2,5K À deux jours d’un FC Metz – PSG capital pour les Grenats, Laszlo Boloni sait que son équipe aura fort à faire pour garder sa place de barragiste. C’est sous une pluie battante et dans la grisaille mosellane que les Grenats ont effectué leur entraînement de vendredi à Frescaty. Le parcours du combattant du FC Metz arrive à son point d’orgue, ce dimanche à Saint Symphorien, avec la réception du PSG. Le champion en titre incontesté d’une ligue 1 particulièrement éprouvante pour les nerfs, clôturera sa saison chez un patient grenat qui s’accroche à une inespérée seizième place, synonyme de barrages. Cette trente-quatrième journée du championnat s’annonce épicée et riche en émotions. Âmes sensibles s’abstenir. Les supporters du club à la Croix de Lorraine vont retenir leur souffle jusqu’au coup de sifflet final en espérant, au pire, une courte défaite, au mieux, un résultat face à l’ogre parisien. Le tout, en gardant l’œil sur la prestation de Lorient face à Clermont. Et si le pire des scénarios semble peu probable vu de l’extérieur, à Metz, on connaît la musique. Habitués aux montagnes russes et aux ascenseurs émotionnels depuis plus d’une décennie, les supporters du FC Metz savent mieux que quiconque que les Dieux du football aiment jouer les cruels showrunners pour leur équipe. Les trois dernières sorties des hommes de Laszlo Boloni n’en sont qu’une énième démonstration. Crédit photo : Julien Buret – Let’s Go Metz Espoir et courage Laszlo Boloni semblait détendu lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant match. La défaite contre Strasbourg n’est plus désormais qu’un lointain souvenir. En apparence du moins : « Digérer des défaites cela fait partie du métier, les joueurs sont habitués. Nous allons aborder ce match avec espoir et courage. C’est un match où nous allons avoir des moments d’enthousiasme et des moments difficiles. Nous sommes conscients que le Paris Saint-Germain c’est un autre monde. L’équation des huit buts, bien sûr que nous y pensons ». Une équation rendue plus que possible avec la présence potentielle de Kylian Mbappé aux avant-postes parisiens. L’international tricolore, qui a débuté sous le maillot du PSG en 2017 face à Metz à Saint-Symphorien, pourrait ainsi boucler la boucle dimanche soir. Laszlo Boloni sait que le danger est grand pour les siens : « Je crois que Kylian Mbappé est le meilleur attaquant du monde aujourd’hui et s’il ne l’est pas, il fait au moins partie des meilleurs. Yoann Cruyff a dit un jour « l’important ce n’est pas d’être le meilleur, c’est de faire partie des meilleurs ». Mais ce n’est pas l’essentiel. Le Paris Saint-Germain a gagné des matchs avec Mbappé mais il en a aussi perdu ». Crédit photo : Julien Buret – Let’s Go Metz L’espoir et le courage devront donc transcender les joueurs du FC Metz face au PSG. Les Messins pourraient être privés de Maxime Colin qui n’a pas pris part à l’entraînement de vendredi à cause d’un problème à la cheville, et de Papa Diallo qui a reçu un choc à l’oreille lors de la séance. Leur présence est incertaine. En revanche, Matthieu Udol s’est entraîné normalement, et Lamine Camara semble remis de sa blessure lors du derby. Laszlo Boloni espère pouvoir compter sur l’ensemble de ses joueurs face à Paris et devra sans doute être plus prompt dans son coaching que face à Strasbourg. Le coach messin n’avait effectué que quatre changements, dont trois à la 94ème minute de jeu, alors que son équipe sombrait dans la douleur et la fatigue depuis le dernier quart d’heure du match. « Dans des situations comme celle à Strasbourg, dans les dernières minutes de jeu, ce qui peut se passer dans la tête d’un entraîneur, c’est « si j’effectue des changements, je fais prolonger le match » parce que tel ou tel joueur va sortir lentement et que l’arbitre va ajouter des arrêts de jeu », s’est défendu le coach roumain. La soirée risque d’être terriblement stressante pour le peuple grenat et pour le FC Metz face à un PSG qui n’a plus rien d’autre à jouer que sa suprématie dans l’hexagone. Crédit photo image à la une : Mikael Frank – Let’s Go Metz