232 A 28 ans, Iván Balliu enchaîne sa seconde saison à Almeria (Deuxième division espagnole). Passé par le club à la Croix de Lorraine pendant 4 saisons (2015-2019), Iván a accepté de répondre à quelques questions sur son actualité et sur le FC Metz évidemment. Comment vas-tu ? Ici ça va, ça se passe bien, on est installé à Almeria avec la famille. Tous les jours il fait beau avec un grand soleil, pas comme à Metz (rires), tout se passe bien. On a la problématique du COVID qui nous empêche d’avoir une vie « normale » mais bon, on joue à la maison avec mon fils et ça se passe bien. La saison dernière la montée était proche pour Almeria, ce fut difficile de rebondir ? (NDLR : Début de saison compliqué pour Almeria mais qui va mieux depuis peu) Oui on a été tout proche de monter, on était 2ème / 3ème toute la saison. Après les 2 mois de confinement et à l’inverse de la France, ici on a repris le championnat. On avait un match tous les 3 jours et c’était plus dur. On a fini la saison avec un match de playoffs contre Girona et on a perdu. C’est vrai que c’était vraiment compliqué parce que toute la saison on s’est battu pour cette montée. Le club avec son effectif était construit pour monter en Liga. Quelles sont les grandes différences entre les championnats Espagnol et Français ? Les grandes différences pour moi sont physiques et techniques. Ici toutes les équipes essaient de jouer au ballon avec des joueurs plus techniques. En France, c’est un football plus physique, plus direct plus orienté sur les contre-attaques. C’est vrai que ça change un peu en France mais il reste encore une grosse différence là-dessus. Après en Espagne c’est un football aussi un peu plus tactique mais les différences sont vraiment sur la technique et le physique. Quels sont tes objectifs personnels et collectifs avec Almeria ? Les objectifs du club et mes objectifs personnels sont de retrouver la Liga. Le président qui a acheté le club a mis beaucoup d’argent pour monter en Liga. Je reste concentré sur cet objectif, pour déjà jouer et après je pense qu’on mérite, on a un gros effectif ici. Voilà notre et mon principal objectif, jouer en Liga. Ivan Balliu a rejoint Almeria en 2019 (Photo : Juan Sanchez) Qu’est-ce que tu retiens de tes années à Metz ? Je retiens beaucoup de choses, j’ai beaucoup de bons souvenirs là-bas, j’ai connu un bon football et un très bon club avec de bons supporters qui m’ont toujours supporté ; ma vie à Metz aussi, les promenades au centre-ville et prendre un chocolat chaud au marché de Noël. Ici en Espagne ça n’existe pas et c’est vrai que ça, c’était vraiment top à Metz. J’y ai passé 4 saisons et on en parle on garde de très bons souvenirs avec ma femme et je n’oublie pas Metz, franchement. Est-ce que tu es encore en contact avec des anciens coéquipiers ? Oui bien sûr. Maintenant avec Instagram, What’s App, c’est toujours plus facile de se parler. Je parle souvent avec Farid (Boulaya), Opa (Nguette), Marvin (Gapka) qui est maintenant à Paris, Victorien Angban, Habib Maïga qui était mon voisin, aussi avec Habib Diallo qui est maintenant parti de Metz, Jacques Muller, le kiné, peut-être la personne la plus importante du club et on s’envoie des messages avec Arpinon qui travaille à la direction. Mais en dehors du foot, j’ai aussi de bons amis avec qui je parle encore beaucoup. Est-ce que tu suis encore les résultats du club ? Oui bien sûr, je regarde. J’essaie de regarder tous les matchs. Ici en Espagne le problème est qu’il ne retransmette que les gros matchs avec Monaco ou Paris et c’est vrai que les autres équipes ne sont pas visibles ici. Mais j’essaie toujours de regarder. J’ai d’ailleurs mis une alarme qui m’alerte à chaque but de Metz sur mon téléphone ! Je suis vraiment content de cette saison qui se passe très bien. Franchement ça fait plaisir. Ton plus grand regret au FC Metz ? / Ta plus grande joie au FC Metz ? Mon plus grand regret c’est la descente en Ligue 2 (Note : saison 2017-2018). C’était une année très compliquée avec le changement de coach (Note : Philippe Hinschberger a été remplacé par Frédéric Hantz à l’issue de la 10ème journée) avec qui les 6 derniers mois ça ne s’est pas bien passé. Ça, c’est une chose à laquelle je pense encore aujourd’hui car ça m’a fait mal. Mes grandes joies, peut-être les 2 montées mais surtout la première pendant ma première saison ici. On monte au dernier match à Lens. Peut-être que ce jour est le plus important de ma carrière et celui dont je suis le plus fier. Après la célébration qu’on a faite… Une grosse fête franchement, je n’ai pas oublié… Enfin j’ai oublié des petits trucs mais c’est à cause de tout ce que j’ai bu… enfin… toute l’eau que j’ai bue (rire). Photo de l’entretien Quel joueur t’a le plus impressionné quand tu étais à Metz ? A Metz c’était pas mal, j’ai joué avec des bons joueurs. Je n’ai pas oublié Ismaïla Sarr qui m’a le plus surpris et le plus impressionné. Il avait un niveau de classe mondiale. Après je mettrais Milan Bisevac qui était un vrai leader, un vrai capitaine, j’ai appris beaucoup avec lui. Le joueur le plus classe, le meilleur pied gauche de France, c’est bien sûr Yann Jouffre, un super mec qui m’a toujours aidé et qui m’envoie encore des messages. Après, il ne faut pas oublier Habib Diallo qui à ma dernière année a fait une super saison. Et pour finir, la qualité de Farid Boulaya qui techniquement est un super joueur. Quel est l’adversaire qui t’a mis le plus en difficulté à Metz ? L’adversaire qui m’a mis le plus en difficulté, c’est Monaco la saison avec Kylian Mbappe, Mendy, Bernardo Silva, Lemar, c’était vraiment une superbe équipe qui m’a mis le plus en difficulté. Tu as évolué sous les ordres de plusieurs coachs lors de ton passage en Moselle. Lequel t’as le plus marqué ? Le coach qui m’a fait atteindre mon meilleur niveau c’est Philippe Hinschberger, un super coach qui parlait beaucoup. C’était un coach avec qui on pouvait parler et rigoler aussi. Après j’ai travaillé seulement 4 mois avec Frederic Antonetti mais c’était un super coach avec un super niveau et qui travaillait beaucoup notamment l’aspect vidéo. Un coach d’un haut niveau vraiment. As-tu un souvenir en particulier, une anecdote à raconter pour les supporters messins ? Je n’ai pas un souvenir particulier mais les supporters de Metz ont toujours été derrière moi, ils m’ont toujours supporté. J’ai déjà joué dans quelques clubs différents et les supporters que j’ai trouvés à Metz, je ne l’ai jamais trouvé ailleurs. Je me souviens que les supporters, même la saison où l’on est descendu avec des périodes où l’on ne gagnait aucun de nos matchs, ils étaient toujours derrière l’équipe. Pour moi, c’est vraiment un plaisir d’avoir des supporters comme ça. J’espère que la situation sanitaire avec le Covid va s’arranger pour pouvoir venir voir un match à Metz pour voir le nouveau stade, le nouveau centre d’entrainement et regarder un match avec les supporters messins !