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En quête de sa première victoire en championnat, le FC Metz se déplace à Lille dimanche à 15h00 pour défier la redoutable équipe du LOSC. Un affrontement une nouvelle fois déséquilibré pour le patient grenat, englué à la dernière place du classement.

Le club à la Croix de Lorraine a rarement été aussi régulier en Ligue 1 ces vingt dernières années. Avec deux petits points au classement au bout de huit journées, les hommes de Stéphane Le Mignan enchaînent les contre-performances et offrent chaque semaine à leurs supporters un bien triste récital où se mêlent fragilité défensive et léthargie offensive. Et à l’approche d’Halloween, les Grenats n’en ont sans doute pas fini avec l’angoisse des profondeurs du classement puisque le FC Metz s’apprête à défier Lille sur sa pelouse avant de recevoir le RC Lens trois jours plus tard à Saint Symphorien. Respectivement sixième et quatrième, les deux formations nordistes risquent de donner bien des sueurs froides à une équipe messine en plein cauchemar.

Si cette inédite situation comptable s’annonce sans doute déjà fatale à long terme, le coach du FC Metz, lui, ne s’avoue pas vaincu. Menacé mais loin d’être capitulard, Stéphane Le Mignan refuse de déposer les armes et continue à croire en son groupe : « Sur le travail d’entraînement, il y a vraiment ce qu’il faut. Il y a l’engagement, il y a la conviction, il y a vraiment des choses qui sont très positives, mais je l’avais déjà dit avant Toulouse. Je ressens un groupe concerné qui est en vie, qui est conscient de la situation, pas des mecs qui s’en foutent, pas des mecs qui s’entraînent à 50%. Il y a un engagement total ».

La semaine d’entraînement des Grenats a bien sûr été marquée par des prises de paroles et ce, dès la fin du match à Toulouse : « Il y a eu des échanges avec les dirigeants, il y a eu des échanges avec le staff technique, avec les joueurs, entre chaque composante du club. C’est logique dans cette situation. On essaie de mettre des choses en place pour qu’il y ait un échange, pour qu’on avance, pour qu’on trouve des solutions. », avoue Stéphane Le Mignan.

« Rentrer dans les matchs avec beaucoup de détermination »

Parmi les leviers pour redresser la barre, il y a notamment un aspect mental désormais prioritaire. Des mots même du coach messin, ses joueurs ont peut-être manqué de conviction avant d’entamer la rencontre face à Toulouse : « Je suis dans le vestiaire avant le match, je ne sors pas à l’échauffement. Et les retours que j’ai eus un petit peu après, c’était ça. On ne sent pas forcément l’équipe. Vous voyez qu’il y a ce sentiment là. Donc on en a parlé ouvertement de ce genre de comportement qui n’est pas adapté par rapport à notre situation où il faut rentrer, évidemment, dans le match avec beaucoup de détermination, d’engagement, même si on sait que l’équipe est mieux classée en face de nous, qu’il y a peut-être des joueurs plus talentueux ».

De la détermination certes, mais pas d’excès d’engagement comme a pu en montrer Sadibou Sané, de nouveau suspendu pour trois rencontres. « Il faut être au top physiquement. Ça, c’est un impératif. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi de la réflexion dans le jeu, être capable d’avoir des comportements ajustés par rapport à des situations précises. Il faut le physique, mais aussi la tête, pour résoudre des problèmes », comme le rappelle l’entraîneur messin.

Mais Stéphane Le Mignan sait également qu’il va devoir opérer quelques changements dans sa vision du jeu. Sans pour autant renier ses principes. Et c’est bien là toute la difficulté. Interrogé sur les schémas hybrides qu’il met en place, le coach breton rétorque : « On essaie de creuser toutes les options pour améliorer les résultats. Aujourd’hui, toutes les équipes ont des schémas différents en défense et en attaque. C’est naturel, c’est une évolution du football. Pour se rassurer, on a tendance à dire qu’il faut revenir à des bases. Mais le football évolue. Comme la vie, c’est dynamique. Maintenant, il faut aussi s’adapter au profil des joueurs qu’on a. Il faut trouver la meilleure formule avec un effectif qui est là, qui est constitué, et jongler avec les absences d’un week-end. Revenir à des bases, oui, j’aimerais bien qu’on revienne à des choses peut-être plus simples ».

Comme si la suspension de Sadibou Sané ne suffisait pas, le FC Metz se déplacera à Lille sans Fodé Ballo-Touré qui s’est blessé à l’entraînement et sera absent au moins quinze jours. Boubacar Traoré, quant à lui malade depuis le début de la semaine, est encore très incertain pour dimanche.

Crédit photo : Stéphan Weyrath (Image en Une) et Julien Buret / Let’s Go Metz