256 Ce dimanche 12 janvier, s’est tenue la quatrième édition de la Nocti’Run dans les rues de Metz. Près de 2500 personnes ont enfilé leurs baskets pour courir 5 ou 10 kilomètres. C’est le cas de notre rédacteur Gauthier Carboni, qui nous raconte sa course. Comme annoncé cette course était complète. Je l’ai appris le matin au moment où je souhaitais m’inscrire. Passionné par la course à pied, et sportif depuis tout petit, j’avais comme objectif de figurer au départ. Après un parcours du combattant et un coup de chance, j’ai eu l’occasion de racheter un dossard à une personne blessée, une semaine avant la course. M’entraînant 1 à 2 fois par semaine, je n’avais pas la motivation ni l’adrénaline à une semaine de la course. Une course ça se prépare. C’est ainsi que ma préparation a été accélérée. Repérage du parcours en début de semaine et une vingtaine de kilomètres pour être prêt le jour-j. Je participais pour la deuxième fois à cette course. Au milieu de 2500 personnes, difficile de se frayer un chemin sur les premiers hectomètres. Ce fut encore le cas, ce dimanche en fin de journée. Après un départ, autour de la 400e position (toutes courses confondues), j’accélérais au pont du Pontiffroy. La Nocti’Run c’est aussi pour les non-Messins une course autour d’un patrimoine riche et varié. En effet, la suite du parcours nous réservait un passage devant la place Jean-Marie Rausch (ex place de la Préfecture) puis un passage au pied de l’Opéra Théâtre et du Temple Neuf. Le rythme s’accélérait à cet endroit, j’avais retrouvé une place idéale. Les kilomètres commençaient à s’enchainer. Je bifurquais ensuite vers le plan d’Eau, via un passage inédit. La nuit n’était toujours pas tombée, mais ça n’allait pas tarder. Au bord du plan d’Eau, c’était l’endroit où nos camarades du 5 Kms nous quittaient pour rejoindre la ville. Pour les plus téméraires ou les assoiffés de la plus longue distance du jour, nous continuions notre route le long de l’A31, toujours près du plan d’Eau. Passage sur pont puis sous ce même pont, je commençais à sentir les efforts accumulés en début de course. Longeant l’Université sur un chemin où quelques flaques de boues se trouvaient, les premiers coureurs me dépassaient. Je tombais dans une légère défaillance que je ne comprenais pas en moi. Pourtant, le cardio suivait. L’énergie était absente. Je ne réagissais pas, pour éviter de tomber dans le rouge. Je ne le savais pas encore mais j’avais bouclé la moitié du parcours sous la barre des 20 minutes, un record personnel. De retour sur le bitume après un tour de l’Université de Lorraine, il était temps d’accélérer vers l’église Saint-Pierre-aux-Nonnains. C’était le début du vrai dénivelé qui nous attendait. Il faut ajouter que sur les 10 kilomètres, il y avait près de 100 mètres de dénivelé. Une course urbaine ou un trail ? C’est selon. Après une descente proche du stade Saint-Symphorien, je remontais vers l’Esplanade. Il ne restait plus beaucoup de kilomètres. La nuit apparaissait, mais je ne ressentais pas le froid.Toujours avec ma lampe frontale sur la tête, j’entrais dans le centre ville, sur les coups de 17H30. Quelques dizaines de personnes lançaient des encouragements, l’ambiance semblait festive. Après quelques enjambées dans l’hypercentre, j’atteignais la place Saint-Louis, avant d’escalader à trois reprises la Colline Sainte-Croix, d’abord par la rue des Murs, puis par l’escalier incontournable de la rue des Tanneurs. Gravir 7 à 8 % de pente sur 250 mètres, pas évident en fin de parcours. Nous terminions la course par la fameuse côte, En Jurue. J’allais signer mon record. Je finissais comme à l’accoutumée par un sprint, en Fournirue, sur les derniers mètres. Je finissais par franchir la ligne devant la Cathédrale et l’Hôtel de Ville en 41 minutes et 58 secondes, je battais ainsi mon record d’il y a un an de près de 4 minutes 30. Je gagnais également plus de 50 places. Avec une 67e place anecdotique sur 1896 coureurs et coureuses alignés sur le 10 km, je finissais très satisfait. Avec un sentiment mitigé par cette défaillance. Au final, la soirée s’est conclue par un ravitaillement à la zone d’arrivée et la traditionnelle cérémonie des podiums. On notera la belle 5e place de Julien François, coach de l’US Thionville Lusitanos en National 2. Les résultats du 5 kms et du 10 kms Crédit Photo : Let’s Go Metz