1,6K Débat houleux depuis le début de la saison, la programmation du multiplex de Ligue 2 n’en finit plus de faire parler. Les différentes parties doivent trouver un accord, mais les dernières déclarations du directeur de la rédaction de BeIN Sports, Florent Houzot, laissent entendre que la chaîne sera très ferme sur le sujet. Depuis trois journées, la Ligue 2 est rythmée par cette discorde entre les supporters et le diffuseur BeIN Sports. Un différend autour de la programmation du multiplex. Les supporters le voudraient le samedi, pour avoir la possibilité de se rendre au stade plus facilement. La chaîne de télévision, elle, veut profiter de combler une nouvelle case dans son week-end sportif. « On a obtenu l’accord de la Ligue de football professionnel (LFP) pour diffuser le vendredi soir, le collège de Ligue 2 avait été sollicité à l’époque et avait aussi répondu positivement. Puis est arrivée cette fronde d’une partie des supporters, souvent des ultras. Entre le vendredi et le samedi, peut-être qu’ils ne se rendent pas compte que pour un diffuseur au catalogue très riche, qui investit 40 millions d’euros de droits et 10 millions en production, il y a un vrai delta entre ces deux cases. » indique dans L’Equipe le directeur de la rédaction Florent Houzot. Cette reprogrammation d’un canal historique a fait rapidement jaser chez les fans de football, et les amoureux des clubs de l’antichambre de l’élite française ont rapidement fait savoir leur mécontentement, quitte à aller jusqu’à la violence. Un terrain de mésentente Crédit photo : Nicolas Martino / Let’s Go Metz La querelle entre BeIN Sports et les fans s’est manifestée par des banderoles parfois virulentes ou des envahissement de terrains qui ont marqué le début de la saison. A Lorient, un car de la production à même été dégradé, en marge de la rencontre entre les Merlus et Grenoble. Depuis, des réunions entre les différentes parties sont mises en place. Les discussions entre l’Association Nationale des Supporters (ANS) et le diffuseur ont parfois été « tendues » comme l’indique le directeur des programmes de la chaîne qatari. Des discussions finalement statiques, pour le moment, ou le représentant du groupe télévisuel déplore le manque de soutien des clubs « À un moment donné, il faut qu’ils se positionnent de manière plus claire. Si cela ne l’est pas, il faudra qu’ils en tirent les conséquences. S’ils votent majoritairement pour un multiplex de L2 le samedi, ce sera sans beIN Sports. » a t-il confié, toujours dans les colonnes de L’Equipe. Un appel à l’aide avec un fort goût d’ultimatum envers les membres du championnat. Arrivée avec le statut de sauveur avec une reprise tardive des droits télévisuels, la chaîne dénonce de l’ingratitude auprès des différentes entités de la Ligue 2. Ces dernières, floues dans leurs intentions, n’ont pas pris position dans ce conflit. Elles devront sûrement s’y résoudre afin de trouver enfin une issue. Une nouvelle réunion, réunissant le diffuseur, l’ANS, les clubs et la LFP devrait être organisée. Pour l’instant, la date reste inconnue. Crédit photo à la une : Julien Buret /LGM