158 L’ancien joueur formé au FC Metz, Ludovic Obraniak, désormais consultant sur RMC, nous a accordé quelques minutes de son temps pour répondre à nos questions. Entretien. Tu es régulièrement présent sur les antennes d’RMC depuis le début de la saison. Tout d’abord, comment ça s’est fait ? Est-ce une reconversion que tu as prévue sur le long terme ? Disons qu’avec RMC les choses sont arrivées plus vite que je ne l’avais imaginé. Pour être honnête, je n’avais pas anticipé le fait que ma carrière allait se terminer l’été dernier. Par chance, RMC cherchait à ce moment précis un consultant pour l’émission « L’After Foot ». J’ai donc rencontré Gilbert Brisbois et après une période de test j’ai intégré l’équipe. Travailler dans les médias me plaît et m’enrichit, je peux donc facilement envisager de poursuivre l’aventure. J’ai également dans l’idée de passer mes diplômes d’entraîneur et de manager. J’ai l’intime conviction que mener ces deux projets de front n’est pas incompatible avec mon emploi du temps. Tu as mis un terme à ta carrière professionnelle, mais on peut encore te voir sur les terrains avec le Media FC, peux-tu nous en parler un peu ? Le foot te manquait déjà ? Après plusieurs mois de repos, disons que la passion a repris ses droits. Le Média FC c’est bien évidemment pour le fun mais c’est également l’occasion pour moi de créer des liens avec mes nouveaux collègues de travail et de pouvoir garder la forme. Le manque d’adrénaline lié au haut niveau se fait ressentir chaque jour. Cependant, mes nouvelles activités contribuent à compenser ce manque. Tu es parti à Lille lors du mercato d’hiver 2007 et tu y as passé de merveilleuses années mais as-tu le sentiment que ton histoire avec le FC Metz est un peu inachevée à cause de ce départ en cours de saison ? Non, pas de regrets de ce point de vue malgré mon attachement au club et à la région. L’heure était venue pour moi d’évoluer sous d’autres cieux. Et puis, je crois que l’avenir m’a donné raison. Il m’était impossible de refuser le projet du LOSC avec Claude Puel, la Ligue des Champions… Toutefois, j’ai quand même souffert de ne pas avoir été au bout de l’aventure qui s’est conclue par ce titre de champion de L2 et par la montée. Je sais que j’y ai activement participé mais je ne vous cache pas que l’émotion a été vive quand j’ai assisté à la fête à Saint-Symphorien derrière mon écran de télé. Ludovic Obraniak lors de son dernier derby face au RC Strasbourg de… Renaud Cohade, présent en arrière-plan. (Photo Républicain Lorrain) Quel coach t’a le plus marqué lors de ta carrière au club ? Si je dois n’en citer qu’un je dirais Jean-Pierre Goujard. Il a été le premier et j’ai une affection particulière pour lui. Il a réveillé et façonné le compétiteur que je suis devenu. Si un jour je dois devenir coach, il est le premier à qui je demanderai conseil. As-tu encore des contacts avec des anciens messins ? PS : Tu n’as pas le droit de citer Franck Béria, c’est trop facile. Mes amis dans le monde du foot se comptent sur les doigts de la main. Parmi eux, il y a Stéphane Borbiconi. Après, j’ai gardé d’excellentes relations avec Franck Signorino, Sébastien Renouard et Grégory Wimbée. Grégory Proment et Laurent Agouazi sont revenus à Metz cette saison, est-il envisageable de revoir un jour Ludovic Obraniak au FC Metz ? Si oui, quelle fonction t’attire le plus ? Je sais que vous n’avez pas la mémoire courte. Vous devez donc vous douter que ma légère altercation avec le président peut apparaître comme un frein. Je ne suis toutefois pas rancunier. Je crois que le poste de directeur sportif est celui vers lequel je veux tendre mais une première expérience sur le banc dans le staff de Fred’ Antonetti doit être tout aussi excitante (sourire). Franck Ribéry dans les bras de Ludovic Obraniak lors du début de saison tonitruant des Grenats en 2004-2005 ! (Photo Michel Dell’Aiera) Le FC Metz est en passe de moderniser Saint-Symphorien qui aura bientôt 30 000 places et possèdera un centre d’entrainement tout neuf. Selon toi, en quoi ces infrastructures vont-elles permettre au club de franchir un cap ? Aujourd’hui la concurrence est féroce tant sur le plan sportif, qu’économique. Dans les deux cas, avoir un centre d’entraînement moderne permet d’optimiser la qualité du travail, d’autant que cela se joue de plus en plus sur des petits détails. C’est également un moyen de convaincre des jeunes joueurs qui représentent une valeur marchande non négligeable dans le football moderne. En ce qui concerne le stade, le club doit développer la partie sponsoring et marketing. Le nerf de la guerre c’est aussi de trouver le moyen d’attirer des supporters et des partenaires au stade puis de les fidéliser. Cela passe par les résultats sportifs mais également par la qualité des prestations à l’intérieur du stade. Quel est ton regard sur la saison du FC Metz, ça sent bon la Ligue 1 ? C’est une saison aboutie à partir du moment où le club remonte, ce qui devrait être chose faite. Remonter, on sait maintenant que le club sait faire. Il est venu le temps de pérenniser le club parmi l’élite. En s’appuyant sur le staff actuel, il y a de grandes chances que cela soit le cas. Retrouvez Ludovic Obraniak en tant que consultant dans L’After Foot sur RMC mais également sur son compte twitter : Tweets by Ludo_Obraniak