90 Le FC Metz se déplaçait ce mardi à Homécourt pour sa dorénavant traditionnelle sortie estivale au stade du tout nouveau club du Val de l’orne qui réunit les clubs de Homécourt, Joeuf et Auboué. Autant dire qu’un géant du pays haut est né sur le papier. En défense : Centonze, Cabit, Collet et Lô Centonze est à l’origine du premier but messin, une belle action coté droit, en combinaison avec Ndiaga Yade pour un centre en retrait, concrétisé par Boulaya. Dans l’ensemble ça a été très sérieux, avec de belles accélérations balle au pied, mais pour tout vous dire on ne s’attendait pas à moins. Pour Cabit, au vu des compositions des deux équipes, il a été mis dans le bain rapidement. Son vis-à-vis était le joueur le plus coté de Charleroi : Victor Osimhen. Un joueur puissant et très rapide mais Cabit n’a quasiment jamais été mis en difficulté. Dur sur l’homme, il n’a jamais laissé le nigérian exploiter ses qualités. En deuxième mi-temps, il a été replacé en central et s’est révélé plutôt propre. Seule une erreur de placement est à son actif mais pour sa défense, je ne suis pas certain qu’il ait l’habitude de jouer à ce poste. Place au nouveau venu de Génération Foot : Lô, titulaire aux cotés de Sunzu. A première vue, je pensais qu’avec sa taille, la tâche s’avérerait compliquée. Loin de là, sa présence dans l’impact et une belle lecture de jeu lui ont permis de prendre le dessus sur ses vis-à-vis. Passons à Collet, notre jeune made in FC Metz. Entré en jeu en seconde mi-temps. Il s’est bridé tout seul, préférant jouer la sécurité avec son milieu axial. Il n’a pas dédoublé une seule fois avec son milieu et quand l’espace se présentait devant lui, il a préféré revenir vers le centre. Il a été mis deux fois en grosse difficulté sur des actions belges très chaudes. Pour tout vous dire, en seconde mi-temps, toutes les actions dangereuses belges ont été initiées coté droit messin. Au milieu : Ndoram, Lahssaini et Traoré Un joueur a particulièrement retenu mon attention, au delà des bonnes performances de Centonze en première mi temps, le jeune Yade très remuant mais ce ne sont pas vraiment des surprises. Boubacar Traoré en est une. Le jeune malien de 17 ans est rentré en seconde mi temps dans l’entre-jeu, il a été omniprésent, de la récupération à la percussion. Avec une certaine aisance technique dans les petits espaces, et une belle propension à se projeter balle au pied sans trop en faire. Il m’a vraiment fait forte impression avec ses prises de balles et son jeu simple mais vers l’avant. Concernant l’animation, l’équipe démarre en 4-3-3. N’Doram était seul devant la défense en sentinelle, disponible et propre comme on pouvait s’y attendre. C’est le poste où il sera le plus utilisé, sa technique et son impact physique vont aider à stabiliser notre assise défensive. Lahssaini, le nouvel arrivant, était positionné en 8, un rôle similaire à Cap’tain Cohade mais à gauche. Une belle débauche d’énergie, il a compensé sa maladresse technique et son placement par son impact physique, parfois un peu trop, à deux doigts de l’avertissement. Physiquement touché en fin de première mi-temps, il n’a pas appuyé suffisamment sa passe qui a amené une grosse occasion de but pour les belges. En attaque : Ambrose et Ndiaga Yade Ndiaya Yade s’est mis en valeur dès ses premières prises de balles, possédant une belle technique balle au pied, il affiche une belle puissance physique. Il a pris plusieurs fois le meilleur sur son adversaire avec des dribbles arrêtés ou en le débordant. Petit bémol, et c’est normal, un petit manque de lucidité, souvent dans le registre du duel. Il va devoir apprendre à temporiser et revenir en arrière pour varier son jeu avec différents appels pour redemander par la suite. Pour Ambrose, qui a débuté ailier droit en seconde période, je l’avoue je suis plus exigeant. Et force est de constater qu’il ne m’a guère convaincu à ce poste. Souvent en retard dans le replacement défensif, il n’a pas été transcendant, peut être à cause de la préparation et j’ai envie de dire que tout le monde est dans le même cas. Je reviens sur ma réflexion, Ambrose n’est pas un joueur de couloir. Photos : Mathieu Hohlfeld