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Après le match nul concédé sur la pelouse de l’US Orléans hier après-midi et le sacre du LOSC, Jessica Silva dresse un premier bilan de la saison du FC Metz. De la satisfaction d’avoir assuré l’essentiel avec ce maintien en D2F nouvelle version à la déception de n’avoir pu atteindre la montée malgré deux victoires face aux Lilloises, la coach canadienne des Grenats livre sa vision de la fin de saison et de l’avenir.

Hier après-midi, les Grenats ont été tenues en échec sur la pelouse de l’US Orléans. Un résultat qui permet au LOSC de remporter le championnat et de valider son ticket pour la D1 Arkema L’an prochain. Et si du côté des Messines, une frustration teintée de déception peut légitiment s’exprimer, il ne faut pour autant pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Car si les joueuses, le staff et les supporters rêvaient de voir le Club à la Croix de Lorraine remporter la compétition et ainsi rejoindre l’élite du football français, le maintien dans la nouvelle version professionnalisée de la D2 Féminine s’inscrit dans un projet au long terme pour Jessica Silva et le FC Metz.

« Finir le plus haut possible mais surtout se maintenir »

Interrogée à chaud sur un premier bilan de la saison de ses protégées, Jessica Silva voit logiquement le verre à moitié plein. « L’objectif que le président Bernard Serin nous a donné en début de saison, c’était de finir le plus haut possible mais surtout de se maintenir« . Là où certains voient une occasion manquée, la coach messine préfère, à juste titre, rester pragmatique et positive. « Lille mérite sa montée. Mais pour nous, l’objectif reste le même, finir le plus haut possible. Et il y a des très gros matchs qui arrivent. Mais la saison n’est pas du tout ratée. On est déçu forcément car on a battu l’équipe qui monte par deux fois. Mais se maintenir était l’objectif principal.« 

« Les clubs vont devoir être à la hauteur »

La réforme de la FFF pour le football féminin a rendu la saison très compliquée pour tous les clubs. Sur les vingt-quatre équipes engagées en D2F, douze seront reléguées dans une troisième division. Le maintien en D2 reste donc en adéquation avec les ambitions et les moyens du FC Metz. « L’an prochain le championnat sera très relevé. La D2 sera professionnelle. Les clubs vont devoir être à la hauteur avec des budgets et des staffs complets. Le niveau sera vraiment supérieur. Ce sera un choc pour tout le monde. Déjà cette année, le contexte a été très compliqué avec cette réforme.« 

En dépit de l’adversité et face à des clubs aux budgets parfois supérieurs, le FC Metz a pour le moment réussi sa saison. Aux coudes à coudes avec Strasbourg pour la place de dauphin, le Club à la Croix de Lorraine garde de surcroit une belle marge de progression. Mais pour cela il faudra travailler encore et toujours et gommer certaines erreurs. « La priorité c’est de faire une introspection et se remettre en question. Se demander ce que l’on peut faire pour mieux performer et surtout être plus régulières. Nos performances ont été bonnes, mais pas assez régulières pour espérer la montée. On n’a pas perdu beaucoup mais on a concédé trop de matchs nuls qui nous plombent. Le sixième ce dimanche face à Orléans.« 

Se préparer pour la suite

Il reste trois rencontres à jouer pour les Grenats cette saison. Si l’enjeu n’est plus le même, hors de question de faire figuration. Jessica Silva n’a pas l’intention de lâcher la pression sur ses joueuses. « On va aligner la meilleure équipe possible. C’est à chacune de faire le travail nécessaire pour gagner sa place. Les deux prochaines rencontres (Nantes et Strasbourg) sont de très gros rendez-vous. Il faudra être très bon. Mais l’objectif c’est aussi de se préparer pour la suite.« 

Et d’ailleurs c’est la quoi suite ? Interrogée sur son avenir au sein du FC Metz, La coach canadienne évoque, non sans émotion, son amour et son attachement à l’institution messine. « Aujourd’hui je suis très fière d’être Messine. Je suis engagée dans un projet. L’objectif principal était le maintien même si l’équipe, les joueuses, les supporters, nous avions tous envie de monter. Il reste un mois de travail, un mois pour préparer le recrutement. Un mois pour commencer une remise en question très détaillée pour réfléchir à comment être meilleures l’an prochain. »

Propos recueillis par Gérald Russello