L’Allemagne prive la France de finale au mondial IHF 2025

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L’Allemagne prive la France de finale au mondial IHF 2025

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L’équipe de France s’est vue éliminée de la course à une nouvelle finale mondiale par l’Allemagne ce vendredi à Rotterdam.

L’équipe de France avait elle les forces, la profondeur de banc et les idées nécessaires pour défendre son titre en finale du Mondial IHF 2025 ? Au début de la compétition nombreux sont ceux qui jugeaient que non. Pourtant les Bleues ont su donner de l’espoir à leurs supporters au fil des rencontres, du tournoi préparatoire aux phases de groupe puis en quart de finale avec une victoire convaincante contre le Danemark. Des espoirs qui sont retombés comme un flan en demi-finale face à l’Allemagne.

Pays hôte d’une partie de la compétition, l’équipe de Xénia Smits et d’Alina Grijseels a savamment désespéré l’équipe de France avec un travail entamé dès les premières minutes de jeu et auquel les joueuses de Sébastien Gardillou ne parvenaient pas à répondre. Empêtrées dans un imbuvable travail de rotations attaque / défense et de travail hors poste, les Bleues laissaient leur confiance sous le banc de touche pour ne jamais la retrouver. Il y aura bien eu quelques coups d’éclat individuels mais la France n’a en définitive jamais ressemblé à l’équipe conquérante que l’on attendait dans ce grand rendez-vous.

Des choix tactiques hasardeux et inopérants

Tamara Horacek, peu en réussite, n’obtenait que peu de temps sur le banc pour se recentrer, les ailières disparaissaient progressivement et aucun choix tactique ne les réintégrait au jeu, Sarah Bouktit, pourtant bien dans ses baskets, restait cantonnée aux jets de sept mètres et à quelques situations offensives, tandis que Léna Grandveau restait plus que de raison loin de la possession du ballon. De leur côté, Hatadou Sako et Floriane André se retrouvaient bien peu aidées dans leur quête de parades. Le carton rouge subi par Oriane Ondono semblait sonner la fin de l’inefficace travail à deux pivots, mais débouchait en réalité sur un nouveau manque d’idées. Pourtant, face à cette déroute aucune joueuse ne feignait l’effort.

En revanche, Sébastien Gardillou restait inaudible que ce soit dans le jeu ou lors de ses temps morts. Si la marque de fabrique du tacticien français demeure le calme à toute épreuve et les déclarations laconiques, il a manqué le ton et l’électrochoc pour obtenir quoi que ce soit face à des Allemandes galvanisées. Pire, on sentait systématiquement les Bleues plus perdues en sortie de ces minutes de trêve qu’en entrée, contraintes à de l’auto motivation relevant parfois plus de l’automatisme que de l’effort commun.

Enfin, on oubliera volontiers les dernières minutes de jeu, où les représentantes de l’hexagone laissaient apparaitre leur démotivation et leur désarroi, pour continuer à rêver d’une médaille au bout des efforts. L’équipe de France jouera encore dimanche pour tenter d’obtenir le bronze mondial face aux Pays-Bas ou la Norvège. Il s’agira alors de faire mieux qu’il y a un an où il avait fallu se contenter d’une quatrième place européenne à la fin des débats.

Crédit photo : IHF (DR)