Parole Adverse : Stade Rennais – FC Metz

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Le FC Metz va se déplacer au Roazhon Park pour le dernier match avant la trêve, un dernier effort pour faire le plein de points avant les fêtes. Une rencontre compliquée attend les grenats contre des rennais auteurs d’une première partie de saison en demi-teinte. Nous laissons la parole à Fabrice fondateur de @ROUGEmemoire pour en apprendre plus sur les rouges et noirs.

Salut ! Pouvez-vous vous présenter ?
D’où vous est venue l’idée de ce compte ? Je suis Fabrice, fondateur de http://rougememoire.com en 2010-2011. Supporter depuis tout petit, j’ai collecté des données et archives sur le club pendant de longues années. A l’approche de la trentaine j’ai lancé ROUGE Mémoire sur le web et les réseaux sociaux pour partager toute cette mise en forme de ce que je collectais depuis si longtemps. Depuis 2014, je ne suis plus seul avec Matthieu expert en archives et Pierre qui développe le site web bien mieux que mes maigres compétences dans le domaine ne le permettaient. Autour de nous, toute une équipe de contributeurs ponctuels et récurrents dans tous les domaines : partage, infos, archives, graphisme, etc… Le point d’entrée de RM est le site web et sur les réseaux on relaie les données du site, partageons l’histoire, l’actualité et on fait vivre la communauté autours d’événements, de jeux et autres contenus.

Comment êtes-vous tombé amoureux du Stade Rennais ?
C’est tout simplement le club près de chez moi depuis tout petit. Je ne pouvais imaginer tomber d’amour pour un autre club. Je ne me suis jamais posé la question de quel club je devais supporter, c’était celui là et aucun autre. Une trentaine d’années plus tard, cela ne bouge pas. Le club fait parti de mon quotidien comme un membre de la famille avec ses réussites et ses échecs. –

Quels sont les points forts et faibles de Rennes cette saison ?
Les chiffres le démontrent très bien. Cette saison, le Stade Rennais manque de réalisme. Rarement malmené collectivement avec un taux de possession 2ème en France derrière le PSG. Mais la possession a souvent été stérile. Aucun bon contenu ne peut être validé sans marquer plus de buts que l’adversaire. Et de la même manière, de mauvais contenus sont parfois récompensés de victoires (cela nous arrive peu cette saison). Quand je parle de réalisme c’est aussi le réalisme défensif avec une défense rarement prise à défaut lors des différents matchs mais à chaque erreur c’est sanctionné d’un but adverse. On sort de 2 mois frustrants autant en Ligue 1 qu’en Champions League avec le sentiment de ne jamais être inférieurs aux adversaires qui nous ont vaincus mais de ne pas avoir été assez tueurs dans les temps forts pour faire des différences. Depuis 2 matchs, cela semble tourner dans le bon sens avec cette victoire clean sheet à Nice suivi de la victoire contre Marseille réduit à 10 sur un poteau rentrant en fin de match (après avoir tapé les poteaux 12 fois depuis le début du championnat). La chance a tourné depuis une semaine. Maintenant, il faudra faire preuve de réalisme et pragmatisme pour perpétuer cette série positive, quitte à avoir moins de possession dans des matchs qui se ressemblent souvent face à des équipes qui ont toutes compris l’aspect prévisible de notre jeu et qui nous laissent volontairement le ballon en attendant une erreur. Angers, Bordeaux et Lens nous ont vaincu de cette manière cette saison…

Qu’est-ce que vous inspire le FC Metz ?
Pour moi, le FC Metz est un club historique de Ligue 1 qui ne doit pas la quitter. Ces dernières années, Metz ressemble beaucoup au Stade Rennais des années 1980-1990 avec des coups d’éclats mais surtout un aspect ascenseur avec montées et descentes perpétuelles. Cela fait 27 saisons de suite que le Stade Rennais est en Ligue 1 comme quoi les temps peuvent changer. C’est tout le bien que je souhaite à Metz. D’un point de vue sportif, Metz est un vivier de futurs joueurs de très haut niveau depuis au moins une décennie. Je pense qu’il faut trouver l’équilibre dans la durée entre ce vivier et des joueurs extérieurs pour les encadrer.

Ismaila Sarr a joué pour Rennes et le FC Metz avant de tenter son aventure en Angleterre, quels souvenirs vous a-t-il laissés ?
Il a connu des débuts difficiles liés à sa jeunesse notamment et à un prix de transfert difficile à digérer à cet âge (17 M€). Après une première saison neutre, il a été un des grands artisans de la plus belle saison dans l’histoire du Stade Rennais en 2018/2019. Avec notre plus beau parcours en Europa League jusqu’en 8ème de finale contre Arsenal et un Sarr meilleur buteur rennais dans l’épreuve (4 buts). Il a enchaîné derrière avec le parcours victorieux en Coupe de France qui le fait entrer dans la légende du club. Aujourd’hui, il évolue en Championship avec Watford mais aucun doute qu’un club de Premier League va faire appel à lui et il sera performant quand ce sera le cas.

Un des gros mouvements pour vous a été le changement de gardien mais Gomis n’a pas vraiment convaincu, est-ce inquiétant ? Salin qui le remplace est-il lui convaincant ?
Difficile de se faire un avis sur Gomis car il est arrivé en toute fin de marché pour remplacer Edouard Mendy qui avait atteint un très haut niveau la saison dernière. De plus, Gomis est arrivé à une période d’enchaînement des matchs C1/L1 que l’équipe a eu beaucoup de mal à digérer. Il s’est montré très fort sur sa ligne mais a peiné dans le collectif mais comme indiqué il a vécu la période difficile où même Camavinga paraissait emprunté. J’attends donc de voir Gomis dans une spirale positive de l’équipe pour avoir un avis. De son côté Salin est un top numéro 2. Son implication dans le groupe est exceptionnelle et ses performances sont toujours honnêtes quand on fait appel à lui. Il reste néanmoins un numéro 2.

Même si la campagne en Ligue des Champions est déjà terminée, comment avez-vous vécu ce premier essai ?
Vécu virtuellement. Sans pouvoir aller au stade, c’est très frustrant. Hormis le match à Séville où nous avons été archi dominés, on a été proche de nos différents adversaires lors de chaque match. Mais comme évoqué plus haut, le réalisme et l’expérience ont fait défaut. En Champions League encore plus qu’en Ligue 1, tu es puni à la moindre erreur et même puni par les arbitres quand tu es dans la peau du petit. Je pense que tout le monde a beaucoup appris de cette compétition et faut en tirer bénéfice pour y retourner dès que possible. Le regret restera de ne pas être parvenu à basculer en Europa League. Les 24 tirs tentés à l’aller contre Krasnodar auraient dû être synonymes de victoire, réalisme encore…

Après deux dernières saisons « pleines » cette saison est plus compliquée, avez vous des idées sur les maux du stade rennais cette saison ? Est-ce seulement la réalité du terrain ou le mal est plus profond ?
Cette saison a été plus compliquée jusqu’ici du fait de l’enchaînement des matchs mais on est tout à fait dans les clous pour atteindre les objectifs nationaux (qualification UEFA). Avec 25 points en 15 journées, c’est un point de plus que l’an dernier au même stade (on termine 3ème) et c’est 8 points de plus qu’en 2018 où on termine 5ème. Si on regarde nos 3 dernières sessions européennes, on vit à chaque fois des mois d’octobre-novembre noirs en championnat. Cette saison n’a pas dérogé à la règle. À l’équipe de nous faire vivre un bel hiver et un beau printemps comme en 2018, 2019 et 2020 pour atteindre l’objectif européen.

Un petit prono ?
Je me méfie grandement de cette équipe qui a typiquement le jeu de ce qui nous embête cette saison avec en plus le premier retour de John Boye à la maison (le match retour de 2020 n’ayant pas eu lieu à cause du Covid-19). Retour de Frédéric Antonetti aussi (même s’il sera en tribune). Je crois que Vincent Pajot est lui out. Donc je dirais 2-1 par espoir mais ce match sera la fin d’un marathon de 23 matchs en 4 mois et demi et je pense qu’il ne faudra pas viser la manière mais uniquement le résultat de notre côté.

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