3,4K Le FC Metz et le Stade de Reims se sont quittés bons amis ce dimanche à Saint-Symphorien. Un match nul 2-2 devant plus de 24000 spectateurs pour les hommes de Laszlo Boloni qui pointent désormais à la 13ème place au classement de Ligue 1. Récit d’une rencontre spectaculaire et pleine d’enseignements. Le FC Metz achevait sa douloureuse semaine de fin de mercato, par la réception de la redoutable équipe du Stade de Reims. Outre les départs de Georges Mikautadze et Youssef Maziz, Laszlo Boloni devait composer sans Ismaël Traoré et Maxime Colin, blessés face à Clermont. C’est donc une équipe new look et pleine d’incertitudes qui se présentait devant les supporters grenats, encore sous le choc du départ de leur roi et très remontés contre les dirigeants messins. Mais contre toute attente, certaines recrues se sont mises en évidence et des cadres ont su élever leur niveau de jeu pour offrir un match cohérent. Et si tout n’a pas été parfait, les joueurs du club à la Croix de Lorraine ont tenu bon face aux Rémois, et auraient même pu l’emporter en toute fin de rencontre. Du cœur à l’ouvrage Face à un bloc rémois très haut et compact, les hommes de Laszlo Boloni ont fait mieux que tenir en première période. Si les Champenois ont rapidement pris le contrôle de la rencontre, les Grenats n’ont pas démérité. Alors que les joueurs du FC Metz subissaient les premiers assauts du Stade de Reims (1′, 3′), les esprits s’échauffaient lorsqu’Alexandre Oukidja était empêché illicitement de dégager rapidement (4′). Une action de contre-attaque annihilée, avec la complaisance de monsieur Vernice qui ne sortait pas de carton à l’encontre de Marshall Munetsi, provoquant la colère du public. Qu’à cela ne tienne, moins de deux minutes plus tard, le portier grenat dégageait de la main cette fois, et en direction de Joël Asoro. Le néo-Messin, très en vue dans cette première période, se jouait de son vis à vis et lançait parfaitement Cheikh Sabaly. Le feu follet sénégalais repiquait au centre et envoyait un missile dans les cages de Yehvann Diouf (1-0, 6′). Les Rémois, pris de court par le but de Sabaly, accentuaient alors leur domination. Malgré de belles contre-attaques messines (10′, 14′), les hommes de Will Still allaient être récompensés de leurs efforts. Suite à une perte de balle de Kévin N’Doram, Oumar Diakité remportait son duel face à Sadibou Sané et propulsait le ballon dans la lunette d’Alexandre Oukidja (1-1, 17′). Imparable. Un but mérité qui allait mettre un coup derrière la tête aux joueurs du club à la Croix de Lorraine. Les Messins allaient subir jusqu’à la mi-temps, mais tenir bon face à des visiteurs supérieurs à tous les étages. Jallow, le retour Au retour des vestiaires, le match reprenait sur les mêmes bases. Plus rapides, plus techniques et plus physiques, les joueurs du Stade de Reims reprenaient logiquement l’avantage grâce à Teddy Teuma (1-2, 51′). Mais loin d’abdiquer, les Grenats, courageux, ne lâchaient rien. Entré en jeu quelques instants auparavant, Ablie Jallow remettait les deux équipes à égalité sur une frappe enroulée de toute beauté (2-2, 63′). Un retour de blessure festif pour le gambien qui redonnait ainsi de la voix à tout un stade. Il s’en fallait même de très peu pour que ce dernier ne double son compteur, mais sa reprise passait à cotés des cages rémoises (72′). Les débats s’équilibraient enfin dans cette rencontre spectaculaire, à tel point que les deux formations allaient se neutraliser jusqu’au coup de sifflet final. Score final 2-2 entre le FC Metz et le Stade de Reims. Un match nul encourageant qui fait beaucoup de bien au moral compte tenu de la situation actuelle. Et une rencontre pleine d’enseignements pour Laszlo Boloni et pour les supporters messins, certainement rassurés d’avoir vu leur équipe jouer comme une écurie de Ligue 1. Même sans leur roi, les Grenats peuvent produire du jeu. Notamment devant, où la ligne d’attaque s’est particulièrement mise en valeur. Des satisfactions L’absence d’Ismaël Traoré s’est fait ressentir, particulièrement dans le premier acte. Le jeune Sadibou Sané, fautif sur le premier but rémois, est sorti à la mi-temps (béquille), remplacé par Christophe Hérelle. L’ancien Brestois a rassuré sa défense et s’est montré plutôt convaincant malgré son manque de compétition. Koffi Kouao qui récupérait enfin son côté droit, a montré qu’il ne se laisserait pas destituer si facilement. Au milieu, Lamine Camara a servi une copie très intéressante aux côtés de Danley Jean Jacques et Kévin N’Doram. Mais la vraie satisfaction, c’est la ligne offensive du FC Metz. Auteur d’une magnifique première mi-temps, Joël Asoro s’est déjà mis le public dans la poche. Très remuant et doté d’une belle technique, l’international suédois a séduit son monde. Il est à l’origine du but de Cheikh Sabaly. Le Sénégalais a quant à lui régalé sur son aile gauche, donnant le tournis à ses défenseurs. De son côté, Simon Elisor a rassuré tout le monde. Après un début de saison compliqué sur l’aile droite, le natif de Périgueux a retrouvé la pointe de l’attaque et s’est donné sans compter. Sa tête en fin de première mi-temps aurait mérité meilleur sort. Alors que le désespoir et la colère avaient envahi le cœur des supporters messins durant la semaine, c’est un vent d’optimisme qui a soufflé du côté du stade Saint Symphorien. La saison sera certainement difficile mais les Grenats ont montré qu’ils avaient toutes les capacités pour rivaliser avec leurs concurrents. Prochain rendez-vous, dans quinze jours à Bollaert face à l’éternel rival sang et or. Compositions FC Metz : Oukidja, Kouao, Sané (Hérelle 45′), Candé, Udol, Jean Jacques, N’Doram, Camara, Sabaly (Maïga 82′), Asoro (Diallo 79′), Elisor (Jallow 62′)Stade de Reims : Abdelhamid, Ito, Daramy, Teuma, Munetsi, Matusiwa, Diakite, Agbadou, De Smet, Foket, Diouf Crédit photo : FC Metz officiel