Océane Picard, l’arme fatale du FC Metz

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Arrivée en Juillet 2020 en provenance de Vendenheim, Océane Picard est devenue l’une des pièces maîtresses de l’effectif grenat. Entretien avec la milieu de terrain du FC Metz.

Comment Océane Picard a commencé le football ?
Toute ma famille jouait au football dans le même club. Mon père, mon frère et ma soeur y jouait alors que ma mère était quant à elle, coach. J’étais donc obligé de m’y mettre et ma famille me soutenait donc j’ai continué.

Tu es native de Sélestat en Alsace, tu es passée par plein de clubs alsaciens avant de rejoindre Vendenheim en D2F, pourquoi avoir choisi Metz plutôt que le RCSA ?
J’ai bien accroché avec Jessica Silva, la coach. Elle m’a montré beaucoup de confiance et c’est l’une des choses qui m’ont donné envie de venir ici. Je voulais aussi voir autre chose que l’Alsace, c’est pour ça que j’ai signé au FC Metz.

Est-ce que ça t’a fait grandir le fait de changer de région ?
Grandir oui mais j’avais l’habitude, à mes 15 ans je suis partie en internat donc je voyais très peu mes parents.

Océane Picard en pleine séance d’interview (Crédit Photo : Julien Buret/LGM)

Cette saison tu es la meilleure buteuse du club avec 7 réalisations, est-ce que tu penses faire ta saison la plus complète depuis le début de ta carrière ?
Peut-être pas la plus complète mais oui je fais un bon début de saison et j’espère que cela va continuer afin aider l’équipe.

Comment te sens-tu tactiquement cette année ? On t’a notamment vu à droite en début de saison.
C’est toujours bien d’évoluer à un autre poste car on y apprend de nouvelles choses. J’aime bien aider mes coéquipières et j’essaie d’apprendre ce nouveau poste match après match. Je dirais quand même que je suis plus à l’aise dans l’axe mais ça me dérange pas.

Vous avez affronté deux équipes de D1 cette saison, Dijon en amical et Bordeaux en coupe de France, est-ce que tu as senti une grosse différence avec une équipe de D2 ?
Contre Dijon pas du tout, c’est même nous qui avons eu la maîtrise du match mais contre Bordeaux ça s’est senti sur la seconde mi-temps, notamment physiquement. Dès que l’on a encaissé le but à la 60e, on a complètement décroché alors qu’on aurait pu faire quelque chose de mieux. La principale différence entre la D1 et la D2 se situe surtout au niveau du physique selon moi.

Océane Picard après la photo d’équipe (Crédit Photo : Julien Buret/LGM)

Quel est ton rôle au sein du vestiaire ? Tu prends la parole ou tu es plutôt discrète ?
Je suis plutôt timide dans le vestiaire. Mais ça fait maintenant trois années que j’évolue au FC Metz, je sens que je commence à prendre de plus en plus de place au sein du vestiaire.

On sent une vraie amitié entre toi et Lucie Calba, un petit mot pour décrire Lucie ?
Lucie c’est vraiment une joueuse talentueuse et si elle continue comme ça, elle peut avoir une très belle carrière. J’essaie de l’aider et de la prendre sous mon aile pour qu’elle soit plus performante.

Comme l’an dernier vous calez après une belle première partie de saison. N’est-ce pas frustrant ?
On va essayer de se servir de l’expérience de l’an dernier pour rebondir. On ne va pas retomber dans les travers de l’an dernier car la situation n’est pas la même. Le club a recruté des joueuses d’expériences et nous avons un groupe plus soudé avec de meilleures qualités pour aller chercher mieux.

L’un des premiers entraînements à Metz (Crédit Photo : Julien Buret/LGM)

Océane Picard c’est aussi l’équipe de France, depuis 2018 tu as gravi les échelons pour finalement atteindre la catégorie U23. Est-ce que ton rêve serait d’évoluer avec les A un jour ou alors tu n’y penses pas ?
J’espère pouvoir y évoluer un jour mais c’est dur, le football féminin se développe de plus en plus. Il y a forcément plus de joueuses qui progressent et qui deviennent très fortes. Mais oui, je le souhaite mais il faut encore que je travaille.

Tu es encore très jeune, mais malgré cela, as-tu senti une évolution dans la médiatisation du football féminin depuis tes débuts avec Metz ?
Oui ça évolue de plus en plus même si en France on a un peu plus de mal que dans les autres pays. J’espère vraiment qu’un jour ça prendra plus d’ampleur.

Est-ce difficile de concilier études et entraînements ?
(rires) Oui ! Franchement c’est très difficile. Il y a des périodes où par exemple dans les études ça se passe moins bien mais heureusement derrière il y a le football pour rattraper, et vice-versa. Des fois nous avons entraînement le matin et donc l’après-midi tu loupes beaucoup de cours. Heureusement qu’il y a des collègues de la FAC qui t’envoient les cours donc tu peux rattraper tout le soir. Il y a aussi les périodes de stage. C’est difficile mais je m’accroche et pour le moment tout va bien, j’ai eu mon premier semestre. Je suis en L3 Staps APAS (Activité physique et Santé). Parmi les filles qui font des études il y a Amélie Delabre qui est en droit, Clara Petitjean est dans le management, Lucie Calba va passer son BAC et en L1 Staps il y a Léonie Richard, Emma Francart et Anaïs Weyer.

L’emploi du temps est-il adapté pour les sportifs de haut niveau ?
Oui, c’est adapté. Si je loupe des cours obligatoires, ce n’est pas très grave… même si je pense qu’ils pourraient faire mieux car l’an dernier j’avais des examens qui sont tombés au même moment que ma sélection avec l’Equipe de France, du coup j’ai du aller au rattrapage.

Océane Picard avec l’Equipe de France U20 en 2022 (Crédit Photo : Julien Buret/LGM)

Est-ce que tu suis les résultats des autres équipes du FC Metz ?
Oui, je regarde un peu les matchs des pros et des U19. En dehors du FC Metz, j’aime bien le Metz Handball. On va souvent les voir et elles, sont venues nous voir lors de notre dernier match à domicile.

Ton modèle dans le foot féminin ?
J’aime beaucoup le profil de Delphine Cascarino. C’est pour moi la joueuse la plus performante en D1 Arkema et elle va vraiment nous faire du bien à la prochaine Coupe du Monde. J’espère d’ailleurs qu’elles vont faire un bon parcours et nous ramener la première étoile.

Ton endroit préféré à Metz ?
Le Muse pour aller faire du shopping ! (rires). Après, la cathédrale et la gare sont très belles. Hormis le manque de soleil, Metz est assez atypique, très jolie. Mais si je devais choisir, je dirais quand même la cathédrale !

Propos recueillis par Arthur Carmier/LGM

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