818 Ce samedi, Metz Handball disputait sa demi-finale de Ligue des Champions face à Odense et échoue une nouvelle fois à ce stade de la compétition (29-31, a.p.). 2019, 2022, 2024 et… 2025 : Metz Handball avait de nouveau rendez-vous avec l’Histoire à Budapest face à Odense pour étendre son invincibilité. Mais le champion de France avait surtout une nouvelle opportunité d’atteindre une finale de Ligue des champions qui lui échappait toujours. Et pour cela, il fallait croiser le fer avec le novice du week-end, Odense qui s’est enfin invité à la fête après plusieurs saisons infructueuses. Ce n’était bien évidemment pas sans rappeler la malheureuse demi-finale de la saison passée qui avait vue Metz Handball tomber dans le piège de Bietigheim (maintenant Ludwigsburg), un tout nouveau venu également. Seule différence, l’équipe danoise arrivait avec un peu plus de certitudes dans ses rang grâce à l’expérimenté Ole Gustav Gjekstad, bourreau du collectif messin avec les Vipers Kristiansand (2019 et 2022) et vainqueur de la compétition à trois reprises. Débutant mais dangereux. Odense débutait en attaque mais le tir de la jeune ailière gauche Elma Halilcevic n’était pas cadré, donnant l’occasion à Metz d’ouvrir son compteur. Occasion aussitôt prise par Anne Mette Hansen qui provoquait directement un jet de 7m et Sarah Bouktit pouvait inscrire le premier but de la partie. Les Messines lançaient alors les hostilités de cette seconde demi-finale. Les premières minutes voyaient ensuite les deux collectifs tergiverser en attaque tant les défenses bien mobiles se répondaient tour à tour pour casser les lignes offensives. Malgré tout, Metz Handball trouvait des solutions depuis la ligne des 9m avec une Emma Jacques en verve durant cette première période. De son côté Odense mettait à mal le côté droit de Metz Handball bien à la peine face à Helena Elver qui remportait tous ses duels. À tel point que Petra Vámos subissait cette confrontation et se voyait rapidement sanctionnée d’une exclusion par deux fois. Comme prévu, les Danoises jouaient avec vivacité et beaucoup d’engagement. Et en défense, la charnière Lysa Tchaptchet-Maren Aardhal récupérait des ballons précieux. Odense montait en puissance mais Metz Handball restait au contact. (8-8, 15’). La jeunesse au rendez-vous Comme à l’accoutumée, le jeu placé de Metz Handball était quelque peu hésitant et Odense bloquait les transitions messines avec des replis judicieux. De fait, les Dragonnes n’arrivaient jamais à convertir les ballons de +2 même si ces dernières se créaient les occasions. C’était sans compter sur la fougue de Léna Grandveau et la montée en régime de Petra Vámos, au rendez-vous de cette demi-finale malgré leur inexpérience. Les jeunes demi-centres crucifiaient audacieusement la défense et les gardiennes pour provoquer des fautes bienvenues et lancer une nouvelle dynamique dans les rangs messins. Au fil des minutes, Metz Handball connaissait soudainement un temps fort et préservait un matelas de 2 buts avec l’aide d’une défense plus agressive en montée inversée. Petra Vámos inscrivait même le but du +3 en fin de période tout en provoquant l’exclusion temporaire de Maren Aardahl. Les joueuses d’Emmanuel Mayonnade repartaient donc au vestiaire avec un double avantage (16-13, 30’). Metz Handball domine… Metz Handball démarrait la seconde période sur les chapeaux de roues et étouffait Odense dans tous les secteurs de jeu. En confiance, à l’image de son équipe, Petra Vámos poursuivait son travail de sape dans la création. Derrière, la défense accompagnait cette réussite offensive. Les Danoises restaient impuissantes en attaque durant sept longues minutes jusqu’à ce que Helena Elver mette fin à cette hémorragie. Malgré tout, Metz continuait de creuser l’écart avec un +7 converti sur jet de 7m par Allison Pineau. Tous les feux étaient alors au vert pour les Françaises jusqu’à ce qu’un temps-mort vienne changer le cours de l’histoire (22-15, 39’). …mais connaît un trou d’air fatal Jamais Metz Handball n’avait autant maîtrisé une demi-finale de Ligue des Champions mais le collectif messin n’a jamais su capitaliser sur cette avance. Ole Gustav Gjekstad réajustait quant à lui sa tactique avec un temps-mort opportun qui faisait dérailler une attaque messine pourtant à plein régime jusqu’alors. Sarah Bouktit et ses coéquipières subissaient les assauts scandinaves et concédaient un trop grand nombre de jets 7m. La dynamique s’inversait totalement avec une base arrière qui ne trouvait plus aucune solution dans les duels un contre un. Odense grignotait petit à petit son retard en inscrivant 6 buts consécutifs jusqu’à l’égalisation fatalement attendue dans les 10 dernières minutes (23-23, 50’). Tout était à refaire pour le collectif jaune et bleu, Odense prenait même le lead dans le money-time de la rencontre. Mais Metz ne craquait pas, Zsófi Szemerey donnait de l’espoir aux supporters venus en nombre avec un jet de 7m détourné pour permettre à son équipe d’avoir une balle de match. Malheureusement, Petra Vámos ne parvint pas à cadrer le tir qui aurait pu envoyer les Messines en finale (27-27, 60’). Prolongations mal négociées Émoussées faute de rotations, les championnes de France devaient gérer dix minutes supplémentaires pour se qualifier mais l’expérience de Katrine Lunde prenait le dessus sur sa ligne de but. Les Dragonnes récupéraient par ailleurs des ballons mais se précipitaient trop pour espérer la victoire. Odense s’imposait donc au bout de prolongations complètement manquées par Metz Handball. La finale historique attendra encore… (29-31, a.p.). Metz Handball devra se contenter de la petite finale contre Esbjerg, défait par Gyor un peu plus tôt dans la journée. Comme en 2022 et 2024. Statistiques de la rencontre Metz Handball Cléopâtre Darleux (9 parades sur 38 tirs), Zsófi Szemerey (1/2). Allison Pineau (4 buts en 5 tentatives), Anne Mette Hansen (1/6), Tyra Axnér, Anne-Emmanuelle Augustine, Zaliata Mlamali (1/1), Emma Jacques (5/6), Sarah Bouktit (5/7), Lucie Granier (5/11), Léna Grandveau (5/11), Djazz Chambertin, Petra Vámos (2/7), Manon Errard (1/1). Odense Håndbold Althea Reinhardt (6 parades sur 22 tirs), Katrine Lunde (8/20), Yara Ten Holte (0/1). Maren Aardahl (3 buts en 3 tentatives), Malin Aune (4/6), Helene Fauske, Anna Grundtvig (2/2), Lysa Tchaptchet, Ragnhild Valle Dahl, Elma Halilcevic (4/5), Louise Vinter Burgaard (1/3), Mie Højlund (4/6), Thale Rushfeldt Deila (6/11), Andrea Aagot Hansen (3/5), Nikita Van der Vliet, Helena Elver Hagesø (4/9). Photos : Nikola Kristic/Icon Sport
