279 Et de deux pour le FC Metz face à Nantes ! Les Grenats ont disposé des Canaris en toute fin de match et quittent la place de lanterne rouge de la Ligue 1 (0-2). Cette fois-ci, la saison semble définitivement lancée. Que le football va vite. Il y a tout juste sept jours, les Mosellans touchaient le fond en allant se faire humilier dans le Nord, face au LOSC (6-1). Stéphane Le Mignan était plus que jamais sur la sellette, les joueurs eux-mêmes affirmaient ne pas avoir le niveau requis pour jouer en Ligue 1. La solution semblait introuvable, inatteignable. Une semaine plus tard, ce dimanche 2 novembre, les Grenats assomment le FC Nantes dans leur antre de la Beaujoire, quittent la 18è place synonyme de lanterne rouge et reviennent à un petit point du premier non relégable. « L’idée, c’était de réussir à faire le genre de match qu’on a fait contre Lens à l’extérieur, sachant qu’on était encore en difficulté depuis le début de saison, explique Stéphane Le Mignan après la rencontre. Et dans l’ensemble, on a réalisé ce qu’on espérait faire. » Photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport Sur les mêmes bases que Lens Et avec la manière, façon FC Metz. Les Mosellans souffraient face aux percussions de Mathis Abline, qui manquait cependant cruellement de réalisme une fois devant la cage de Jonathan Fischer. Dans le jeu de possession, la partition messine était un ton en dessous en première mi-temps, avant de reprendre petit à petit le dessus. Mais, fidèles à leurs idées, les Grenats s’efforçaient de créer le danger par le jeu. Les passes verticales depuis la défense combinées aux longues chevauchées de Koffi Kouao mettaient à mal les adversaires. Mais le réalisme manquait, malgré les quelques occasions notamment obtenues par Habib Diallo. Menaçants mais pas franchement menacés par des Nantais sous la pression d’un public qui semblait très irrité, les Messins géraient les assauts adverses avec une certaine sérénité tout au long de la rencontre… avant d’exulter. Photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport Une première fois, après un cadeau de la défense nantaise qui permettait à Giorgi Abuashvili de pousser le ballon dans le but vide (0-1, 82’). Et une seconde fois, sept minutes plus tard, après un bon travail défensif de Cheikh Tidiane Sabaly qui lançait Habib Diallo dans la profondeur et avait tout le temps d’ajuster Anthony Lopes (0-2, 89’). Sur le terrain, le banc ou en tribunes, chacun a laissé exploser sa joie, comme un exutoire après des semaines de souffrance. Des efforts enfin récompensés Comme face au RC Lens, l’abnégation a payé. Le coaching aussi : les entrants ont une nouvelle fois été décisifs. « On sera obligés à chaque fois de mettre ces ingrédients là pour gagner des matchs », prévient d’ores et déjà Jessy Deminguet. C’est effectivement le début d’une tendance de fond. Après l’exploit de mercredi, le FC Metz a su opposer une résistance digne de ce nom et élever son niveau de jeu face à une équipe de « son » championnat. « [On est] quand même soulagé de ne pas faire une saison hyper compliquée en ne gagnant pas un match, confie Stéphane Le Mignan. On a réussi à enchaîner, c’est vraiment une belle semaine pour nous. Maintenant, il faut préparer Nice et ne pas retomber. » Photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport Certes, il reste de nombreux efforts à fournir et montrer que cette équipe saura faire preuve de régularité au fil des semaines. Mais après un tel début de saison avec son lot d’humiliations, les Grenats peuvent savourer d’avoir emprunté la voie d’une timide rémission. Il faut désormais maintenir le cap… au stade de la Beaujoire, à Nantes (Loire-Atlantique), Mehdi Abirez. FC Nantes 0 – 2 FC Metz FC Nantes : Lopes (Carlgren, 89′) – Amian (Cap.), Awaziem, Tati, Cozza (Rajkovic, 86′) – Mwanga, Leroux, Tabibou (Deuff, 79′) – Guirassy (Benhattab, 67′), El-Arabi (Mohamed, 79′), Abline. FC Metz : Fischer – Kouao, Gbamin, Yegbe, Colin (cap.) – Touré (Stambouli, 90+’), Deminguet (Traoré, 78′), Tsitaishvili (Bokele, 78′) – I. Sané (Abuashvili, 78′), Sabaly – Diallo (Asoro, 90+’). Buts : Abuashvili (82’), Diallo (89’). Avertissements : I. Sané (26′), Tabibou (65′), Kouao (90+’). Arbitre : Gaël Angoula.