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Dominatrice en première période, l’équipe de Metz Handball a su garder ses distances malgré l’orgueil de Besançon. Elle repart du Doubs avec un 13ème succès en autant de rencontres (28-34).

Metz Handball débutait son marathon par Besançon, un adversaire souvent difficile à manier. L’équipe de Emmanuel Mayonnade faisait face à un groupe qui avait battu Nantes et Brest, plus tôt dans la saison. Collectivement, Metz avait à coeur de se retrouver après ses dernières sorties peu abouties. Cependant, les Mosellanes déploraient une nouvelle fois l’absence de Bruna de Paula.

Metz Handball surclasse rapidement Besançon

On dit très souvent que la défense fait gagner des titres, l’attaque, des matchs. Mais quand les deux sont combinées au même moment, les rouages de la machine semblent indéboulonnables. Les 30 premières minutes de la rencontre ont été les plus abouties depuis le début de l’année. Au début, cependant, Besançon semblait en mesure d’accrocher le vice-champion de France. Sur prise d’intervalle, l’arrière polonaise Aleksandra Rosiak lançait les hostilités. Mais en réalité, le jeu messin devenait trop agile et discipliné pour laisser place aux espoirs bisontins.

Le jeu sur transition s’opérait dans le camps des visiteuses, les replis défensifs ne parvenaient pas à suivre les mouvements actifs de Metz Handball. Et sur attaque placée, le bloc compact faisait preuve de dissuasion pour pousser les locales à tirer en demi-position ou perdre les ballons sur leurs transmissions. Ainsi, les Messines en profitaient pour punir les Bisontines sur montées de balle rapides successives grâce à une défense très organisée. Et comme cela ne suffisait pas, Clarisse Mairot et ses coéquipières étaient mises en échec par une Ivana Kapitanovic, en verve. Avec beaucoup de mouvements en attaque, Metz Handball était puissant et précis devant des gardiennes bisontines bien impuissantes. Si Sarah Bouktit et consorts empêchaient toutes mises en profondeur dans les 6m, les adversaires manquaient d’agressivité pour monter sur les Arrières messines. Au quart d’heure de jeu, Metz Handball avait déjà inscrit 14 buts, Besançon 8.

Le groupe de Sébastien Mizoule proposait de très bonnes séquences mais très irrégulières. Il essayait d’isoler les Messines avec les exploits individuels d’Alizée Frécon et Line Uno Jensen, les rares membres de l’équipage qui maintenaient les Franc-comtoises à flot. Ensuite, le rythme messin poursuivait son accélération pour leur infliger un cinglant 8 à 1. Peu bousculée durant la première période par Besançon et emmenée par une Louise Burgaard des grands soirs, Metz Handball pouvait rejoindre le vestiaire avec un matelas confortable. (9-22, 30′).

A coeur vaillant, Besançon peut faire trembler Metz Handball

Au retour des vestiaires, c’était un tout nouveau match qui se déroulait devant les yeux du public. Besançon affichait un visage plus conquérant quand Metz se mettait en sous-régime face aux assauts bisontins. Le très joli début de seconde période de Sakura Hauge relançait d’ailleurs ses coéquipières dans le bon tempo. Moins timorée, plus rugueuse, plus variée, la défense perturbait les Messines qui s’enfonçaient dans le bloc central sans réelles solutions offensives. Néanmoins, elles restaient dans le jeu avec beaucoup de continuités pour trouver des solutions extérieures, souvent peu utilisées.

Mettant moins d’impact, elles poussèrent Emmanuel Mayonnade à poser un temps-mort pour calmer la nouvelle dynamique. Malheureusement, il fut peu salvateur tant Metz Handball n’arrivait plus à conclure ses actions. De l’autre côté du terrain, Clarisse Mairot montait en puissance. La jeune demi-centre était plus incisive sur ses appuis mais aussi plus audacieuse dans ses choix. Sa vivacité trompait trop facilement la ligne des 6m et cela se transformait souvent en but voire jets de 7m. Les Messines restaient muettes avec beaucoup d’hésitations dans leurs intentions. Elles n’inscrivaient alors plus de buts durant de longues minutes alors que Besançon appuyait sur la pédale d’accélérateur pour réduire l’écart entre les deux formations. (23-29, 20’40).

Un money-time en faveur de Metz Handball

Mais alors que Lucie Granier pouvait définitivement installer une tendance positive, Ivana Kapitanovic s’interposa sur sa contre-attaque et éteint l’incendie qui devenait bien trop important pour le camp messin. Dès lors, les troupes de Emmanuel Mayonnade maintenaient un écart de 6-7 buts jusqu’à la fin de la rencontre. Malgré la répétition d’erreurs techniques et le courage des Bisontines qui les ont repoussées dans leurs retranchements.

Metz Handball repart du Doubs avec une invincibilité préservée avant d’affronter le froid norvégien, en Ligue des Champions. Cette prochaine rencontre doit être abordée avec un peu plus de continuité pendant 60 minutes. Une recette qui n’a finalement pas été encore trouvée cette saison. (28-36, 60′)

Statistiques de la rencontre :
Besançon : Roxanne Frank (1 parade sur 10 tirs), Sakura Hauge (13/37).
Alizée Frécon Demouge (2 buts sur 2 tirs), Clarisse Mairot (3/6), Louise Cusset (1/1), Camille Aoustin (3/4), Kiara Tshimanga (0/1), Pauline Robert (3/3), Lucie Granier (1/3), Juliette Faure (0/1), Sabrina Zazai (4/7), Aleksandra Rosiak (4/4), Audrey Dembélé (1/4), Line Uno Jensen (6/10).

Metz Handball : Ivana Kapitanovic (6 parades sur 21 tirs), Hatadou Sako (3/15).
Chloé Valentini (2/5), Camila Micijevic (4/6), Astride N’Gouan (2/3), Méline Nocandy (6/10), Tamara Horacek (4/6), Debbie Bont, Orlane Kanor (1/4), Louise Burgaard (6/8), Laura Kanor, Emma Jacques (3/4), Sarah Bouktit (4/4), Adriana Cardoso (2/3).

_{Crédit photo : Matthieu Henkinet/LGM (archive)}