237 Le FC Metz a fait ses retrouvailles avec la Ligue 1 ce dimanche 17 août 2025, devant le public de Saint-Symphorien et face au voisin du RC Strasbourg. Une première rencontre de la saison qui a débouché sur une défaite dans les dernières minutes (0-1) et qui laisse un léger sentiment d’amertume… C’est peu dire que l’attente était palpable parmi les supporters messins. Deux mois après avoir vécu une nouvelle montée en Ligue 1 à l’issue dantesque, le public s’est rendu en nombre au stade Saint-Symphorien pour assister – malgré les fermetures des secteurs réservés aux ultras, replacés en tribune Ouest Haute – à cette première rencontre de la onzième saison de Ligue 1 en tant que promu pour le FC Metz. Photo : Stephan Weyrath/LGM. De l’appréhension aussi, il y en avait. Une semaine après la gifle reçue sur le terrain du TSG Hoffenheim, les signaux d’alerte étaient puissants. La tâche s’annonçait alors d’autant plus difficile face à une équipe alsacienne qui sort d’une dernière saison réussie. Et les premières minutes n’allaient peut-être pas aider à se rassurer, alors que les joueurs du Racing mettaient largement le pied sur le ballon. En face, les Grenats peinaient à rentrer pleinement dans leur match, accumulant les prises de risques inutiles et les passes imprécises. « Il y a des ballons qu’on aurait dû mieux utiliser », acquiesce l’entraîneur Stéphane Le Mignan. « Il y a eu du déchet à la récupération, il fallait élever notre niveau technique par rapport à cela. » Et puis, petit à petit, les individualités s’éveillaient, à l’instar d’un Girogi Tsitaishvili remuant, créant le danger à plusieurs reprises (14′), ou d’un Koffi Kouao qui n’hésitait alors pas à décrocher de son côté pour se faire un festival à l’entrée de la surface avant de dévisser sa frappe (29′). Le collectif dans son ensemble finissait même par prendre le dessus dans la jeu de possession et inquiéter la défense alsacienne, sans pour autant trouver la faille (33′). À ce titre, la performance du très jeune Brian Madjo, 16 ans, combatif, était à saluer bien qu’elle reste insuffisante pour peser sur les défenses adverses à long terme. « Par rapport à ce qu’on voulait mettre en place, ça me semblait le plus adapté et il a répondu présent. Sa première mi-temps notamment a été intéressante. Ça va très vite pour lui mais pour l’instant, il est à la hauteur », se félicite Stéphane Le Mignan. Brian Madjo. Photo : Stephan Weyrath/LGM. Logique respectée Pas ridicule face à une équipe au budget sans équivoque et qui vient de lâcher près de 110 millions dans le mercato, le FC Metz ne reste pas moins qu’un promu. En rodage (comme toutes les équipes), mais dans un contexte peu favorable. Malgré la discipline tactique dont faisaient preuve les Grenats, avec des lignes resserrées et un bloc compact, les Strasbourgeois reprenaient le dessus dans le jeu et dans les intentions. La menace devenait plus prégnante mais la défense tenait bon, à l’image de ce tacle salvateur de Michel Mboula (56′) et de ce sauvetage sur la ligne par Sadibou Sané d’une tête qui allait droit dans le petit filet de Jonathan Fischer (64′). Jusqu’à cette 85′ fatale, qui voyait la recrue argentine du Racing Joaquin Panichelli adresser une tête hors de portée du gardien messin, bien aidé par le marquage laxiste dont il a pu bénéficier (0-1)… « Le comportement défensif a été dans l’ensemble très bon, puisque Strasbourg n’a quasiment pas d’occasion de but », détaille l’entraîneur breton. Mais « une petite erreur d’appréciation, c’est – à juste titre – une de trop ». Photo : Stephan Weyrath/LGM. La logique était alors respectée, mais elle pouvait laisser un goût amer aux Lorrains, qui se faisaient hara-kiri dans les dernières minutes. Les Alsaciens, eux, refaisaient le même coup que lors de leur dernier déplacement en Moselle, fin septembre 2023 : une victoire là aussi sur le fil, 0-1, grâce au but de Mamadou Diarra à la 83′. « Une base de travail » pour Stéphane Le Mignan « On semblait plutôt presque psychologiquement à basculer dans le bon sens, et puis on se retrouve avec ce but à quelques minutes de la fin, donc c’est vrai que c’est dur, je pense qu’on ne le méritait pas forcément », se désole Stéphane Le Mignan. « Je suis déçu aussi pour les joueurs qui ont beaucoup donné (…) malheureusement, ça ne fait pas de points. » Le constat établi, une sorte de satisfaction émerge malgré tout : « C’est quand même une base de travail. On était un petit peu dans la réflexion par rapport à ce qui s’était passé la semaine dernière contre Hoffenheim, mais c’est plus rassurant en tout cas. » Photo : Stephan Weyrath/LGM. Et l’entraîneur de continuer, sans pour autant relativiser : « Je trouve que le comportement de l’équipe est positif ce soir. La défaite est forcément difficile : c’est un fait, ce n’est pas assez, on ne peut pas se contenter de perdre 1-0. Mais il faut garder cet état d’esprit. On a monté en intensité au niveau défensif, maintenant il faut travailler pour progresser au niveau du jeu. » Face à l’Olympique Lyonnais samedi 24 août, ce sera donc des « bouchées doubles » qu’il faudra mettre pour rivaliser, dixit Benjamin Stambouli en zone mixte. Et le pilier du milieu de terrain l’assume : « Je suis sûr qu’on est capables de le faire ». au stade Saint-Symphorien, Mehdi Abirez. FC Metz 0 – 1 RC Strasbourg Alsace FC Metz : Fischer – Kouao (Colin, 83′), S.Sané, Gbamin – Mboula, Stambouli, Deminguet (Touré, 73′), Traoré (Nduquidi, 83′), Tsitaishvilli – Madjo (Gueye, 59′), Sabaly (cap.) (Sané, 73′). RC Strasbourg : Penders – Mwanga, Sarr, Hogsberg, Amo-Ameyaw (Paez, 80′) – El Mourabet (Nanasi, 72′), Ouattara (Bakwa, 55′), Le Maréchal, Barco – Panichelli, Emegha (cap.). Buts : Panichelli (85′). Avertissements : Sarr (31′), Ouattara (49′), Deminguet (61′), Kouao (67′). Arbitre : Mathieu Vernice. Affluence : 25 009 personnes. Photo à la une : Stephan Weyrath/LGM.