Nina Kanto : « Il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers »

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Nina Kanto : « Il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers »

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A l’issue du match entre l’équipe N1F de Metz Handball et Palaiseau la coach Nina Kanto s’est exprimée sur la forme de son équipe, leader de la Poule 3.

Palaiseau est une équipe qui avait posé problème lors du match aller, aujourd’hui les choses se sont passées différemment.
Oui, au match allé on avait bien transpiré. Ca a été un match référence pour nous. On gagne d’un but à la dernière seconde, on s’est fait peur mais on a vécu des émotions ensemble. La clé c’est que lors des cinq dernières minutes on a respecté le projet de jeu, on s’est battues sur les ballons. Yvana Atangana et Délia Golvet avaient harcelé la porteuse de balle et on a fini par s’imposer dans les dernières secondes. Sauf qu’aujourd’hui il n’y avait ni Yvana ni Délia. Je l’ai dit aux filles, aujourd’hui c’était l’opportunité de prendre le relais, de se montrer et appliquer le projet de jeu.
Elles l’ont fait. On a défendu dur, on a été solides sur la relation avec le pivot, Fatima Camara a été exceptionnelle en première mi-temps et on a poussé les ballons. Après le match, le coach de Palaiseau me dit qu’au bout de 13 minutes ses joueuses n’en pouvaient plus. Il n’y a pas de secret.

Certaines cadres ont facilité les choses, Fatima Camara, mais aussi Claire Koestner qui a vraiment illuminé le jeu au tir comme à la passe ainsi qu’en défense.
C’est Claire Koestner dans ce qu’elle sait faire et dans ce qu’on adore la voir faire. Sincèrement aujourd’hui elle fait une copie parfaite, aussi bien défensivement qu’offensivement et en l’absence d’Yvana elle savait que beaucoup de choses allaient reposer sur elle. On est dans un deal toutes les deux, elle doit porter l’équipe, elle doit assumer au moment de rentrer dans le vestiaire d’avoir fait gagner l’équipe ou assumer d’avoir fait perdre. Aujourd’hui elle l’a fait briller et elle a donné le tempo. Je suis fier d’elle.

Malgré tout, le match n’est pas parfait, sur certaines situations on sent de l’agacement sur le banc, mais l’équipe continue à travailler.
L’équipe est jeune et certaines joueuses ont besoin de plus de temps que d’autres. Mais en match quand l’adversaire propose quelque chose il faut savoir y répondre vite. On doit progresser sur ce point. J’essaie d’anticiper au maximum ce que les adversaires vont faire mais sur le terrain il faut encore travailler l’adaptabilité. Mais il faut vivre ces situations pour apprendre et savoir faire. On verra au prochain match si c’est acquis.

Justement le prochain match n’est pas tout de suite. On sort des Interpôles, deux matchs ont été joués et il y a déjà une trêve. Quel est l’impact sur la dynamique de l’équipe ?
C’est compliqué mais avec les bobos actuels ça m’arrange (rires). Mais c’est sûr que ça impacte la dynamique on a deux semaines où ça va redescendre, il faudra faire remonter. C’est différent de situations où on enchaîne les matchs. On doit composer avec et tout le monde est logé à la même enseigne.
Avec Samuel mon adjoint on a quelques astuces qui nous permettent de restimuler le collectif. On travaille aussi en interne, notamment avec les U18 garçons avec des oppositions les mercredis. Sur ces semaines sans match ça va être très important pour ne pas nous endormir sur nos lauriers.

Plusieurs joueuses partent en sélection pendant cette période ?
Oui, Marie-Eve Holler, Claire Koestner… Il y a le cas d’Yvana Atangana qui n’y va pas pour raison administrative, son dossier de naturalisation est en cours et j’espère qu’il sera vite finalisé. C’est dommage qu’une joueuse de ce niveau soit privée du maillot tricolore pour ça. Je bosse dur sur son dossier avec l’aide de certains élus locaux et j’espère que ça aboutira vite pour elle et pour le handball français.

Pour finir, un mot sur Nelya Goval qui a fait une petite parenthèse avec les Dragonnes sur deux matchs de Champions League. Qu’est ce qu’on dit à une joueuse qui se retrouve surclassée du jour au lendemain comme elle ?
C’est de ne surtout pas stresser. L’idée est de donner un coup de main, pas de changer le cours d’un match. Il y a des consignes claires et il faut respecter le projet de jeu, être intransigeante sur le grand espace. Je lui ai dit de s’appuyer sur son point fort qui est la défense, fermer et provoquer des passages en force, ensuite d’essayer d’attirer les défenses en attaque. Je lui ai aussi souhaité son premier but sous le maillot des Dragonnes… On a pas eu le premier but mais mes stats avancent… Je sais que la route va être très belle pour cette jeune fille. C’est une bosseuse, elle a déjà beaucoup progressé depuis son arrivée et elle mérite ces moments où elle apprend auprès des meilleures.

Crédit photo : Matthieu Henkinet / Let’s Go Metz

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