250 Lors de la saison dernière, le club du FC Metz s’est aventuré dans le milieu de l’esport avec Atletec, sollicité pour représenter les Grenats lors de l’eLigue 1 sur FIFA 21. Mais le partenariat ne s’est pas arrêté là, avec notamment un tournoi communautaire pour les supporters, la Grayou Cup. Jérémy Girardot est l’un des quatre fondateurs de la structure Atletec. Née en septembre 2020, elle évolue au deuxième échelon national sur League of Legends, la scène esport de référence dans le monde, et possède dans ses rangs deux des joueurs FIFA les plus en vue sur la scène française. Parmi les autres fondateurs du club, on y retrouve Vincent « Vinch » Hoffmann, joueur pro FIFA et natif de Forbach, passé par le centre de formation des Grenats, mais également un certain Umut Bozok, lui aussi formé au club. LGM : Est-ce que le rapprochement avec le FC Metz s’est fait naturellement ?Jérémy Girardot : Oui. Nous, en tant que structure esport on avait envie de participer à l’eLigue 1, mais il fallait être affilié à un club du championnat. De leur côté, ils ont le choix entre faire le nécessaire pour trouver leur représentant, via une draft, en contactant des joueurs ou des structures. Le FC Metz était déjà enclin à aller un peu plus loin dans sa démarche sur l’esport. Il y a un intérêt de la part du club. Il surveille le milieu depuis quelques années, et il voulait choisir une structure pour les représenter et faire ce premier pas dans ce domaine. Y avait-il de la concurrence pour représenter les Grenats ?On savait que plusieurs structures les avaient approchés en plus de la nôtre. On les a contacté, ils nous ont appelé, et le feeling est rapidement bien passé. Nous nous sommes beaucoup retrouvés dans ce qu’on veut véhiculer comme message, et dans nos valeurs, qu’elles soient sportives et humaines. Le FC Metz a toujours eu cette étiquette de club convivial et familial, et ça colle aussi pour Atletec. « C’est un beau symbole de voir le FC Metz représenté par deux enfants de la région »Jérémy Girardot, co-fondateur Atletec. Il y a aussi une particularité dans votre équipe FIFA, vous avez deux mosellans…Effectivement, pour le FC Metz il doit y avoir une certaine logique avec Vincent Hoffmann, qui est très apprécié en Lorraine et encore au club, et Lucas Forté, une pépite qu’on voulait recruter mais on voulait être sûrs de participer à l’eLigue 1 pour le faire. Et par un heureux hasard, il vient de Sarreguemines. Ça a aidé aussi. C’est un beau symbole de voir le FC Metz représenté par deux enfants de la région. Vincent Hoffmann et Lucas Forté sous le maillot Grenat. ©Atletec Avec l’implantation du FC Metz sur Twitch, et quelques événements liés aux jeux vidéo, on sait qu’il y des amateurs dans l’effectif, est-ce que ça a pu jouer dans la décision de passer le pas avec vous ?Je ne sais pas si ça a vraiment joué. En tout cas dans l’effectif on sait qu’il y a énormément de joueurs de jeux vidéo. En règle général, dans tous les clubs il y a une grande majorité de joueurs qui jouent sur leur temps libre, et beaucoup aux simulations comme FIFA. Lors des déplacements aussi, beaucoup s’affrontent sur leur console. Le club a conscience de ça. Et par rapport au live Twitch de Matthieu Udol et Vincent Pajot avec nos joueurs Vincent Hoffmann et Lucas Forté, ça fait vraiment plaisir de voir ces interactions entre les deux univers se créer. C’est agréable pour nous tous, Atletec, le FC Metz mais aussi les supporters. L’esport pour se rapprocher du public Il y a eu aussi l’organisation d’une Grayou Cup début juillet 2021, sur FIFA, organisé par le FC Metz et par Atletec, pour les supporters. C’était un succès pour vous ?Clairement oui. En tout cas nous on est pleinement satisfait. C’est un honneur d’avoir pu contribuer à la création de la Grayou Cup. On a eu plus de 80 participants et franchement c’est cool. C’est toujours difficile à jauger, mais rassembler plus d’une cinquantaine de joueurs sur une après-midi fixe en semaine (c’était le mercredi 7 juillet), ce n’est pas non plus très facile. Qui plus est seulement sur PS4 car le jeu ne permet pas aux autres supports de jouer ensemble. Quand on voit des tournois avec 500 joueurs, c’est qu’il y a beaucoup à gagner généralement. Ici c’est vraiment une compétition communautaire. Surtout qu’on a reçu beaucoup de messages bienveillants, ça a été accueilli très positivement. 🏆 Ils étaient 80 sur la ligne de départ de la #GrayouCup… Merci à tous les participants et bravo à notre podium ! 👏🥇 @thom_frap🥈 @ilianbouchi_ 🥉 Hugo Rossi pic.twitter.com/Q9gSfXSiam— Atletec (@Atletec) July 7, 2021 Qui était à l’initiative ?Quand notre collaboration a commencé avec le FC Metz, ce n’était pas seulement pour dire que les joueurs d’Atletec étaient prêtés au club pour une compétition. Il y a vraiment une démarche dans l’échange de vouloir apporter des choses à l’un à l’autre. Il y a eu des discussions sur ce qu’on pouvait faire pour un premier essai. D’aller un peu plus loin que simplement l’eLigue 1. On a vraiment mis les choses ensemble sur la table. En plus de pouvoir faire ce genre d’événements dans une année ou les matchs se sont joués uniquement à huis clos, il y avait une volonté supplémentaire de créer de l’interactivité avec les supporters loin du stade. Après, si l’aventure commune continue, il n’y a aucun doute qu’on voudra proposer de nouvelles choses. En ligne mais aussi en physique pourquoi pas. Pour résumer cette année avec le FC Metz que diriez-vous ?Encourageante. Même très encourageante. C’est un premier pas. Le FC Metz était vraiment intéressé par l’esport, et il faut vraiment le saluer. Tous les clubs n’ont pas témoigné cette envie. Ils y vont à tâtons et c’est normal. Il faut avancer avec le soutien des supporters aussi. Le fait de choisir une structure déjà implantée dans le milieu c’est logique aussi. On verra bien comment ça se passe pour la saison prochaine, si on continue avec le FC Metz. Il y a encore beaucoup d’inconnus, ça s’éclaircira petit à petit.»