114 À l’issue de la rencontre de Ligue Butagaz Energie entre Metz Handball et Dijon, Hatadou Sako nous a accordé ses réactions. Le score à la fin du match est plutôt équivoque, quelle a été la physionomie du match ? On s’est cherchées un peu, la première mi-temps est accrochée. On a du mal à prendre le large. On défend très bien mais en attaque, on est assez hésitantes et pas assez tranchantes. Voilà pourquoi nous n’arrivons pas à creuser l’écart et rentrer aux vestiaires à +4. On savait qu’en deuxième mi-temps, nous devions revenir, plus tranchantes, plus tueuses. C’est ce qui nous manque ces derniers temps, mais nous n’avons pas d’inquiétude, on va le retrouver. D’autant plus que, ça va déjà mieux, on commence à retrouver cet esprit. La deuxième période contre Kastamonu, on revient assez bien, notamment en défense. Contre Dijon, ce soir, pareil, c’est sur que le score à la fin nous rassure. On avait senti un peu de frustration sur certaines prestations lors des derniers matchs. Aujourd’hui avec 22 arrêts, il doit y avoir de la satisfaction… Bien sur, le moral a toujours été là. Ce n’est pas parce que nous faisons de mauvaises prestations que le moral ne doit pas y être. Nous faisons un sport collectif, nos sensations et ressentis personnels ne doivent pas avoir d’impact sur le groupe. J’ai toujours envie d’apporter à l’équipe, d’être au maximum de moi-même et faire le plus d’arrêts possible pour aider l’équipe. Ces temps-ci je n’étais pas à mon top niveau, mais j’essaye de revenir, c’est une dynamique à remettre en place. J’espère qu’on va retrouver le Metz Handball du début de saison. « S’il le faut, j’espère même faire 30-35 arrêts, pour gagner des titres ! » Ce soir on a vu des montées fantastiques pour empêcher les contres-attaques, nouvelle stratégie ? C’est le petit truc en plus à donner aux filles pour générer beaucoup d’agressivité. Je dissuade la passe et ça évite aussi des replis très rapides à mes ailières, qui courent énormément. Ça leur permet d’être plus efficaces et lucides en attaque, notamment. C’est un travail d’équipe, aujourd’hui, nous avons été très complémentaires. Ces 22 arrêts, c’est un record ? Cette saison, je pense, oui. Mais j’espère ne pas m’arrêter là. Nous aspirons à des grandes choses avec Metz Handball. S’il le faut, j’espère même faire 30-35 arrêts, pour gagner des titres ! Je suis contente de la prestation et un gardien qui fait des arrêts, ça donne une large victoire. Sur une note moins réjouissante on a cru voir qu’un de tes mollets semblait douloureux. Rien de grave ? J’ai des courbatures, nous avons des entraînements très chargés. C’est ce qu’il nous faut aussi évidemment. Il faut s’entraîner très fort, pour jouer très fort. Ces derniers temps, j’ai pas mal de courbatures, mais ça va passer. Il faut que le corps se réadapte. Un sujet fait débat en ce moment, l’équipe semble manquer de cohésion depuis le retour de la trêve. Quel est le ressenti en interne ? Nous n’avons pas eu d’impact sur la cohésion d’équipe. La trêve internationale nous a impactées sur l’énergie que tout le monde peut mettre individuellement. Peut-être que certaines doutent, donc ça a des répercussions sur l’énergie qu’on mettait. L’enthousiasme, l’envie et le petit truc en plus qu’on faisait au début de saison… Les matchs sont compliqués, il faut savoir gérer les situations : quand on fait des bons matchs, quand on est stressé, quand on joue mal, quand on gagne, quand on perd… Ça, ça a peut être un impact sur la dynamique de l’équipe. On va gagner des matchs, on va regagner en assurance ! Un dernier mot, sur le calendrier qui se complique de jour en jour ? Il est très chargé, il faut prendre un maximum de points ! La Ligue des Champions arrive très fort ! Mais j’espère qu’avec ces matchs condensés, nous allons retrouver notre dynamique. Crédit photo : Matthieu Henkinet/LGM