous avons 120 kilomètres à parcourir en une journée. Il nous faudrait uniquement des coureurs de 100 mètres pour faire passer la flamme à pied sur tout ce parcours. Il a été décidé par le COJO que la flamme passerait par des sites emblématiques, sur des distances courtes, ainsi que dans des parties agglomérées.
Sur ces segments nous aurons environ 110 porteurs à pied. Le reste du temps elle sera transportée. Concernant les sites remarquables, des arrêts seront prévus pour symboliser l’histoire que nous voulons raconter.

On peut s’imaginer une grande célébration lors de l’arrivée à Metz.
Tous les lieux de passage seront des lieux de célébration, mais à Metz ce sera différent puisque la flamme s’y arrêtera. On allumera le chaudron, on mettra la torche de côté et c’est ce chaudron qui servira à illuminer les animations jusqu’au lendemain matin quand la flamme ira vers d’autres territoires.

On peut s’attendre à un passage devant la plus belle gare de France ? La cathédrale ?
On commence à y réfléchir. Il faut qu’on avance avec le COJO pour répondre à ses exigences. On a des idées et le parcours détaillé sera bouclé pour Septembre 2023.
Jusqu’à maintenant le travail se faisait département par département, nous allons désormais pouvoir travailler avec les mairies, les intercommunalités pour tisser ce travail de dentelle.

Y a t’il un regret de ne pas être passé par le sud mosellan ?
Je n’ai cessé de répéter au Saulnois qu’il fallait absolument qu’il soit labellisé Terre de Jeux, cela n’a pas été fait et je le regrette sincèrement. L’exigence du comité d’organisation était simple : tous les territoires traversés par la flamme doivent être labellisés. Il y a bien des communes qui l’ont été mais nous ne pouvons pas faire des sauts de puce entre elles. Comme la Meurthe et Moselle n’a pas été labellisée, nous n’avons pas pu non plus envisagé une entrée de la flamme par le sud du territoire.

Crédit photo : Matthieu Henkinet

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