Le FC Metz, un pied en Ligue 2 ?

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Après cette nouvelle défaite des grenats à Geoffroy Guichard, la question se pose désormais. Le FC Metz a-t-il déjà un pied en Ligue 2 ? La prestation de ce dimanche face à un concurrent direct au maintien semble clairement plaider pour la descente.

Cette fois, on ne peut clairement pas incriminer la frilosité tactique du staff messin ou de Frédéric Antonetti. On ne se souvenait d’ailleurs plus de la dernière fois où les grenats s’étaient présentés avec quatre joueurs à vocation offensive dans le onze de départ. L’illusion était parfaite au coup d’envoi avec cette composition hybride et novatrice. Privés de Vincent Pajot pour de longues semaines à l’instar d’Habib Maïga, les joueurs du club à la Croix de Lorraine se déplaçaient chez un concurrent direct avec un semblant de motivation et l’espoir de bousculer les habitudes. Mais le miracle n’a pas eu lieu. Imprécis, perdus sur le terrain, sans créativité… La liste des maux serait trop longue à dérouler. Une chose est sûre, le FC Metz semble se diriger tout droit vers la Ligue 2.

Un niveau technique indigne de la Ligue 1

Si jusque ici, la tactique ultra défensive imposée par Frédéric Antonetti pouvait expliquer en grande partie l’inoffensivité des grenats, cette nouvelle défaite met cette fois en exergue toutes les limites du FC Metz. Incapables de se projeter, d’aligner trois passes, ces Messins là n’ont tout simplement pas le niveau Ligue 1. Des erreurs de promus, une agressivité mal contrôlée, rien n’a été épargné aux quelques supporters grenats présents dans le chaudron.

Et si on peut pardonner à certains joueurs [les fameux « paris », sans surprise limités, mais catapultés du jour au lendemain sur le devant de la scène au détour d’un recrutement surprenant] que dire des cadres supposés expérimentés de l’équipe ? A l’image d’un Dylan Bronn méconnaissable ou d’un Farid Boulaya sans idée, le FC Metz semble avoir totalement lâché et présente tous les signes d’une descente en Ligue 2.

La solidité défensive n’est qu’un leurre

Au micro de Prime vidéo, Jean-Armel Kana-Biyik n’a pas hésité à dézinguer ses coéquipiers de l’attaque. Et bien sûr, les statistiques peuvent en première lecture lui donner raison. Car même si Metz a perdu, la défense messine semble effectivement plus solide depuis le début de l’année. Dans le même temps, les grenats ont scoré seulement deux fois depuis janvier.

Seulement, il serait sans doute un peu précipité de remettre toute la faute sur le milieu et l’attaque du FC Metz. Car si l’on demande très souvent aux attaquants de faire l’effort défensif lorsque l’adversaire a le ballon, le football moderne demande également au bloc équipe, défenseurs compris, de faire les efforts de pressing et d’attaque dans les phases offensives. Or à Metz, cet effort dans la récupération et sur les seconds ballons, ne semble concerner que la moitié des joueurs par intermittence. Le bloc est scindé en deux. L’équipe joue trop bas, sans ambition, sans agressivité. Et sans grinta.

« Tout le monde ne tire pas dans le même sens » , tel était le constat de Benoît Tavenot en interview de fin de match. Et force est de constater que le problème ne vient pas exclusivement de devant. Il semble donc mal venu pour un défenseur d’incriminer ses attaquants. En particulier après une défaite.

Un infime espoir ?

La valse des commentaires positivistes, argumentés par les mathématiques, va pouvoir débuter. Onze matchs à jouer, onze occasions de se surpasser. « Onze finales » comme ils disent. Mais à Metz, on connaît la musique. Entre les suspensions, les blessures, les erreurs d’arbitrage, tous les éléments sont déjà réunis et connus pour une fin de saison cauchemardesque. Si des signes encourageants semblaient émerger après la victoire à Reims ou même lors de la défaite face à l’OM, cette fois-ci la messe semble bel et bien dite.

Les grenats auront trop longtemps compté sur la médiocrité des concurrents directs. Seulement, ces concurrents ont su se renforcer à la trêve. Ils ont su se remettre en question et trouver des leviers pour pallier leurs lacunes. Le FC Metz a prouvé à Saint-Etienne que sa place était en Ligue 2. A moins d’un miracle et d’une prise de conscience collective, les grenats y ont déjà un pied.

Crédit photos : Alexandre/Dimou/FEP/Icon Sport

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